Nous publions ci-dessous la 3° partie d’un message du pasteur W.H. BEUTTLER, donné en France, à Rouen, en 1961. Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.
A L’ÉCOLE DE L’AFFLICTION
L’affliction de Job
(3° partie)
Pouvez-vous imaginer ce que Job a ressenti dans son cœur ? Les serviteurs arrivaient les uns après les autres, avec des rapports différents. Job est assis dans la maison, un serviteur arrive en courant ; vous pouvez voir l’homme qui arrive, il a perdu le souffle.
- « Job, sais-tu ce qui est arrivé ? » Les brigands sont venus, et ils ont attaqué tes serviteurs ; ils les ont tous massacrés ; oh, que c’est terrible ! »
Et alors qu’il venait de terminer, un autre arrive :
- « Job, sais-tu ce qui est arrivé ? Il y a eu un éclair, la foudre est tombée, et tous les animaux dans les champs ont été tués ! »
Et un autre arrive :
- « Oh Job ! un vent est arrivé du désert ; il a soufflé sur la maison de tes enfants, alors qu’ils étaient à table, la maison est tombée, et ils sont tous morts ! Je suis le seul qui se soit échappé ! »
Pouvez-vous imaginer cela ? Il a reçu trois coups, et il les a reçus tous à la fois. Cet homme s’est effondré, il a déchiré ses vêtements. Il est tombé sur le sol. Il y avait une telle terreur dans son cœur ! Il était tellement affligé dans son esprit ! Il a reçu trois coups, trois malheurs, et chacun est arrivé l’un par dessus l’autre. C’est beaucoup trop pour un seul homme ! Vous le voyez, à terre, dans sa détresse ? Mais, il y avait quelque chose de plus important : deux personnes le surveillaient, l’une s’appelait Satan, l’autre, c’était l’Éternel. Mais Job n’a vu ni l’un, ni l’autre. Il était indifférent à cette surveillance ; il ne savait pas que Dieu avait donné à Satan la permission, et Satan le surveillait !
- « Seigneur Dieu, regarde-le ! Voilà, je l’ai ! »
Dieu regardait, et Satan attendait la réaction, ce que Job allait dire. Vous savez que Satan a essayé d’être un prophète ? Il avait dit :
- « Écoute, Seigneur, si tu fais cela, Job te maudira en face ; il t’accusera. Attends seulement, et tu verras ce que Job dira quand je le frapperai trois fois de suite. Ah ! écoute-le maintenant ! »
L’homme se trouve étendu sur le sol, et Satan surveille l’opération. :
- « J’ai enfin attrapé Job, et tout à l’heure, il va certainement maudire Dieu. Alors, je rirai devant la face de Dieu, et je dirai : Je te l’avais bien dit ! »
Dieu regarde aussi, et il attend ce que Job va dire. Je ne sais s’il était anxieux de savoir, ou s’il ne l’était pas, mais, peut-être, s’est-il posé cette question :
- « Qu’est-ce que Job va dire ? Va-t-il faire ce que Satan a prédit ? Ou va-t-il m’honorer devant lui ? »
Devant l’homme couché sur le sol, dans sa grande souffrance, tous deux attendent ; chacun espère que Job sera de son côté. Dieu s’attendait à ce que Job prouve que la confiance qu’il avait mise en lui n’était pas mal placée, et Satan espérait que Job lui donnerait l’occasion de se moquer de Dieu. Mais, rappelez-vous ceci : peut-être qu’un jour, ce sera vous qui recevrez les coups les uns après les autres. Vous comprenez ce que je dis ? Non parce que vous aurez fait quelque chose de mal, mais justement parce que Dieu vous a aimé ; et ainsi, vous aurez attiré l’attention de Satan sur vous !
Dieu attendait...Satan attendait…
Qu’a fait Job ? C’est écrit au chapitre 1, verset 20. Remarquez plutôt ce qu’il n’a pas fait.
Il n’est pas dit qu’il est tombé sur le sol, et qu’il a maudit Dieu, comme Satan l’attendait. Il est écrit qu’il est tombé par terre, et qu’il s’est prosterné, c’est-à-dire qu’il a adoré. Il a adoré Dieu dans son affliction. Qu’auriez-vous fait ? Voilà la question importante : auriez-vous accusé Dieu d’infidélité ? Auriez-vous dit : « Cela ne me rapporte rien de servir Dieu. Plus on le sert, plus on a d’ennuis ! »
Job n’a pas dit cela. Il s’est prosterné ; il a adoré Dieu. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Satan attendait la malédiction qui devait sortir de sa bouche, et il l’a entendu dire : « Gloire à Dieu ! » Vous pouvez vous imaginer la colère de Satan. Ce n’était pas ce qu’il voulait que Job fasse ! Loin de maudire Dieu, Job l’a adoré, et au verset 21, nous avons une autre pensée : Job s’est soumis lui-même à la providence divine. En somme, il a dit : « Ce que Dieu fait de moi, c’est son affaire, mais, pour ce qui me concerne, que le nom de l’Éternel soit béni ! »
Oh ! que Satan a dû haïr ces paroles !
Pouvez-vous recevoir un coup de Dieu, même au travers des mains de Satan, et dire : « Béni soit le nom de l’Éternel ! » ?
Remarquez, au verset 22, il est écrit : « Job n’attribua rien d’injuste à Dieu ». Une autre traduction nous dit : « Job n’a pas accusé Dieu d’être fou ». Il n’a pas trouvé une faute dans ce que Dieu a fait, il n’a pas accusé Dieu d’être injuste, quoique son cœur fût plein de souffrance et de peine. Ses vêtements étaient déchirés, il avait rasé sa tête comme preuve de son deuil ; il s’est prosterné devant Dieu dans sa misère. Il a, en somme, donné un coup à Satan. Il a triomphé de ses projets, et il a honoré Dieu devant Satan, en refusant de l’accuser. Il a dit : « Béni soit le nom du Seigneur ! »
Pouvez-vous imaginer comment Satan s’en est allé ? Je suis sûr que Dieu a souri, et a regardé d’un air triomphant du côté de Satan, alors que celui-ci était en colère ! Il est parti, vaincu ! Il a regardé Job une fois de plus ; il a dit : « Je reviendrai, Job...Je te reverrai... ». Mais, cette fois, la victoire était remportée, parce que Job avait adoré Dieu au milieu de l’affliction.
Ainsi, pour longtemps, Satan a été vaincu. Mais le voilà qui revient. C’est une de ses méthodes. Vous vous rappelez, lorsque Jésus fut tenté par le diable. Au bout de quarante jours, nous lisons la déclaration suivante : « A la fin de la tentation, le diable l’abandonna pour quelque temps ». En d’autres mots, le diable allait revenir. Peut-être vous a-t-il causé des ennuis, et s’il vous a abandonné, vous pouvez être certain que c’est seulement pour un temps. Il ne veut jamais abandonner. Nous découvrons de nouveau Satan dans sa ténacité.
Au chapitre 2, il y a un autre jour qui s’est levé…
(à suivre)
W.H. BEUTTLER
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