LE JOUR DE L’AN DE NOÉ
« L’an six cent un, le premier mois, le premier jour du mois,
les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la couverture de l’arche ;
il regarda, et voici, la surface de la terre avait séché. »
Genèse 8.13
« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux » (Ecclésiaste 3.1) ; même dans le gouvernement de Dieu.
La patience de l’Éternel s’était prolongée aux jours de Noé. Durant des siècles. « Le bon Dieu », comme ils disent aujourd’hui, s’il existait, semblait fort bien s’accommoder de la méchanceté des humains, de leurs alliances dépravées, de leur incrédulité, de leur corruption et de leur violence. N’était-il pas silencieux, absent de l’Histoire de l’humanité ? Et puis, après tout, s’il est amour, n’ouvrirait-il pas les portes de son paradis à tout le monde ? Aux méchants, aux gentils, aux honnêtes gens et aux bandits ?
En ce temps-là, la conscience de l’homme n’indiquait plus la direction de la sainteté et de la justice. La boussole avait perdu le nord. Que signifiait l’intégrité ? On n’en savait plus rien.
Dans ses déviances, l’homme confondit patience et tolérance, attente et approbation, longanimité et complaisance. Non, Dieu n’était ni absent, ni tolérant. Il attendait. Il temporisait. Il patientait, espérant la repentance de ses créatures.
Mais vint l’heure du jugement, n’en déplaise à ceux qui recréent Dieu à leur image. Noé, appelé à consoler les siens de leurs labeurs, destiné à les réconforter de la douleur qu’imposait à leurs mains un sol maudit par l’Éternel, devint menuisier et prédicateur de la justice, constructeur de bateau et prophète. Ses mains construisaient l’arche de la grâce, tandis que sa bouche annonçait l’effroyable jugement.
Croire en Dieu, c’est bien. Croire Dieu, c’est essentiel. Il ne peut mentir. Le déluge est venu. Noé, sa famille, et son zoo – le plus grand qui ait jamais existé – flottèrent pendant des mois.
Au temps marqué, Dieu se souvint de ce « reste », objet de sa grâce et de sa miséricorde. Il lui offrit un jour de l’an exceptionnel. Le premier jour du premier mois de l’an 601, Noé retira le toit de l’arche et découvrit un monde nouveau. Symboliquement et prophétiquement, il est l’image du croyant à l’esprit renouvelé, qui a trouvé son repos et sa part en Christ ; et non seulement cela, mais encore qui saisit les gages de l’héritage, démontrant ainsi que le jugement est passé et qu’une terre renouvelée commence à apparaître.
Que vienne vite notre grand Jour de l’an ! « Le cœur, enseigné et exercé par l’Esprit de Dieu, ne peut se reposer et se réjouir qu’en ce en quoi Dieu trouve son repos et sa joie » (C.H.M.). Bien-aimés, puisse-t-il en être ainsi de vous et de moi ! Oui, reposons-nous dans l’arche de notre salut « jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses ». Que Christ demeure le repos et la part de nos cœurs, loin d’un monde corrompu qui gît déjà sous le jugement de Dieu ! Trouvons toujours notre place dans la personne de notre Seigneur et Sauveur jusqu’au temps de son exaltation et de sa gloire dans les siècles à venir. Bientôt, très bientôt, le toit de notre « arche » sera retiré. Nous regarderons alors, et nous contemplerons Jésus dans sa gloire. Nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est.
Comme Noé, nous aussi nous « sortirons ». Les uns de leurs sépulcres, les autres de cette terre d’abysses et de terreurs. Quel jour ! Quel jour de l’an, un an neuf qui n’aura pas de fin !
Tout ce qu’il nous faut, ce n’est qu’un peu de patience.. Demeurons fermes et inébranlables dans la foi. « Celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. »
Paul BALLIERE
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Francis (jeudi, 02 janvier 2020 09:50)
Merci, encore une fois, pasteur, pour ce message qui nous fortifie après ces fêtes du monde, lesquelles paraissent joyeuses, mais qui, fondamentalement, sont superficielles pour évacuer la souffrance de nos coeurs. Il est vrai que nous sommes bien en famille avec les nôtres, mais parfois, le sens de ces réunions n'ont pas pour but d'honorer notre Dieu. Malheureusement, nous allons chercher un peu de joie là où elle n'est pas, et nous la créons nous-mêmes pour nous donner l'illusion. Et pourtant il y a une joie, la vraie joie, c'est Celui qui est à l'origine de notre rédemption : Jésus-Christ, fils de Dieu qui a manifesté en Lui Sa miséricorde pour nous, pour moi. J'ai l'air de bien parler, mais non, ces mots me viennent car j'ai l'impression de ressentir les ténèbres dans ces jours de fêtes. Et votre message nous apporte un filet de vie, un éclair de lumière au milieu d'elles. C'est pourquoi, aujourd'hui, je fais mienne votre prière. Et que Dieu par l'Esprit Saint, et au Nom de Son Fils Jésus-Christ nous donne la joie, la vrai joie qui nous permet de combattre dans nos ténèbres.
Que Dieu vous bénisse pleinement et toujours.