LES JEUNES ET L'ALCOOL (2° partie)

 

LES JEUNES ET L’ALCOOL

(2° partie)

 

« Ne vous enivrez pas de vin, il mène au dérèglement

[ou au désordre, à la perdition, selon d’autres traductions],

mais remplissez-vous de l’Esprit. » (La Bible, Éphésiens 5.18)

 

          Beaucoup de gens pensent connaître les effets de l’alcool : ivrognerie et débauche. Ce tableau est incomplet et incorrect. Une personne ivre n’est pas forcément alcoolique, et certains alcooliques sont rarement visiblement ivres. Toutefois, certains effets de l’alcoolisme peuvent s’appliquer de manière générale.

 

Angoisse

 

          Les alcooliques souffrent physiquement et mentalement de manière telle qu’on ne peut que parler d’angoisse. Ils se demandent s’ils ne sont pas en train de devenir fous. Ils craignent de perdre la tête un jour ou l’autre. Leur vie ne les satisfait absolument pas. Ils se mettent à croire que Dieu les a abandonnés ou qu’il cherche à les châtier. « Tout se passe comme si un gros nuage noir de pensées négatives et sinistres à propos de la vie planait en permanence au-dessus des alcooliques », constate un spécialiste. Et pourtant, ils continuent à boire.

          La Bible dit : « Malheur à ceux qui de bon matin courent après les boissons enivrantes, et qui bien avant la nuit sont échauffés par le vin ! » (Esaïe 5.11)

 

Confusion et désorientation

 

          L’alcoolisme entrave énormément ses victimes mentalement. Certains étudiants qui étaient brillants, ne parviennent plus du tout à se concentrer sur leur travail. Ils oublient les noms, les dates, les détails et les rendez-vous. Ils ont parfois des trous de mémoire (ils ne se souviennent plus du tout de ce qui s’est passé pendant un certain temps). Ces trous de mémoire sont, pour de nombreux experts, les principaux révélateurs de l’alcoolisme.

          Cher jeune, qui te sais lié par cette terrible chaîne, combien de fois tu as éprouvé des difficultés à te souvenir de ce que tu as dit ou fait après avoir bu !

 

Perte de contrôle

 

          « La perte de contrôle indique traditionnellement l’alcoolisme », déclare S. Arterburn, cité plus haut. Il ajoute : « La perte de contrôle est caractérisée par l’incapacité à prévoir le comportement d’un buveur dès qu’il commence à boire. Elle ne signifie pas qu’il ne peut pas s’arrêter de boire pendant deux ou trois semaines, mais que lorsqu’il commence, il prévoit de prendre deux verres, et il finit par en boire vingt sans l’avoir voulu. Il est également incapable de contrôler ses émotions. Il fond en larmes ou éclate de rire aux moments les plus inopportuns. »

          Finis-tu toujours par boire davantage que tu ne devrais? Si, honnêtement, tu réponds « oui », à cette question, il y a 90 % de risques que tu aies un réel problème d’alcool.

 

Dépression

 

          Les alcooliques savent très bien ce qu’est la dépression, épisode de tristesse et de désespoir prolongés. Ils se sentent paralysés, pitoyables, impuissants à reprendre en main leur vie, et ce sentiment les pousse à boire, ce qui accroît leur dépression. La douleur provoquée par ces émotions, décuplée par les brumes de l’alcool, excède souvent celle des autres formes de dépression.

          La Bible dit : « Pour qui les ah ? Pour qui les hélas ? Pour qui les disputes ? Pour qui les plaintes ? Pour qui les blessures sans raison ? Pour qui les yeux rouges ? Pour ceux qui s’attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mêlé. Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, et qui coule aisément. Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic. Tes yeux se porteront sur des étrangères, et ton cœur parlera d’une manière perverse. Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d’un mât : On m’a frappé...je n’ai point de mal !...On m’a battu...je ne sens rien !...Quand me réveillerai-je ?...J’en veux encore ! » (Proverbes 23.29-35)

 

Faible estime de soi

 

          L’estime de soi des alcooliques est fréquemment battue en brèche. C. a l’impression que sa vie est un chaos, et cela par sa faute ; elle se sent totalement incapable de redresser la barre. Elle se répète souvent que si elle était une personne énergique, jamais elle ne serait tombée si bas. Elle a l’impression de n’avoir ni volonté, ni force, ni valeur. Elle se met en tête que si elle a perdu ses amis, raté ses examens, et déçu ses proches, c’est uniquement de sa faute, parce qu’elle n’a aucune valeur. Et, malheureusement, ces sentiments de faible estime de soi ne font que la pousser à boire davantage, ce qui aboutit à la convaincre encore plus de son insignifiance.

          Quand tu es triste, penses-tu souvent : « Si seulement j’avais de l’alcool sous la main, je me sentirais mieux ! » Et comme dans la plupart des cas, tu disposes d’une petite réserve, cachée ou non, pour t’assurer de ne pas tomber « à court » quand tu es en manque, tu sombres dans une spirale infernale.

 

Distorsion de la personnalité

 

          L’alcoolique devient généralement méconnaissable aux yeux de ses proches et de ses amis. « Il n’est plus du tout le même que celui que nous connaissions », disent-ils. Ce qui était capital à ses yeux n’a plus aucune importance. Il renonce à ses anciennes valeurs et se désintéresse de ce qui le captivait auparavant. C., qui se préoccupait énormément de son apparence auparavant, est mal coiffée et a ses habits fripés ; J., qui aimait beaucoup jouer du piano, ne s’intéresse plus à la musique.

 

Arrêt de la maturité

 

          Le jeune alcoolique bloque son évolution vers la maturité. « L’alcool fige la croissance émotionnelle, commente un spécialiste expérimenté. Les jeunes qui boivent beaucoup ne développent ni le jugement ni les capacités d’organisation dont ils auront besoin à l’âge adulte. » De plus, les alcooliques sont facilement déprimés, irrités et vexés, comme des enfants bien plus jeunes qu’eux. Dans ce cas, non seulement ils bloquent leur évolution, mais ils régressent.

 

Culpabilité et honte

 

          « Lorsqu’on traite la base du problème des alcooliques, écrit Stephen Arterburn, on se rend compte que l’émotion dominante est la culpabilité. » Un alcoolique se sent coupable parce que sa famille, son entourage, etc.le persuadent que tout est entièrement de sa faute. Son alcoolisme l’a peut-être séparé de sa famille, de ses amis et même de Dieu. Il sait parfois que son ivrognerie chronique est un péché que condamnent les Écritures. «La Bible dit en effet : « Ne vous y trompez pas : ni les impudiques...ni les ivrognes...n’hériteront le royaume de Dieu. » (1 Corinthiens 6.10). Cela provoque en lui d’intenses sentiments de culpabilité. Comme il confond ses actes et sa personne, il a profondément honte d’être un alcoolique, un « poivrot », un « raté », un « anormal », à ses propres yeux comme à ceux des autres.

 

Remords

 

          Très souvent, les alcooliques sont envahis de remords. Alors que la culpabilité se concentre sur les actes et la honte sur la personne elle-même, les remords considèrent surtout le mal que cette dernière a causé aux autres. K. regrette les larmes que sa mère a versées à cause de lui. Il ressasse les mensonges qu’il a racontés à ses amis et qui les ont profondément blessés. Il repense aux ennuis qu’il a causés à sa famille. Ce genre de remords, combinés avec la culpabilité et la honte, peuvent amener quelqu’un à la repentance sincère, ou au désespoir le plus total.

 

Repli sur soi et isolement

 

          La plupart des effets ci-dessus (faible estime de soi, dépression, culpabilité, honte et remords) peuvent amener le jeune à se replier complètement sur lui-même. Il se sent seul, incapable de se rapprocher des autres ou de chercher leur aide. Coupé de Dieu et des autres, l’alcoolique est condamné à souffrir seul. Il trouve d’ailleurs toutes sortes d’excuses pour pousser tous ses amis hors de sa vie les uns après les autres.

 

Désespoir

 

          Un jeune qui est tombé profondément dans l’alcoolisme succombera tôt ou tard au désespoir. Sa situation lui semble sans issue, sa vie gâchée. Il n’a aucune planche de salut. A ce stade, beaucoup d’alcooliques se suicident. Même s’ils ne le font pas, leur situation est totalement sans issue si personne n’intervient. On a constaté dans 100 % des cas, que la progression dans l’alcoolisme débouche sur la mort à cause d’une maladie, d’un accident, du suicide, ou sur la folie complète.

 

          Une victoire sur l’alcool est-elle envisageable ? La Parole de Dieu déclare : « Marchons honnêtement, comme en plein jour, loin des excès et de l’ivrognerie... » (Romains 13.13). C’est donc possible ! Et c’est possible pour toi aussi, cher jeune qui lis cet article.

 

          Prochainement, nous parlerons de la perspective biblique de l’alcoolisme, et de la délivrance de cette addiction.

 

(à suivre)

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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