LES JEUNES ET LE PROBLÈME DE LA COLÈRE
(1° partie)
La Bible dit : « Êtes-vous en colère ? Ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation, et ne donnez aucune prise au diable. » (Éphésiens 4.26-27)
Elle dit aussi : « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. » (Galates 5.22-23)
Cher jeune qui es rongé par le problème de la colère, je ne sais si ton histoire ressemble à celle de K. Voici ce qui lui est arrivé :
K. était la vedette de son équipe de foot, mais il n’avait pas encore pu jouer, alors que c’était déjà la seconde mi-temps et que son équipe était en train de se faire battre par 2 à 0. Il chercha des yeux parmi les spectateurs sa mère et son beau-père, qui assistaient régulièrement à tous ses matchs. Il observa attentivement la foule et finit par voir le visage de son père, tout au fond des gradins, les yeux braqués sur les joueurs.
« S’il vous plaît, monsieur, demanda-t-il à l’entraîneur, laissez-moi jouer ! Je ne manquerai plus le prochain entraînement ! »
L’entraîneur grogna en voyant son équipe manquer une occasion de marquer un but.
« Allez, monsieur, laissez-moi une chance ! Mon vrai père est ici, et il ne m’a jamais vu jouer de l’année ! »
L’entraîneur H. secoua la tête. « Je regrette, K. Tu connais les règles ! Tu auras ta chance une autre fois. »
K. commença à tourner les talons, puis il pivota sur lui-même et approcha son visage de celui de l’entraîneur comme un sergent instructeur. « Vous pouvez vous les garder, vos règles ! Cria-t-il. Vous pouvez vous la garder, votre équipe pourrie, je m’en fiche ! » Il commença à hurler des insultes et à bourrer de coups de poings l’homme stupéfait. Son premier coup frappa le nez de l’entraîneur H. avant que l’homme ait eu le temps de réagir. Son visage se mit à saigner, et tous deux roulèrent par terre. L’entraîneur essayait d’immobiliser l’adolescent qui le frappait et lui envoyait des coups de pieds.
Ce fut le beau-père de K. qui finit par le remettre debout ; il continuait à se débattre comme un forcené. Le match s’était arrêté et tout le monde avait les yeux fixés sur le drame qui se jouait sur la ligne de touche. K. lançait toujours des imprécations et tentait d’échapper à l’emprise de son beau-père lorsque son père fonça sur lui et le gifla à toute volée.
« Tu deviens fou, ou quoi ? » hurla-t-il en lançant des jurons. Il avait le teint violacé et les poings serrés. « Et maintenant, monte dans la voiture ! » aboya-t-il en ponctuant son ordre d’insultes.
Il regarda dédaigneusement son ex-femme et son mari, puis il se tourna vers l’entraîneur qui s’essuyait le visage avec un mouchoir trempé de sang. » Je suis désolé, balbutia-t-il en s’efforçant de reprendre son calme. Cela n’aurait jamais dû se produire. » Il lorgna son ex-femme. « Ce garçon aurait dû être mieux élevé. »
Le problème de la colère
Le Docteur G.K. Olson a déclaré : « La colère est une émotion qu’on expérimente et qu’on manifeste très fréquemment au cours de l’adolescence. Parfois, on peut la comprendre et la prévoir ; d’autres fois, elle surprend et choque tous ceux qui en sont témoins, y compris les individus en colère eux-mêmes. »
Bien que les sautes d’humeur extrêmement prononcées et que l’instabilité émotionnelle soient normales au cours de l’adolescence, les explosions de rage et le comportement agressif peuvent être le signe que la colère d’un jeune a atteint des proportions malsaines et n’est pas gérée correctement.
Il faut donc que tu examines avec sérieux ce problème.
Un psychologue a écrit : « La colère se manifeste à divers degrés, depuis une exaspération modérée jusqu’à une rage violente...Elle peut être cachée et refoulée ou exprimée ouvertement. Elle est parfois de courte durée, et elle s’apaise aussi vite qu’elle est apparue, ou elle peut rester vivace pendant des décennies, sous forme d’amertume, de rancune ou de haine. Elle risque d’être destructrice, surtout lorsqu’elle se traduit par l’agression, la rancune ou la vengeance. Qu’elle soit exprimée ouvertement, cachée délibérément aux autres ou exprimée inconsciemment, elle est à la base d’un cortège de problèmes psychologiques, physiques et spirituels. »
Quelles en sont les causes ?
Les jeunes peuvent être remplis de colère pour de multiples raisons. De nombreuses émotions et une foule d’événements peuvent la provoquer.
Quelle est la cause, ou quelles sont les causes possibles de tes colères ?
La frustration ? Il y a probablement peu de périodes de la vie où la frustration atteigne de tels sommets qu’à l’adolescence. Les jeunes sont à un stade très actif, bouillonnant, expansif et expressif du développement humain. Si bien qu’ils expérimentent automatiquement la frustration. Cette dernière survient quand leur progression vers leur but ou leur réalisation est bloquée ou interrompue.
En un mot, quand tes objectifs ou tes désirs sont contrariés (avoir le droit de te coucher plus tard, passer ton permis de conduire, acheter une voiture, et tant d’autres choses...) tu deviens un candidat idéal pour d’intenses déceptions. Ne reconnais-tu pas, honnêtement, que tu ouvres alors fréquemment la voie de la colère ? Souviens-toi de ce que déclare la Parole de Dieu : « Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie. » (Proverbes 14.29)
Le rejet ? Je sais que tu désires être accepté par les autres. Être admis par un groupe d’amis (quand ce sont des amis fréquentables) est non seulement légitime, mais c’est un besoin d’une importance cruciale quand on est jeune.
As-tu été rejeté récemment ? Si c’est le cas, il est fort possible que tu sois hypersensible à cette manifestation de mépris, de rejet, d’exclusion du groupe de tes amis intimes. Tu éprouves un sentiment de solitude profonde, tu remets en question ton identité, ta personnalité, et même tout simplement ta valeur en tant qu’être humain. A l’heure où tu lis ces lignes, tu es en colère ! Soit tu exprimes cette colère ouvertement, et la vie est difficile pour toi-même et pour ton entourage ; soit tu refoules ta colère et, consciemment ou inconsciemment, tu t’autodétruis. Il est possible que tu aies commencé à te droguer, et même pensé à te suicider. Écoute ce que Dieu dit : « Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-même que celui qui prend des villes. » (Proverbes 16.32) Le Seigneur veut faire de toi un vrai héros, capable de triompher de toi-même, de relever la tête, et de repartir dans une belle vie avec lui.
L’injustice ? C’est un fait : les jeunes sont très sensibles à ce qu’ils jugent injuste, que ce soit de la part de leurs parents, de leurs professeurs, de leurs pasteurs ou de tout autre représentant de l’autorité.
Ils ont tendance à se mettre en colère face à toute forme d’injustice, que cette dernière soit commise envers eux, un de leurs amis ou même un étranger.
Connais-tu ce genre de réaction dans ta propre vie ?
La crainte ? Elle peut aussi inciter les jeunes à la colère. La peur peut avoir de multiples causes : peur de se faire recaler à ses examens, de ce que les autres disent de nous, d’être ridicule au cours de gym…Toutes ces appréhensions peuvent provoquer une dose massive de frustration et d’irritation.
La colère apprise ?
Que voulons-nous dire ? Dans certains cas, la colère peut être inculquée, aussi étrange que cela puisse paraître. Un jeune (est-ce ton cas?) peut avoir appris à exprimer sa colère de façon inappropriée en observant ses parents ou d’autres membres de la famille ou de la société. Il observe comment ses proches gardent de la rancune, laissent l’amertume se transformer en rage, détestent ceux qui sont différents d’eux ou qui ne pensent pas comme eux. La Bible dit : « Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés. » (Éphésiens 4.31-5.1) Il est indispensable que les parents et les membres de famille veillent sur leurs paroles, sur leurs sentiments et leurs réactions pour ne pas être une pierre d’achoppement pour les jeunes qui les voient vivre au quotidien. Qu’ils n’oublient pas l’enseignement de Jacques : « Il [Dieu] nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère, car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu. C’est pourquoi, rejetant toute souillure et tout excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et qui peut sauver vos âmes. » (Jacques 1.18-21)
Des spécialistes ont estimé que la violence exhibée dans les médias joue le rôle de modèle, surtout lorsqu’elle est présentée sous une forme attrayante, puissante ou prestigieuse, et incarnée par un personnage fascinant. En observant ou en écoutant les autres, les jeunes apprennent à se mettre plus facilement en colère et à devenir plus ouvertement agressifs.
Il est donc indispensable que tu examines avec soin quels sont tes modèles, ce que tu lis, ce que tu écoutes et regardes, le contenu de tes jeux vidéo…L’apôtre Paul a écrit : Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. » (Philippiens 3.17)
Quels sont les effets destructeurs de la colère ? Comment la vaincre ? Nous en parlerons dans notre prochain article.
(à suivre)
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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Patrac (jeudi, 21 mai 2020 17:23)
Guelle vérité en plein dans le milles �����������������������