NAISSANCE DU PENTECÔTISME

 

NAISSANCE DU PENTECÔTISME

 

« On a l’habitude d’associer le début du Mouvement de Pentecôte,

en tant que tel, avec les réunions remarquables qui continuèrent

tout au long de l’année 1906, dans la vieille mission de la rue Azusa,

à Los Angeles en Californie. Ce qui se passa là attira pour

la première fois l’attention du public, et des visiteurs commencèrent

à venir du monde entier » (Donald Gee : « Le Feu de la Pentecôte au XX° siècle)

 

          L’auditoire grandissant obligea la communauté à s’installer rue Azusa, au numéro 312, dans une « baraque délabrée près de la rue San Pedro », comme le titrait le « Los Angeles Time ». C’est dans le voisinage d’un marchand de pierres tombales, dans un quartier mixte et populaire que se trouvait une vieille église désaffectée, ayant appartenu à la mission apostolique.

 

          Une humble salle de réunions

          Ainsi, le Mouvement de Pentecôte a débuté dans une humble salle où les pauvres et les petits pouvaient se sentir à l’aise. On y venait pour rencontrer Dieu. Le lieu n’était jamais fermé et, ce qui est plus surprenant encore, jamais vide. « Les réunions débutaient vers 10 heures du matin et pouvaient durer jusqu’à 22 heures ou minuit ; quelquefois elles se prolongeaient jusqu’à 3 ou 4 heures du matin », rapporte le journal « La Foi apostolique » de septembre 1906. Les rangées de chaises se vidaient et se remplissaient tour à tour, les gens avaient soif de Dieu !

 

          Un effondrement des barrières humaines

          Le Réveil de la rue Azusa témoigna immédiatement d’un effondrement des barrières qui séparent habituellement les hommes : la race, les classes sociales, l’éducation et la richesse, etc. Des dizaines d’années avant le soulèvement en faveur des droits civiques, le Saint-Esprit créait un sentiment d’unité unique. Aucune discrimination n’était ressentie. Ceux qui refusèrent cet état de fait déclinèrent rapidement.

 

          L’évangélisation du monde

          Très vite, les premiers pentecôtistes se caractérisèrent comme étant entièrement voués aux Missions. Elles étaient le centre de leur existence. Il n’est pas étonnant qu’un siècle après ils prennent toujours la part la plus importante à l’évangélisation du monde. Les Missions, auprès et au loin, resteront jusqu’à la fin le mandat des pentecôtistes.

 

          L’autorité des Saintes Écritures

          Ils furent également très vite critiqués pour leur rigueur à tout confronter aux Écritures. En 1907, dans le Journal « La Foi apostolique », W. Seymour écrivait : « Nous comparons tout à la Parole de Dieu, chaque expérience doit être vue au travers d’elle […] S’il se trouve que nous avons vécu trop près de la Parole, nous réglerons la question avec Dieu. » Il voulait restaurer l’Église dans sa réalité néotestamentaire.

          L’esprit du service n’est pas la promotion de soi, mais l’abandon de soi, en vue d’être utile entre les mains du Seigneur. « Nous ne combattons ni les hommes ni les Églises, mais nous cherchons à remplacer les formes mortes du christianisme, ou le fanatisme extravagant par un christianisme vivant et pratique. »

 

(Source : Revue Pentecôte)

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