DIS-MOI COMMENT TU PARLES,
ET JE TE DIRAI D’OÙ TU VIENS !
« Il y a sous ta langue du miel et du lait,
et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban.»
(Cantique des cantiques 4.11)
1) Une réserve spirituelle excellente
Le miel et le lait sont sous la langue de la jeune fille, ce qui signifie qu'elle a de bonnes paroles en réserve !
Il nous est indispensable d'avoir toujours de bonnes choses spirituelles en réserve, pour notre Dieu d'abord, et pour autrui ensuite: la louange, l'action de grâces, le témoignage, la prédication, et tant d'autres biens encore. C'est ainsi que nous pouvons être dirigés par l'Esprit de Dieu.
2) Une profondeur spirituelle
« ...Sous la langue ». Cette parole des Écritures renferme une idée de profondeur. Le langage de la bien-aimée n'est pas, et ne sera pas superficiel.
Jésus nous met en garde: « Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. » (Matthieu 12.36)
3) Le langage du pays
« Le miel et le lait ». C'est une expression fréquente de la Parole de Dieu pour désigner le pays de la promesse. Nous la trouvons pour la première fois dans le livre de l'Exode. A propos de son peuple, Dieu dit à Moïse: « Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel...Je vous ferai monter de l'Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phérésiens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel » (Exode 3.8,17). Cette expression ne se trouve pas moins de dix-huit fois dans les Écritures.
Sulamith a donc le langage en rapport avec la nature du pays promis. Le caractère particulier de ce pays imprègne tout l'être de la bien-aimée au point qu'il transparaît dans ses paroles. Quel enseignement pour notre vie ! Si nous sommes nés de Dieu, si nous habitons chez lui, si nous sommes remplis de la vie de Dieu et de Jésus, nous parlerons en conséquences. Notre accent céleste nous fera reconnaître. « Celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre...celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l'Esprit avec mesure » (Jean 3.31, 34).
Il y a sous la langue des gens de ce monde de bien mauvaises choses ! David priait en ces termes: « Éternel, délivre-moi des hommes méchants ! Préserve-moi des hommes violents, qui méditent de mauvais desseins dans leur cœur, et sont toujours prêts à faire la guerre ! Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sous leurs lèvres un venin d'aspic. » (Psaumes 140.2-4)
Venin d'aspic ou lait et miel ? Qu'avez-vous sous votre langue ? « C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable » (1 Jean 3.10). Le langage correspond au « pays » d'origine, soit le ciel, soit la terre.
4) Douceur et croissance
Par ailleurs, le miel et le lait évoquent la douceur spirituelle.
Les pensées de Christ et du Père céleste sont conservées dans le cœur et sous la langue de la bien-aimée, l'Église, puis elles découlent de ses lèvres avec puissance, pour donner ce qui doux et nutritif. L'apôtre Pierre écrit: « Désirez comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon. » (1 Pierre 2.2)
Ayons en réserve, sous notre langue, de précieuses paroles d'exhortation, de sages conseils, de douces consolations, de puissants encouragements pour les âmes nouvellement nées d'en haut. Nous serons ainsi, entre les mains du Seigneur, des serviteurs et des servantes utiles pour la croissance spirituelle des jeunes disciples.
5) A propos de nos vêtements spirituels
« Et l'odeur de tes vêtements est comme l'odeur du Liban ».
L'écriture parle des vêtements du chrétien.
Le fils prodigue repentant est revêtu de « la plus belle robe », sur l'ordre de son père (Luc 15.22).
Paul écrit aux Galates: « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Galates 3.26-27).
Il dit aux Éphésiens: « C'est en Jésus que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. » (Éphésiens 4.21-24)
Jésus-Christ déclare à l'Église de Sardes: « Tu as à Sardes des hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu'ils en sont dignes. » (Apocalypse 3.4)
Dans le livre de l'Apocalypse, l'apôtre Jean écrit: « Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. » (Apocalypse 7.9)
Plus loin, il parle de l'Église, l'épouse de l'Agneau, en ces termes: « Il lui a été donné de se revêtir d'un fin lin, éclatant, pur. - Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. » (Apocalypse 19.8)
Les vêtements représentent l'extérieur de notre vie, ce qui est visible aux yeux des autres: nos habitudes, notre manière d'agir, nos compagnies, nos associations, notre comportement public.
Quant à l'odeur des vêtements, elle témoigne du style de vie, et de l'environnement de celui qui les porte. L'odeur des vêtements du clochard, de l'ivrogne, du fumeur invétéré est révélatrice.
L'écriture parle prophétiquement et symboliquement de l'odeur des vêtements de Jésus: « La myrrhe, l'aloès et la casse parfument tous tes vêtements. » (Psaume 45.9) Bien-aimés frères et sœurs, nous devons être parfumés du parfum de sa présence et de sa communion.
Dans notre texte du Cantique des cantiques, les vêtements de Sulamith portent l'odeur des régions élevées, le Liban. Que nous enseigne ici le Seigneur ? Au bureau, à l'usine, au lycée, à l'université, sur le chantier, dans le magasin, ceux qui nous côtoient doivent sentir que nous vivons dans des « régions élevées », bien au-dessus du niveau de la terre. Dieu ne nous a-t-il pas ressuscités ensemble avec Christ, et ne nous a-t-il pas fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ ? (Éphésiens 2.6). C'est notre Liban !
Vivons-nous loin de ces glorieuses réalités ? Y a-t-il, sous notre langue, autre chose que du lait et du miel ? Nos vêtements sont-ils imprégnés de l'odeur nauséabonde du monde ? Ces paroles du livre de Job nous concernent-elles: « Le mal était doux à sa bouche, il le savourait sans l'abandonner, il le retenait au milieu de son palais...il a sucé du venin d'aspic...il ne reposera plus ses regards sur les ruisseaux, sur les torrents, sur les fleuves de miel et de lait » ? (Job 20.12-13,16-17). Un retour vers Dieu est alors nécessaire. Un réveil spirituel de notre âme est possible. Entendons l'appel prophétique d'Osée au peuple d'Israël: « Reviens à l'Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité. Apportez avec vous des paroles, et revenez à l'Éternel. Dites-lui: Pardonne toutes les iniquités, et reçois-nous favorablement ! » (Osée 14.1-2) A cet appel, Dieu y ajoute une promesse, et il évoque symboliquement les parfums du Liban: « Je réparerai leur infidélité, j'aurai pour eux un amour sincère; car ma colère s'est détournée d'eux. Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lis, et il poussera des racines comme le Liban. Ses rameaux s'étendront; il aura la magnificence de l'olivier, et les parfums du Liban. Ils reviendront s'asseoir à son ombre, ils redonneront la vie au froment, et ils fleuriront comme la vigne; ils auront la renommée du vin du Liban...Que celui qui est sage prenne garde à ces choses ! Que celui qui est intelligent les comprenne ! » (Osée 14.4-7,9)
Avez-vous remarqué que notre texte du Cantique des cantiques (4.10-11) va de l'intérieur vers l'extérieur ? Il est d'abord question du cœur, de l'amour (verset 10), puis des lèvres, de la langue et des vêtements. Et tout est harmonie. C'est ce que Jésus enseignait aux chefs religieux, d'une manière pratique: « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. Pharisien aveugle ! Nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net. » (Matthieu 23.25-26)
Paul Ballière
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Patrac (jeudi, 30 juillet 2020 06:07)
Ci tu sépare ceux gui vil et c’est gui précieux tu sera comme ma bouche