LA DESTINÉE FUTURE DE CEUX QUI REJETTENT
LA RÉDEMPTION QUI EST EN JÉSUS-CHRIST
(2° partie)
Troisième question : Cet état de tourment n’aura-t-il pas de fin ?
Réponse :
Matthieu 25.41 : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. »
Apocalypse 14.11 : « Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » (comparez 2 Thessaloniciens 1.9-10 (version Darby) : « ...Lesquels subiront le châtiment d’une destruction éternelle de devant la présence du Seigneur et de devant la gloire de sa force, quand il viendra pour être, dans ce jour-là, glorifié dans ses saints, et admiré dans tous ceux qui auront cru, car notre témoignage envers vous a été cru »).
Ils sont tourmentés jour et nuit aux siècles des siècles, sans obtenir de repos.
Que veut dire « aux siècles des siècles » ?
Littéralement : « Aux âges des âges ». L’expression revient douze fois dans l’Apocalypse.
Apocalypse 1.6 : « ...Et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! »
4.9-10 : « Quand les êtres vivants rendent gloire et honneur et actions de grâces à celui qui est assis sur le trône, à celui qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre vieillards se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, et ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles, et ils jettent leurs couronnes devant le trône... »
5.13 : « Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles ! »
7.12 : « …En disant : Amen ! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles ! Amen ! »
10.6 : « ...et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps... »
11.15 : « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ ; et il régnera aux siècles des siècles. »
14.11 : « Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. »
15.7 : « Et l’un des quatre êtres vivants donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines de la colère du Dieu qui vit aux siècles des siècles. » .
19.2-3 : « ...parce que ses jugements sont véritables et justes ; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. Et ils dirent une seconde fois : Alléluia !...et sa fumée monte aux siècles des siècles. »
20.10 : « Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. »
22.5 : « Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. »
L’expression « aux siècles des siècles » s’applique huit fois à la durée de l’existence, ou du règne ou de la gloire de Dieu et de Christ. Une fois, à la durée du règne béni de la justice, et dans les trois derniers cas, à la durée du tourment du diable, de la bête, du faux prophètes et des pécheurs (méchants).
Le mot fréquemment traduit par « éternel » veut dire « qui dure un âge », et peut être employé pour une période limitée ; mais l’expression « aux siècles des siècles » signifie « aux âges des âges » (Apocalypse 19.3 ; 20.10), ou à travers tous les âges (Apocalypse 14.11) ; c’est-à-dire, non pas seulement des années s’accumulant sur d’autres, mais des âges s’ajoutant à des âges en une succession sans fin. Rien ne saurait donner une idée plus frappante et plus expressive de l’infini du temps.
Quatrième question : Quand le sort éternel d’un homme est-il décidé ?
Réponse :
(1) Jean 8.21 : « Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais. »
Ceux qui meurent dans leurs péchés ne peuvent aller où Jésus demeure.
(2) Hébreux 9.27 : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement... »
Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.
(3) Jean 5.28-29 : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »
Tous ceux qui sont dans leurs tombeaux et qui ont fait le mal, ressusciteront pour le jugement.
(4) Luc 16.26 : « D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire. »
Il y a un grand abîme entre les perdus qui ont quitté ce monde et ceux que Dieu a acceptés, et nul ne peut le franchir. Les destinées éternelles de chaque âme sont réglées dans cette vie.
Cinquième question : N’est-il pas possible que ceux qui, dans ce monde, n’ont jamais entendu parler de Christ, aient une autre occasion de l’accepter ?
Réponse :
(a) il n’y a pas une ligne de la Parole de Dieu sur laquelle fonder cette espérance
(b) Tous les hommes possèdent assez de lumière pour les condamner s’ils n’obéissent pas.
Romains 2.12-16 : « Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. Ce ne sont pas, en effet, ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ce sont ceux qui la mettent en pratique qui seront justifiés. Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes ; ils montrent que l’œuvre de la loi est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes. »
Note : Ce passage ne signifie pas, comme quelques-uns se l’imaginent, que l’homme peut être sauvé par les lumières de sa propre nature, mais que le païen est condamné par la loi écrite dans son cœur, tout aussi bien que le Juif par la loi de Moïse. La solution finale de la question est contenue dans Romains 3.19-22.
Conclusion générale : La destinée future de ceux qui rejettent la rédemption qui leur est offerte en Christ est clairement révélée comme un état de tourment et d’angoisse, conscient, inexprimable et éternel. Cette conception est épouvantable et effrayante. Mais c’est celle de la Parole de Dieu, et elle satisfait aussi la raison lorsque nous approfondissons la nature du péché qui consiste à fouler aux pieds la miséricorde divine ; à rejeter le Fils glorieux que Dieu dans son amour, a donné au monde comme Sauveur.
Ce sont des notions superficielles sur le péché, sur la sainteté de Dieu, sur la gloire de Jésus-Christ et sur ses droits sur nous, qui sont à la base des théories édulcorées que l’on entend aujourd’hui sur le sort des impénitents. Lorsque nous voyons le péché dans toute son horreur et son énormité, la sainteté de Dieu dans toute sa perfection, et la gloire de Jésus-Christ dans toute sa plénitude, rien d’autre, que la doctrine qui voue au châtiment éternel, ceux qui préfèrent le péché, les ténèbres à la lumière et persistent à rejeter le Fils de Dieu, ne peut logiquement satisfaire notre propre intuition morale. Ce n’est que le fait que nous craignons la souffrance plus que nous ne détestons le péché et plus que nous aimons la gloire de Jésus-Christ, qui nous fait protester contre la pensée que les êtres qui ont choisi toute leur vie le péché, doivent souffrir éternellement, ou que ceux qui ont méprisé la grâce de Dieu et dédaigné son Fils, passeront l’éternité dans l’angoisse.
Sixième question : Qu’adviendra-t-il de nos amis et de nos bien-aimés, s’ils meurent dans l’impénitence ?
Réponse :
(a) Il vaut mieux reconnaître les faits, si douloureux soient-ils et essayer d’arracher nos amis au sort vers lequel ils se précipitent, plutôt que de discuter les réalités et chercher à les éluder en fermant les yeux. Vous ne pouvez pas arrêter un cyclone, en refusant simplement de croire à son avance.
(b) Si nous aimons Christ par dessus tout, comme nous devons l’aimer ; si nous comprenons ce que sont sa gloire et ses droits sur les hommes, comme nous devrions les comprendre, nous avouerons que si notre plus cher ami ici-bas persiste à fouler aux pieds le sang de Christ, il est juste qu’il soit tourmenté aux siècles des siècles.
Supposons que quelqu’un que vous aimez beaucoup commette un crime épouvantable contre quelqu’un que vous aimez encore davantage et persiste dans ce crime éternellement, ne consentirez-vous pas à son châtiment éternel ?
Si, après que les hommes ont péché et que Dieu leur offre encore sa grâce pour l’incommensurable sacrifice de son propre Fils pour les sauver, ils persistent à mépriser cette grâce et à fouler aux pieds son Fils et soient condamnés à l’éternel tourment, je ne pourrai que dire : « Alléluia ! Tes jugements sont justes et droits, ô Seigneur ! » (Apocalypse 19.1-2).
Quoiqu’il en soit, la doctrine des peines conscientes et éternelles pour les impénitents, est clairement enseignée dans la Parole de Dieu, et que nous puissions la défendre ou non, sur la base philosophique, notre affaire, c’est d’y croire. Attendons la lumière plus nette de l’éternité pour nous révéler ce que nous ne pouvons comprendre, maintenant. Reconnaissons que Dieu doit avoir des raisons infiniment sages pour faire des choses que, dans notre ignorance, nous trouvons inexplicables. C’est faire preuve d’une prétention ridicule, pour des êtres si bornés et aussi insensés que les hommes les plus sages, que de vouloir dogmatiser sur la manière dont Dieu devrait agir. Tout ce que nous savons des desseins de Dieu est ce qu’il a trouvé bon de nous révéler.
Pour conclure, deux choses sont certaines. D’abord, c’est que plus un homme marche avec Dieu, plus il est consacré à son service, plus il est probable qu’il admettra cette doctrine. Bien des gens prétendent qu’ils aiment trop leur prochain pour croire pareille chose. Mais ceux qui témoignent leur amour d’une manière plus pratique que par des protestations sentimentales, ceux qui montrent leur amour à leur prochain comme Jésus-Christ a montré le sien, en donnant leur vie pour eux, ceux-là y croient, comme Jésus-Christ lui-même y croyait.
A mesure que les chrétiens se mondialisent et se relâchent, ils n’affirment plus avec la même assurance, le sort éternel des inconvertis. Le fait que des doctrines imprécises se répandent si rapidement et si largement de nos jours, ne prouve rien en faveur de ces idées, bien au contraire, puisque la mondanité envahit aussi l’Église (1 Timothée 4.1 : « L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons » ; 2 Timothée 3.1 : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles » ; 2 Timothée 4.2-3 : « ...prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs... »). Une vie de plus en plus relâchée et une doctrine de plus en plus relâchée vont ensemble. Une église dont les membres dansent, vont au théâtre et vivent égoïstement toute la semaine, trouve très agréable, le dimanche, d’écouter des théories où le châtiment des perdus est considérablement atténué.
Ensuite, les hommes qui acceptent une doctrine qui affaiblit la portée de la dette que le péché doit payer, perdent leur puissance dans le service de Dieu. Ils sont peut-être très forts en arguments, très zélés en prosélytisme, mais les âmes sauvées par leur moyen sont rares. On ne les voit guère supplier les inconvertis d’être réconciliés avec Dieu. Ils sont plutôt occupés à troubler la foi de ceux qui ont déjà été gagnés par les efforts des autres, qu’à gagner des gens tout à fait étrangers à la foi. Si vous croyez réellement à la punition consciente et éternelle des perdus, et si cette doctrine vous empoigne véritablement, vous travaillerez, comme jamais auparavant, au salut des âmes. Si, d’une manière ou d’une autre, vous affaiblissez cette doctrine, votre zèle s’affaiblira également.
Finalement : Ne croyez pas à cette doctrine d’une manière froide, intellectuelle, comme donnant lieu à une argumentation. Si c’est le cas, et si vous essayez de l’enseigner aux hommes, vous les en éloignerez. Mais faites-en le sujet de votre étude, sous ses aspects pratiques et personnels, jusqu’à ce que votre cœur, oppressé par le péril épouvantable que courent les inconvertis, vous pousse à dépenser votre dernier sou, s’il le faut, et jusqu’à vos dernières forces, pour sauver ces âmes en danger, sur le bord de l’enfer certain et terrible où les attend l’agonie consciente, et vers lequel elles se précipitent.
R.A. TORREY
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