LES MISSIONS DE DOUGLAS SCOTT EN 1932

   

LES MISSIONS DE DOUGLAS SCOTT EN 1932

 

          Au cours de cette année, Mr Scott, souvent accompagné du pasteur réformé Bernard de Perrot, visite des Églises protestantes en France, en Suisse et en Belgique.

          Il visite également les quelques villes où des groupes de Pentecôte se sont créés par son ministère. L’activité débordante de Mr et Mme Scott est extraordinaire. Songeons que les moyens de locomotion sont rudimentaires, cela nous remplit de respect devant toutes ces missions qui se succèdent à un rythme effréné, aux quatre coins du monde francophone.

 

 

Du 1er au 8 avril 1932

à Loriol (Drôme)

 

          Quelques semaines se sont écoulées depuis cette mission de Mr Scott dans notre Église réformée et il nous est possible maintenant d’en constater les résultats. Nous avons pu avoir deux réunions chaque jour. Notre temple, spécialement aménagé pour contenir le plus grand auditoire possible, a vu la foule augmenter sans cesse. Le 8 avril, dernier jour de la mission, le temple était trop petit ; plus de neuf cents auditeurs se pressaient, s’écrasaient ; la chaire était envahie, la foule débordait sur la place.

          Beaucoup m’ont dit qu’ils seraient restés avec joie toute la nuit à écouter la prédication de l’Évangile et à chanter les louanges de Dieu. De très nombreux catholiques ou libres-penseurs chantaient à pleine voix.

          Nous ne parlerons pas des guérisons obtenues. Nous insisterons davantage sur les conversions, car leur conséquence est éternelle. Nous avons vu aussi des vies chrétiennes renouvelées à la gloire de Jésus. Nous remarquons aussi une faim nouvelle de connaître la Parole de Dieu.

          Beaucoup d’amis, qui ne priaient plus, prient à nouveau avec ferveur chez eux et avec leur pasteur à la réunion de prière. Ce qui nous frappe le plus c’est la joie profonde et durable suscitée dans tous les cœurs. (Revue « Viens et Vois », mai 1932)

 

 

Du 10 au 21 avril à Genève (Suisse)

Local de l’Union chrétienne de jeunes gens

 

          Nous avons préparé cette mission dans la prière des enfants de Dieu. Nous avons commencé petitement avec le groupe des habitués de la mission de Pentecôte. Progressivement, nous avons vu les auditoires grandir et devenir aussi de plus en plus sérieux sous l’onction de l’Esprit. Le chant, qui était assez pauvre au début, a progressé peu à peu, et dans les derniers jours les cantiques s’élevaient jusqu’à Dieu avec joie et entrain, dans un ensemble parfait. Pendant ces belles réunions, une vingtaine de personnes ont été baptisées dans le Saint-Esprit. (Revue « Viens et Vois », mai 1932)

 

Du 22 avril au 1er mai à Nîmes

avec Monsieur de Perrot, pasteur protestant

 

          Le 25 avril, Mr Scott donne une étude objective sur le Mouvement de Pentecôte devant cent quarante pasteurs.

          Le 1er mai restera toujours gravé dans ma mémoire. Deux réunions avaient été annoncées dans la salle de l’Union des jeunes filles. Bien avant l’heure, le lieu était bondé. Dehors, une foule de gens ne pouvait entrer.

          Comprenant qu’il était impossible de pouvoir même s’approcher, ils prirent une décision. Comme ils couraient sur les boulevards de Nîmes, les gens, sur leur passage, leur demandaient où ils allaient ainsi : « Tous au grand temple », répondaient-ils. Beaucoup de gens de la ville les ont alors suivis ; les portes du grand temple ont été ouvertes et les gens se sont installés à l’intérieur. L’endroit était plein. Il n’y avait qu’une solution : nous ferions la réunion à l’Union chrétienne et le pasteur de Perrot en ferait une pour ceux du temple ; beaucoup de personnes dirigèrent à nouveau leurs pas jusqu’à la salle des jeunes filles chrétiennes, espérant se trouver à l’heure pour la prière et l’imposition des mains aux malades.

          Ils réussirent à entrer lorsque les autres sortaient ; quel désordre ! Mais un grand désir de recevoir les bénédictions de Dieu poussait ces gens ; le Seigneur travaillait pendant cette mission, bon nombre se sont convertis, ont été guéris de leurs maladies et remplis du Saint-Esprit. (Revue « Viens et Vois », mai 1932)

 

 

Angleterre et Sud-Ouest de la France

 

          Nouvelle étape.

          En août 1946, fatigués, les Scott reviennent en Angleterre et visitent les Églises jusqu’en décembre. Ils ressentent un appel toujours brûlant pour la France ; ils installent leurs deux derniers fils dans un internat pour enfants de missionnaires au pays de Galles, afin de répondre à l’appel de Dieu. L’année 1947 est occupée à visiter et fortifier toutes les Assemblées de Dieu existantes en France. En effet celles du Nord ont particulièrement été détruites par la guerre. Les évacuations et les rationnements ont eu un retentissement moral très important.

 

          Encouragements et ouvertures.

          Les Scott reviennent avec un véritable ministère d’encouragement pour maintenir l’existence des Églises. Les besoins de l’évangélisation sont pressants, de nouvelles Assemblées sont ouvertes l’année suivante : Limoges, Montauban, Agen, Villeneuve-sur-Lot, Carcassonne. Les débuts sont souvent humbles, voire difficiles, mais des guérisons spectaculaires confirment la Parole de Jésus. En 1949 et 1950 les villes de Sète, Le Mans, Grenoble puis Dijon et Perpignan témoignent par leur ouverture d’un remarquable ministère apostolique. Avant de partir pour l’Algérie en 1952, Douglas Scott laisse à Bordeaux une toute jeune Assemblée.

 

 

Au-delà des mers

 

          Porte ouverte de l’Algérie.

          A cause d’une vision reçue par Clarice Scott et malgré le peu de moyens matériels, le couple missionnaire désire se rendre en Algérie française. Au début des années 1930, par deux fois, Douglas Scott y est déjà allé. Le couple devait repartir avec Serge Gaillard en 1951, mais Douglas et Clarice Scott sont retenus à Bordeaux et ne le rejoignent que trois mois plus tard. En arrivant D.Scott évangélise tout d’abord à Alger, puis à Bône, Constantine et, depuis cette localité, Philippeville. Il travaille essentiellement parmi les Français de souche, les pieds-noirs et touche aussi des Juifs. Les Scott tiennent entre dix et quatorze réunions par semaine tout au long de l’année. Beaucoup de jeunes ministères apparaîtront en ce temps-là et seront de futurs pasteurs en France métropolitaine.

 

          Antilles et Québec.

          Revenus en France en 1956, les Scott continuent de visiter les Églises établies et en fondent d’autres. Les Antilles, Martinique, Guadeloupe et Dominique, accueillent leur ministère pendant un temps. Le Québec recevra leur visite avec une Église implantée. Cette vision apostolique est dans la droite ligne du message de Jésus d’Actes 1.8 : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. »

          L’objectif du ministère des Scott s’inscrit dans cette vision de la renommée de Dieu. Elle s’étend partout par le Saint-Esprit avec la prédication de l’Évangile aux nations. Le couple nous laisse le modèle d’une mission qui est loin d’être une option, mais une obligation. Il nous exhorte à un travail de Pentecôte qui n’est pas tributaire des moyens financiers mais d’abord de la puissance du Saint-Esprit, accordée à tous ceux qui reçoivent cet appel.

 

(Source : PENTECÔTE)

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