LES QUATRE EMPIRES DU LIVRE DE DANIEL (2° partie)

     

 

 LES QUATRE EMPIRES DU LIVRE DE DANIEL

(2° partie)

 

 

Le troisième empire : la Grèce

 

          Cet empire succéda à celui des Mèdes et des Perses, et c’est exactement aussi ce qu’annonça longtemps à l’avance le prophète Daniel.

          L’Histoire nous apprend que ce fut Alexandre, fondateur de l’empire grec qui mit fin au royaume des Mèdes et des Perses.

          Les images qui le représentent sont : le ventre et les cuisses d’airain (de la statue), Daniel 2.32b ; le léopard ailé (7.6) ; et le bouc (8.5).

 

 

Caractéristiques de cet empire

 

          L’explication est donnée dans la Parole de Dieu par Daniel lui-même, qui explique la vision (2.39b). Il s’agit d’un empire dont la domination s’étendra à toute la terre. Sa force sera plus grande et sa domination plus étendue que celles du second empire.

          L’airain, plus dur que l’or et l’argent, figure la manière brusque et violente avec laquelle Alexandre se substitua à ceux qui l’ont précédé.

          « Sur toute la terre » (v.39) : Alexandre réunit à la domination de l’Orient (la Perse), celle de l’Occident (la Grèce).

          Le léopard aux quatre ailes d’oiseau (7.6) évoque l’agilité et la soudaineté des bonds de cet animal, et symbolise la rapidité des conquêtes d’Alexandre.

          L’agilité du léopard est renforcée par l’image des ailes. Le conquérant semble voler, sans toucher la terre. En quelques années, Alexandre conquit l’Asie Mineure, l’Égypte, tout le continent asiatique jusqu’à l’Indus.

          Le bouc (8.5) « parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher ». Cette image supplémentaire confirme ce qui est dit ci-dessus.

          L’application des images de la vision au royaume de la Grèce ne fait aucun doute. En effet, la Parole de Dieu en donne elle-même l’explication (8.21), faisant mention du « roi de Javan ». Javan est le nom par lequel les Hébreux appelaient la Grèce (Ionie).

          Sous le choc de l’empire grec, le royaume des Mèdes et des Perses s’effondra littéralement, et rien ne s’opposa plus à l’avancée des vainqueurs (8.5-7).

 

 

La prophétie au sujet du fondateur Alexandre

 

          Daniel 8.5 : « une grande corne ». Voyez 8.8a : « Le bouc devint très puissant ; mais lorsqu’il fut puissant, sa grande corne se brisa. » L’explication est donnée au verset 21 : « La grande corne entre ses yeux, c’est le premier roi. » Il s’agit d’Alexandre.

          Daniel 11.1-3 : La Parole de Dieu s’est accomplie à la lettre. Alexandre eut une carrière étonnante. Monté sur le trône de Macédoine en 336 av.J-C., à l’âge de 20 ans, il donna l’impression de « parcourir toute la terre sans la toucher » (8.5), ainsi que nous l’avons dit. Il abattit la puissance perse, il conquit rapidement l’Asie Mineure, la Syrie, Tyr et Sidon, Israël, l’Égypte où il fonda Alexandrie ; il s’empara ensuite de la Mésopotamie et, traversant la Perse, il arriva jusqu’aux Indes. Puis, il mourut brusquement, au sommet de sa puissance, à l’âge de 33 ans, en 323, av. J-C. Alexandre laissa des descendants, mais ils ne montèrent pas sur le trône et ils périrent de mort violente.

 

 

La prophétie au sujet des successeurs d’Alexandre

 

          A quatre reprises, Daniel annonce que les successeurs d’Alexandre seront au nombre de quatre :

          7.6 : le léopard avait quatre têtes.

          8.8 : le bouc a sa grande corne qui se brise, et quatre s’élèvent pour la remplacer.

          8.21-22 : même image, avec l’explication.

          11.4 : nouvelle confirmation.

 

          Soyons émerveillés de voir la véracité de la Parole de Dieu, et plaçons en elle toute notre foi. Dieu est vrai et il dit vrai.

          Toutes ces prédictions bibliques se sont accomplies à la lettre : quatre généraux d’Alexandre se sont partagé en effet ses conquêtes, après avoir fait périr ses descendants :

          Ptolémée prit l’Égypte, Israël et l’Arabie.

          Séleucus prit la Syrie, la Babylonie et la Perse.

          Lysimaque prit la Thrace et une partie de l’Asie Mineure.

          Cassandre prit la Grèce et la Macédoine.

 

          Évidemment, l’empire ainsi divisé perdit de sa force et aucun des successeurs d’Alexandre ne parvint à lui ressembler. Ajoutons que les deux dynasties rivales (Ptolémée en Égypte et Séleucus en Syrie) furent à peu près constamment en guerre pendant plus d’un siècle et demi. Israël, servant de passage et de champ de bataille à ces deux puissances, en eut beaucoup à souffrir (voir Daniel 11.5-20 ; noter les versets 14, 16, 20).

 

          Pourquoi la prophétie donne-t-elle tant d’importance à « une petite corne » qui s’élève de l’une des quatre parties de cet empire ? (voir 8.9-26) :

          Un roi au premier abord insignifiant : 8.8, « petite corne ».

          Il s’élève de la Syrie, puisqu’il s’avance vers le midi (l’Égypte), l’Orient (Babylone) et le plus beau des pays (Israël).

          Il est impudent et artificieux : 8.23.

          Il paraît à la fin de la domination grecque, c’est-à-dire peu avant la conquête du troisième empire par Rome (le quatrième) : v.24.

          Ce roi s’appelle dans l’Histoire Antiochus IV Épiphane (175-164 av. J-C.). Parmi tant de conquérants, il semblerait tout à fait dénué d’importance, mais Daniel le met en relief pour les deux raisons suivantes : 1) il persécuta terriblement Israël ; 2) il est un type de l’Antéchrist (c’est ce que nous verrons dans notre prochain article).

 

          Tout cela nous prouve l’accomplissement littéral des prophéties bibliques. Notre foi dans la Parole de Dieu est ainsi fortifiée.

          Nous apprenons la fragilité des empires terrestres et la fin qui leur est réservée.

          Notre attention est orientée vers les temps de la fin qui mettront un terme aux dominations terrestres pour établir le royaume de Dieu : notre espérance !

 

(à suivre)

Paul BALLIERE

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