TROIS ÉCOLES DE DIEU (3° partie)

        

 TROIS  ÉCOLES  DE  DIEU

 

(3° partie)

 

L’école de l’incompréhension

 

« Les gardes qui font la ronde dans la ville m'ont rencontrée;

ils m'ont frappée, ils m'ont blessée; ils m'ont enlevé mon voile,

les gardes des murs. Je vous en conjure, filles de Jérusalem,

si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ?...

Que je suis malade d'amour.»

(Cantique des cantiques 5.7-8)

 

 

          Après avoir rencontré les deux sortes de gardes, les gardes des murs et ceux qui font la ronde, Sulamith cherche une aide auprès des filles de Jérusalem. Or, ces dernières sont moins avancées qu'elle dans la connaissance du bien-aimé. Entendez leurs propos rapportés au verset neuvième: « Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre...qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre ? »

 

 

Les filles de Jérusalem, ou l'école de l'incompréhension

 

            Auprès de ces filles, la Sulamithe avoue son échec, son remords, son désarroi. Quelle humiliation ! Elle supplie que l'on « prie » pour elle.

 

          N'en est-il pas ainsi de nous ? Nous sommes parfois tellement affectés, qu'il nous arrive de penser que même les nouveau-nés spirituels peuvent nous aider. Nous sommes pourtant conscients de leur manque de maturité, de l'imperfection de leur communion avec notre Seigneur bien-aimé. Nous pourrions leur dire comme Sulamith: « Si vous trouvez mon bien-aimé... »

 

          Ouvrons, au passage, une parenthèse qui n'est pas sans importance. Avec les filles de Jérusalem, la fiancée trouve un point de sympathie. Il nous faut faire preuve, dans nos relations fraternelles, de fidélité et de sympathie. La fidélité sans la sympathie n'amène pas un cœur en détresse à se confier. La sympathie sans la fidélité peut conduire une âme en difficulté à sombrer davantage loin du Bien-aimé et loin de la vérité.

 

          Le bien-aimé doit savoir que sa bien-aimée est malade d'amour. Au chapitre deux, verset cinq, elle déclarait: « Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes; car je suis malade d'amour. » Mais maintenant, elle est malade d'amour dans la douleur, loin de lui, dans une période de sécheresse. Elle a faim d'amour. Tout ce qu'elle a, tout ce qu'elle est, en dehors du bien-aimé, ne peut plus la satisfaire.

          C'est là, bien-aimés frères et sœurs en la foi, la vraie restauration spirituelle ! Interrogeons-nous. Quel est notre degré d'amour pour Jésus ? Avons-nous faim de lui ? Trouvons-nous quelque satisfaction en dehors de lui, ou est-il tout pour nous ? Je vous concède que la réponse honnête à cette question peut être la source d'une sainte angoisse dans notre âme.

 

          Alors que la jeune fille passe par une discipline douloureuse (la souffrance, la honte, et l'incompréhension). Elle assure le bien-aimé de son amour. Elle est demeurée ferme. Son union avec lui est inébranlable.

 

          Sachons apprécier la volonté de Dieu à sa juste valeur. Elle est bonne, agréable, et parfaite.

 

          « Je suis malade d'amour », déclare Sulamith.

 

          La vie avec Jésus est d'abord une affaire de foi, et ensuite une affaire d'amour. Souvenons-nous de la femme pécheresse, dont la démarche vers Jésus nous est rapportée dans le chapitre sept de l'évangile de Luc. Cette femme fut pardonnée par le Seigneur en réponse à sa foi; ensuite, elle a beaucoup aimé (Luc 7.47). On ne saurait avoir la vraie foi avec un cœur sec et racorni, et se contenter d'adhérer ensuite intellectuellement à l'évangile. Vous voulez savoir si la vraie foi est entrée un jour dans votre cœur, ou si elle est toujours bien présente en vous ? Regardez en vous-mêmes, et considérez la manière dont vous aimez Jésus.

          Beaucoup d'Églises aujourd'hui, et beaucoup de croyants ont besoin d'une nouvelle relation avec Christ et ce, dans l'effusion du Saint-Esprit. C'est sous l'action puissante de l'Esprit que notre amour pour Jésus connaît un renouvellement constant de fraîcheur et d'intensité.

          Avez-vous remarqué la différence entre les messages de Jésus-Christ adressés aux Églises d'Asie Mineure (Apocalypse 2 et 3), et le texte d'Apocalypse 22.17. Dans ce dernier, il est écrit: « Et l'Esprit et l'épouse disent: Viens ». Il y avait des ruines morales et spirituelles dans les Assemblées, à la fin du premier siècle. Les Églises avaient une histoire plus ou moins difficile. L'une avait abandonné son premier amour, l'autre rencontrait des problèmes de doctrine, une troisième était caractérisée par son idolâtrie, sans parler de débauche, de tiédeur, d'apparence de vie, de courant prophétique séducteur et impur chez d'autres encore. Mais à la fin du livre de l'Apocalypse, l'Église fidèle est debout, soupirant après la venue de Jésus-Christ, le Bien-aimé !

          Il apparaît là un enseignement divin à plusieurs facettes. D'une part, dans les Églises en difficulté, là où le cœur de certains croyants est endurci, où d'autres sont déchus de la grâce, il peut y avoir un reste fidèle à Jésus.

          D'autre part, dans les Assemblées aujourd'hui en très mauvaise posture, un redressement spirituel est toujours possible. A chacune des sept Églises d'Asie mineure, il est dit: « Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises. » Le message de l'Esprit peut être entendu.

  

          La première partie du chapitre cinq du Cantique des cantiques nous donne le récit d'un réveil en grâce. La fiancée est sortie de sa nonchalance et de son apathie. Elle a vaincu ce qui, en elle, la privait de la présence du bien-aimé. Elle ne peut plus vivre sans lui.

 

          Atteignons déjà, au moins, cette étape !

 

Paul BALLIERE

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