CHRIST DANS TOUTES LES ÉCRITURES
(2° partie)
La beauté de la maison du Seigneur
Esdras 7.11-28 constitue un autre plan de sermon. Dans ce passage, Artaxerxès charge Esdras de quitter Babylone pour Jérusalem afin de rétablir le culte célébré au temple de Jérusalem et de rénover la maison de l’Éternel qui gît à l’abandon. Si l’exemple tiré du livre de Josué est lié à un symbole explicite [voir l’article précédent], ce deuxième exemple reflète un schéma implicite.
Un simple verset dévoile tout le passage. Au verset 27, Esdras réagit à la décision bienveillante du roi : « Béni soit l’Éternel, le Dieu de nos pères, qui a disposé le cœur du roi à glorifier ainsi la maison de l’Éternel à Jérusalem ! » Le passage traite donc de l’embellissement de la maison de Dieu, qui symbolise l’Église de Jésus-Christ selon le Nouveau Testament (Éphésiens 2.19-22 ; Hébreux 3.6 ; 1 Pierre 2.5-10).
Le problème du roi
Bien qu’entièrement reconstruit soixante-dix ans plus tôt, le temple connaissait des temps difficiles. Se rendant compte que tout n’allait pas bien, et craignant que la colère divine ne frappe son royaume si le nom de Dieu était déshonoré par la négligence (v.23), Artaxerxès dépêche Esdras à Jérusalem pour enseigner la loi et remettre en vigueur le culte du « Dieu du ciel » (7.14).
Les chapitres suivants du livre révèlent les manquements qu’Esdras constate, notamment les compromissions avec le monde par les mariages avec des idolâtres (Esdras 9.1-15). Quelle image véridique de l’Église professante de nos jours ! Même au sein des églises évangéliques, de nombreuses alliances coupables et des arrangements avec le monde déshonorent Dieu. Le passage auquel nous faisons référence dans le livre d’Esdras traite donc d’un sujet actuel important.
Le projet du roi
Le but d’Artaxerxès n’était pas de redresser une religion qui battait de l’aile, mais de magnifier le temple. Il ne cherchait pas sa survie, mais sa transformation. De même, le but de Dieu (et notre désir) est de voir l’Église de Christ de notre temps transformée au point de la rendre méconnaissable. Mais que peut-on faire pour « embellir » l’Église de Christ ? La lettre d’Artaxerxès, le « roi des rois » (7.12) apporte les réponses. C’est également dans le Livre de Dieu que se trouvent les réponses de Jésus-Christ, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Apocalypse 19.16). Le Seigneur projette de présenter devant lui dans la gloire une Église glorieuse, sans tache ni ride ni rien de semblable (Éphésiens 5.27).
La perception du roi
Artaxerxès n’envoie pas à Jérusalem un diplomate ni un personnage important, mais un humble sacrificateur. Le roi fait ainsi preuve d’une grande sagesse, car Esdras enseignait « les commandements et les lois de l’Éternel concernant Israël » ; c’était un « scribe, versé dans la loi du Dieu des cieux » (Esdras 7.11, 12).
Si l’Église veut s’embellir, elle a besoin d’enseignement de la Parole de Dieu, de la loi et du message vivant d’un Dieu souverain. Toute négligence dans ce ministère de la Parole entraîne le déclin de l’Église. Mais pour exercer correctement le ministère de la Parole, il est nécessaire de prêcher Christ, car les Écritures lui rendent témoignage (Jean 5.39). Un ministère biblique et centré sur Christ ranime et embellit l’Église.
Le pouvoir du roi
Le roi Artaxerxès n’est pas seul à envoyer Esdras. Ses « sept conseillers » (7.14) appuient sa décision. Nous sommes là en présence d’une référence au Saint-Esprit (Zacharie 3.9 ; 4.10 ; Apocalypse 1.4). La Parole à elle seule ne suffit pas pour ranimer le peuple de Dieu et embellir l’Église ; il faut lui associer l’Esprit de Dieu. Lorsque Paul prêchait « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié », sa prédication reposait sur « une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Corinthiens 2.2-5). L’Esprit a pour rôle de révéler et de glorifier Christ (Jean 16.13-15). C’est aussi lui qui nous aide dans notre faiblesse quand nous présentons nos requêtes à Dieu et qui nous révèle les choses profondes concernant Dieu pour que nous ayons la pensée de Christ (Romains 8.26, 27 ; 1 Corinthiens 2.10-16).
Les provisions du roi
Finalement, Artaxerxès puise dans les « trésors du roi » pour répondre à tous les besoins d’Esdras (7.20). L’argent et l’or de Babylone sont à sa disposition, avec les offrandes volontaires du peuple de Dieu (v.15, 16). Il ne doit pas dilapider ces richesses, mais il lui faut les utiliser pour le culte et le service de Dieu (7.17, 18). De même, Dieu pourvoit à tous les besoins de son œuvre et de son peuple « selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ » (Philippiens 4.19). Puisons nous-mêmes dans ces ressources !
Edgar ANDREWS
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