UNE ALLIANCE
(4° partie)
La Sainte Cène : la joie de l’alliance
La Sainte Cène est vraiment un repas. Dans la vie courante, les repas ont toujours été des occasions de convivialité et d’amitié. Depuis des temps immémoriaux, un festin a été le moyen d’exprimer la joie. Pour un anniversaire, vous faites un repas d’anniversaire ; quand vous vous mariez, vous organisez un banquet de noces. Quand nous voulons exprimer notre joie pour une raison ou une autre, nous prenons un repas ensemble. C’est là un des aspects que le Seigneur a retenu quand il a institué la Sainte Cène.
Nous relevons que, parmi les sacrifices que nous décrivent les premiers chapitres du livre du Lévitique, il n’y avait pas seulement l’holocauste, le sacrifice de culpabilité et celui d’expiation, mais aussi le sacrifice d’actions de grâces. Pour celui-ci, contrairement aux autres, le peuple, la famille, l’adorateur mangeaient l’offrande. Ils en offraient une partie à Dieu pour en représenter le caractère sacrificiel, mais le sacrifice d’actions de grâces était essentiellement un repas de fête et tous se rassemblaient pour y participer. Nous en trouvons la description en Lévitique 7.11-15 et en Deutéronome 12.5-7. Dans la Sainte Cène, Christ se présente à nous comme notre sacrifice d’actions de grâces. Nous nous réjouissons en lui, tandis que nous nous nourrissons de lui.
Rappelons-nous que nous mangeons le pain et que nous ne nous contentons pas de le regarder. Nous ne l’adorons pas ; nous ne nous contentons pas de le mettre dans une vitrine ; nous ne le conservons pas et nous ne l’exposons pas pour lui brûler un cierge. Nous le mangeons. Et la coupe ? Nous la buvons.
Quoique l’enseignement de notre Seigneur en Jean 6 ne soit pas une référence directe à la Sainte Cène, il constitue une interprétation divine de notre participation à Christ dans ce repas. Au verset 35, Christ dit : « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » Dans les versets 51, 53 et suivants : « Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde… En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes… Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. »
Voilà la joie de l’alliance. « Quel est le but principal de l’homme ? » demande la première question du catéchisme. C’est « de glorifier Dieu et de prendre plaisir en lui pour toujours » ; la Sainte Cène est un festin de joie.
E.F. KEVAN
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