LE CULTE DE LA CROIX
L’Évangile ne parle nulle part ni du signe, ni de la représentation, ni surtout de l’adoration de la croix. Toutes les fois que la croix est mentionnée par les écrivains sacrés, c’est toujours pour désigner le sacrifice du Christ et jamais l’instrument de son supplice. Le culte de la croix est donc, lui aussi, étranger au vrai christianisme et n’a pris naissance qu’assez tard.
Au temps de Tertullien, au 3° siècle, les chrétiens se marquent le front du signe de la croix pour montrer qu’ils n’ont pas honte de la croix du Christ. C’est vers le milieu du siècle suivant seulement vers 350, qu’on commença à la représenter ; elle apparaît alors sur des pierres sépulcrales*. Quand, d’après la légende, l’impératrice Hélène eut découvert le bois sur lequel le Sauveur avait été crucifié, on donna à la croix une place toujours plus en vue.
Une fête fut célébrée en son honneur, d’abord dans quelques églises de l’Orient, plus tard en Occident ; c’est celle de l’ « Invention de la Croix ». Cette fête ne fut officiellement établie qu’en 1376 par le pape Grégoire IX. Une autre fête, celle de l’ « Exaltation de la Croix », fut établie sous l’empereur Héraclius en 628. Aujourd’hui, la croix reçoit tous les honneurs divins. « Nous l’adorons, dit Thomas d’Aquin, de la même adoration que le Christ. » Ici nous prenons l’Église romaine en flagrant délit d’idolâtrie.
F. MARSAULT
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* Quand on insiste sur le symbolisme de la croix, on nous force à répondre que, pendant trois siècles et demi, l’Église chrétienne, l’Église dans sa plus grande ferveur, s’est parfaitement passée de ce symbole.
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