SOYEZ STABLES EN CHRIST
« Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases
d'or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres. »
(Cantique des cantiques 5.15)
Ici, le bien-aimé est vu debout. Dans la parole de Dieu, les jambes sous-entendent la position debout, et les pieds évoquent la marche. Or, dans notre verset, il n'est pas fait mention des pieds, parce que les mouvements du bien-aimé ne sont pas en vue. La Parole de Dieu insiste seulement sur sa stabilité.
Des colonnes
Ses jambes sont solides, inébranlables. Le bien-aimé ne défaille pas.
Il en est ainsi de notre Dieu, notre rocher. « Il est le rocher; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes; c'est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. » (Deutéronome 32.4)
Le Seigneur et ses richesses sont inébranlables. Tous ceux qui suivent Jésus le remarquent. Tout ce qui est de Christ est stable. Quelle différence avec l'instabilité de la race du premier Adam, boiteuse et chancelante ! Dieu est la base de tout, et tout ce qui est de Dieu est confirmé en Christ, et ne peut être renversé par aucun pouvoir de la terre ou de l'enfer. L'apôtre Paul écrit: « Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. » (2 Corinthiens 1.18-20) Il n'y a ni incertitude, ni instabilité, ni renversement, ni déplacement quant aux promesses de Dieu en Christ. En lui, tout vient de Dieu, et par conséquent, est inébranlable.
L'image des colonnes pour parler des jambes du bien-aimé de Sulamith, nous fait penser aux deux colonnes du portique de Salomon, bien qu'elles ne fussent pas en marbre, mais en airain. Salomon « dressa les colonnes dans le portique du temple; il dressa la colonne de droite, et la nomma Jakin; puis il dressa la colonne de gauche, et la nomma Boaz » (1 Rois 7.21). « Jakin » signifie « il établira, il affermira », et Boaz veut dire « en lui la force ». Notre Seigneur Jésus établit, il affermit, et c'est en lui que réside la force dont nous avons besoin.
L'homme charnel n'a jamais pu se maintenir dans la stabilité, quelle que soit la position dans laquelle Dieu l'ait placé. C'est pourquoi il est écrit, dans le livre des Psaumes: « Ce n'est pas dans les jambes de l'homme qu'il met son plaisir. » (Psaumes 147.10)
Mais en Jésus, quelle bénédiction ! Quelle force ! Quelle victoire ! Qu'il nous suffise de penser à lui, debout dans la barque, pour imposer silence au vent violent et à la mer déchaînée.
Nous découvrons les « jambes » de notre Bien-aimé, dans les lettres des apôtres:
« Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen ! A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile... » (Romains 16.24-25)
« Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ.» (1 Corinthiens 1.8)
« Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, c'est Dieu... » (2 Corinthiens 1.21)
« Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données... » (Colossiens 2.6-7)
« Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l'égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous, afin d'affermir vos cœurs, pour qu'ils soient irréprochables dans la sainteté devant Dieu notre Père, lors de l'avènement de notre Seigneur Jésus avec tous ses saints ! » (1 Thessaloniciens 3.12-13)
« Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, consolent vos cœurs, et vous affermissent en toute bonne œuvre et en toute bonne parole ! » (2 Thessaloniciens 2.16-17)
« Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous préservera du malin. » (2 Thessaloniciens 3.3).
« Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. A lui soit la puissance aux siècles des siècles ! Amen ! » (1 Pierre 5.10-11)
Marbre blanc
Le mot est traduit plusieurs fois dans la Bible par « fin lin ».
Quoi qu'il en soit, de toute manière, le « marbre blanc » évoque ici la justice du Seigneur. La blancheur de la substance rappelle celle de la justice divine. A ce propos, souvenons-nous de la notion de blancheur dans la description du bien-aimé: « Mon bien-aimé est blanc et vermeil... » (5.10); « ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait... » (5.12); « ses lèvres sont des lis, d'où découle la myrrhe » (5.13).
Stabilité et justice divine sont étroitement liées. C'est, en effet, la justice de Dieu qui donne la stabilité. « Il a dit au Fils; Ton trône, ô Dieu, est éternel; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité; tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes égaux... » ; et encore: « Toi Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l'ouvrage de tes mains; ils périront, mais tu subsistes; ils vieilliront tous comme un vêtement, tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés;mais toi tu restes le même, et tes années ne finiront point. » (Hébreux 1.8-9,10-12)
Posées sur des bases d'or pur
La tête du bien-aimé est de l'or pur (5.11). Ses mains sont des anneaux d'or (5.14). Les bases sur lesquelles reposent ses jambes sont d'or pur. Les pensées de Jésus (la tête), ses œuvres (les mains), et sa stabilité (les jambes) portent toutes l’empreinte de sa divinité.
Le Liban et les cèdres
Le Liban peut faire allusion à une région élevée. N'est-ce pas la position occupée maintenant par notre bien-aimé Jésus ? Il règne dans les lieux célestes à la droite du Père.
Avec le Liban, on retrouve la notion de blancheur: « La neige du Liban abandonne-t-elle le rocher des champs ? » (Jérémie 18.14)
Il est « distingué comme les cèdres ». Jésus fut homme, mais homme glorifié. L'image employée par ce verset fait allusion à la gloire et à la majesté de Jésus, comme cette chaîne de montagnes et les cèdres qui la couvrent.
Tout comme le cèdre dépasse tout arbre, Jésus-Christ est le seul homme glorifié parmi tous les hommes. Nous devons adorer et glorifier Jésus pour son aspect général magnifique. Que d'excellence et d'élévation dans sa personne ! Dans quelque attitude que nous le regardions, et quelle que soit la circonstance dans laquelle il fut placé, jeune garçon ou homme, au milieu des foules ou dans l'intimité, devant le diable, devant les pécheurs, devant ses disciples, face aux scribes, aux Pharisiens, aux rationalistes, aux hommes de lois, aux sacrificateurs, avec ses amis, en compagnie des faibles et des défaillants, il y eut en lui un maintien d'une beauté parfaite. Quelle dignité, et quelle élévation ! En Jésus, jamais rien qui fût moins haut que le Liban, ni moins noble que les cèdres.
Contemplez le Ressuscité. Quel aspect glorieux ! Quelle majesté ! Quelle beauté ! Voyez-le, consolant Marie de Magdala, réchauffant le cœur des disciples d'Emmaüs, communiquant joie, paix et foi aux disciples désorientés.
Adorez le Glorifié, marchant au milieu des Assemblées, les chandeliers d'or.
Il vit pour l'éternité. Son excellence suprême fera la joie éternelle de l’Église, son Épouse.
Paul BALLIERE
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