LA CONTEMPLATION ET LA COMMUNION
« Où est allé ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ?
De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé ?
Nous le chercherons avec toi. -
Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d'aromates,
pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis.
Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi;
il fait paître son troupeau parmi les lis.»
(Cantique des cantiques 6.1-3)
« Mon bien-aimé est descendu à son jardin, au parterre d'aromates, pour faire paître son troupeau dans les jardins, et pour cueillir des lis ». Ces paroles de Sulamith sont la preuve magistrale de la réalité du bien-aimé comme étant un berger. Le texte ne parlerait jamais ainsi si Salomon, le grand roi, était le fiancé de la jeune fille.
Les deux questions des filles de Jérusalem
La première qui, en fait, est répétée deux fois, se trouve au chapitre cinq, verset neuvième: « Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre… Qu'a ton bien-aimé de plus qu'un autre..? »
Cette question a amené Sulamith dans la contemplation de la magnificence de son bien-aimé. Il devrait en être ainsi de nous à l'égard de Christ. « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. » (Hébreux 12.1-2) Avoir les regards sur Jésus pour courir, devrait être l'objectif prioritaire de notre vie.
La seconde question, elle aussi répétée deux fois, se trouve dans notre texte: « Où est allé ton bien-aimé… De quel côté ton bien-aimé s'est-il dirigé ? ». Cette interrogation amène la Sulamithe à la place de la communion, à l'endroit de son repos avec le bien-aimé. C'est une nécessité pour nous aussi, avec Christ.
Contemplation et communion
« Mon bien-aimé est descendu à son jardin ». Considérons ici un point fondamental. C'est elle, la bien-aimée, qui est le jardin de son bien-aimé. Rappelez-vous ces paroles: « Tu es un jardin fermé,ma sœur, ma fiancée… Tes jets forment un jardin… avec tous les principaux aromates; une fontaine des jardins… Lève-toi, aquilon ! Viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s'en exhalent ! - Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu'il mange de ses fruits excellents ! - J'entre dans mon jardin, ma sœur, ma fiancée; je cueille ma myrrhe avec mes aromates... » (4.12-5.1)
La jeune fille est bien consciente à nouveau de cette glorieuse réalité. Ce qui signifie que la communion est maintenant pleinement rétablie.
« Mon bien-aimé est descendu… pour faire paître son troupeau dans les jardins. » Ce mot, au pluriel, évoque l'ensemble des croyants, l'assemblée universelle des disciples authentiques de Christ.
« Au parterre d'aromates… et pour cueillir des lis. » N'est-ce pas le lieu où tout est convenable, pur, et beau, et en rapport avec les goûts du bien-aimé ? Là, il ne trouve rien à corriger ou à blâmer. Il paît son troupeau dans une atmosphère de pureté. L'apôtre Paul a écrit aux Philippiens: « … Que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles... » (Philippiens 2.15) Nous devons chérir ce qui plaît à Jésus-Christ en nous-mêmes et dans l'Assemblée, et ce qui fait sa joie. « Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, écrit Paul aux Romains, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations... » (Romains 1.13) Quel contraste avec ce qu'il écrivait aux Corinthiens: « Je crains de ne pas vous trouver, à mon arrivée, tels que je voudrais… Je crains qu'à mon arrivée mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre sujet, et que je n'aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas repentis de l'impureté, de l'impudicité et des dissolutions auxquelles ils se sont livrés » ! (2 Corinthiens 12.20-21)
« Il fait paître son troupeau parmi les lis. » La bien-aimée a fait le même constat au chapitre deux, verset seize. Elle prononce exactement les mêmes paroles. Notre Seigneur fait toujours paître son troupeau au même endroit. Il ne change pas. Les hommes changent. Certains croyants changent. Les « théologies » peuvent être à géométrie variable. Mais Dieu ne change pas, et sa parole est immuable.
Rappelez-vous le texte du Cantique des cantiques: 5.2-6. Lorsque le bien-aimé est venu; lorsqu'il avait appelé sa fiancée, et qu'elle avait reculé devant son appel, c'est là, au parterre d'aromates, dans les jardins, qu'il se rendait. Et maintenant, c'est là qu'il l'attend, attendant aussi une réponse favorable de sa part. Il n'était pas parti, comme elle le pensait sûrement; il avait simplement voilé sa présence et il lui avait appris le danger et la douleur de vivre sans lui.
Nous pouvons faire la douloureuse expérience qu'il en coûte bien plus de faillir à la communion de Jésus-Christ que de le suivre sur son chemin, quel qu'il soit. Il en a coûté bien plus à Pierre dans son reniement qu'à Jean qui est allé jusqu'à la croix !
Que faire quand la communion a été rompue avec Jésus ? Ouvrir à nouveau notre cœur, confesser nos échecs, et demander pardon.
La contemplation de Jésus, comme nous l'avons médité en 5.10-16, doit nous amener dans une communion plus profonde avec lui. Sinon, il n'y a dans notre bouche que des mots vides de réalité spirituelle.
Que le Seigneur n'ait jamais à nous faire ce reproche: « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi » ! (Matthieu 15.8)
Paul BALLIERE
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Patrac (samedi, 01 mai 2021 08:08)
J’aime ceux gui m’aime dit notre père céleste Sava desoís il honere celui guil l’onore