QUI EST CELUI QUE NOUS DEVONS CRAINDRE ?
Jésus a dit : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10.28)
Nous avons un texte parallèle en Luc 12.4-5, où le Seigneur déclare : « Je vous le dis, à vous qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, je vous le dis, c’est lui que vous devez craindre. »
Bien des croyants pensent, à tort, que Christ parle ici de Satan. Cette erreur les plonge dans un réel asservissement, et engendre une vie chrétienne chétive et défaite. Si nous craignons notre adversaire, comment triompherons-nous de lui ? Or, nulle part l’Écriture nous exhorte à avoir peur du diable; bien au contraire, nous sommes encouragés à lui résister avec une foi ferme ; il fuira alors loin de nous (1 Pierre 5.9 ; Jacques 4.7). C’est l’une de ses ruses de nous amener à le craindre, pour mieux nous conduire à la défaite.
Si, dans notre texte, Jésus ne nous parle pas du diable, qui est donc celui que nous devons craindre ?
Considérons attentivement les paroles du Seigneur. Il est question de « celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne ». Le diable n’a pas ce pouvoir. Ce n’est pas lui qui prononcera le jugement final. Lui-même sera jeté dans l’étang de feu et de soufre (voir Apocalypse 20.10).
Celui à qui appartient le pouvoir sur le corps et l’âme, qui peut faire périr, et qui a l’autorité de prononcer la sentence de perdition éternelle, c’est Dieu. La Bible dit :
« Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver et perdre. » (Jacques 4.12) Le diable n’a jamais eu le dessein de sauver !
« Car nous connaissons celui qui a dit : A moi la vengeance, à moi la rétribution ! Et encore : « Le Seigneur jugera son peuple. C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. » (Hébreux 10.30-31)
« Ensuite il [le Fils de l’homme] dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » (Matthieu 25.41)
La crainte de Dieu n’est pas la peur, mais un saint respect de sa personne, de sa Parole, de sa volonté qui pousse le croyant à la foi, l’obéissance, et la consécration de tout son être. « Celui qui craint Dieu seul ne craint aucun homme ni groupe d’hommes. La crainte de Dieu est la crainte qui bannit toute crainte. » (W. Wiersbe)
Paul BALLIERE
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