DIEU CONSENT A ÊTRE MIS A L’ÉPREUVE
Si quelqu’un a un doute sur le consentement de Dieu à se laisser mettre à l’épreuve, qu’il lise le petit livre « Amy Carmichael de Dohnavur* ». Amy Carmichael y raconte comment elle a toujours « éprouvé Dieu ». En lisant ce livre, on a l’impression que ce n’est pas le hasard qui l’amena à agir ainsi. Assurément, la main de Dieu était à l’oeuvre ! Une fois, par exemple, il était nécessaire de donner cent roupies afin d’empêcher qu’une enfant hindoue soit vendue à une prêtresse. Avait-elle le droit de faire cela ? Elle pouvait aider beaucoup de jeunes filles avec une telle somme. Devait-elle la dépenser pour une seule ?
Miss Carmichael** se sentit amenée à prier pour que Dieu lui fasse parvenir la somme de cent roupies – pas plus et pas moins – si c’était selon sa volonté que l’argent soit dépensé de cette façon. L’argent vint – le montant exact – et l’expéditrice expliqua qu’elle s’était assise dans l’intention d’établir un chèque pour une certaine somme, mais qu’elle s’était sentie obligée d’en faire exactement cent roupies.
Depuis ce temps-là, cette missionnaire a toujours mis Dieu à l’épreuve. Il ne l’a jamais laissée dans l’embarras. Elle disait ceci : « En l’espace de quinze ans, jamais une facture n’est restée impayée. Quand nous avions besoin d’aide, nous ne le disions jamais à quelqu’un ; cependant, nous n’avons jamais manqué de quoi que ce soit. Un jour, comme pour montrer ce qui est possible quand on le demande, 25 livres sterling sont arrivées par mandat télégraphique. Quelquefois, il est advenu qu’un homme inconnu émerge de la foule bruyante d’une gare, nous glisse dans la main un don en argent qui était indispensable, et disparaisse de nouveau dans la foule avant que le donneur puisse être identifié. »
Est-ce surprenant ? Surprenant ! Que dit Jean quand il parle en étant inspiré par l’Esprit de Dieu ? « Et nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée » (1 Jean 5.14-15). Avons-nous, toi et moi, cette assurance ? Sinon, pourquoi pas ?
Qualifier cela de surprenant montre notre manque de foi. Pour Dieu, il est tout naturel d’exaucer les prières : normal, pas extraordinaire. C’est un fait – et soyons ici tout à fait honnêtes et directs – que beaucoup d’entre nous ne croient pas Dieu. Nous devrions également être loyaux à cet égard. Si nous aimons Dieu, nous devrions prier parce qu’il veut que nous priions, et il nous ordonne de le faire. Si nous croyons Dieu, nous prions parce que nous ne pouvons faire autrement. Nous ne pouvons plus nous passer de la prière. Amis chrétiens, vous croyez en Dieu et vous croyez en Jésus (Jean 3.16), mais avez-vous avancé suffisamment dans la vie chrétienne pour le croire, c’est-à-dire : croire ce qu’il dit, et tout ce qu’il dit ?
Cela ne paraît-il pas être blasphématoire, de demander une pareille chose à un chrétien ? Pourtant, comme il y a peu de croyants qui croient réellement en Dieu ! Que Dieu nous pardonne ! Nous sommes-nous jamais alarmés de ce que nous mettions plus facilement notre confiance en la parole de nos semblables qu’en la parole de Dieu ? Cependant, lorsqu’un homme « croit Dieu » véritablement, quels miracles de la grâce, Dieu ne peut-il pas réaliser en lui et par lui ! Jamais il n’a existé quelqu’un qui soit respecté et honoré par tant d’hommes et de langues, comme celui dont le Nouveau Testament nous parle à trois reprises : « Il crut à Dieu » (Romains 4.3 ; Galates 3.6 ; Jacques 2.23). Oui, « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ». Or, de nos jours, les chrétiens, les Juifs et les mahométans rivalisent les uns avec les autres pour honorer son nom. Nous implorons chaque croyant en Jésus-Christ de n’avoir de repos jusqu’à ce qu’il puisse dire : « J’ai confiance en Dieu et je veux agir selon ma foi » (Actes 27.25).
Nous voudrions attirer l’attention sur le fait que Dieu nous amène parfois à le mettre à l’épreuve. Plus d’une fois, Dieu a mis dans le cœur de Miss Carmichael de prier pour des choses dont elle ne voyait pas à priori l’utilité. Cependant, elle se sentait poussée par le Saint-Esprit à les demander. Elles lui furent non seulement accordées, mais s’avérèrent être un bienfait inestimable. Oui, Dieu sait de quelles choses nous avons besoin, que nous les désirions ou non, avant que nous ne les demandions. Dieu n’a-t-il pas dit : « Je ne t’abandonnerai point ? » Bien souvent, Miss Carmichael fut tentée de faire savoir à d’autres ce dont elle avait particulièrement besoin, mais toujours il lui venait l’assurance intérieure, comme si c’était la voix de Dieu : « Je le sais et cela suffit ». Et comment aurait-il pu en être autrement ? Dieu était glorifié.
Auteur inconnu
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* avertissement au lecteur : ce livre est édité en anglais.
** Amy Carmichael (1857-1951) était une missionnaire protestante qui a servi Dieu en Inde pendant plus de cinquante-cinq ans sans interruption.
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