LA FILLE DE LA GRÂCE
« Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles
ans nombre.Une seule est ma colombe, ma parfaite; elle est l'unique
de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles
la voient, et la disent heureuse;les reines et les concubines aussi,et
elles la louent.» (Cantique des cantiques 6.8-9)
Dans le chapitre six, aux versets cinq à sept, Salomon reparaît. Il va tenter un suprême effort pour séduire Sulamith. Il renouvelle ses éloges, exactement dans les mêmes termes qu'au chapitre quatre (versets un à trois). Le roi semble s'essouffler dans ses tentatives de séduction.
Si nous savons résister aux sirènes de la mondanité, aux séductions terrestres, et aux sollicitations de notre chair, le diable tournera les talons. La Parole de Dieu déclare: « Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jacques 4.7)
A trois reprises, au désert, Jésus a été tenté par le diable. Saisissant la Parole de Dieu, l'épée de l'Esprit, Christ a triomphé. « Il est écrit », proclamé avec force par « la parole faite chair », a eu raison du tentateur.
« Alors le diable le laissa », précise l'évangéliste Matthieu. Certes, jusqu'à un moment favorable. Mais à chaque fois, le Seigneur a vaincu. « Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4.15) Nous le pouvons aussi en lui, et par lui, « car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2.18)
Prenez donc courage, bien-aimés, Christ est à vos côtés aujourd'hui. Il est votre force et votre victoire. Une chrétienne, simple dans sa foi, disait: « Lorsque le diable frappe à la porte de mon cœur, je demande à Jésus d'aller lui répondre ».
« Il y a soixante reines, quatre-vingts concubines, et des jeunes filles sans nombre. » Il existe, entre ces chiffres et ceux de 1 Rois 11.3, un sérieux écart: « Il [Salomon] eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines. » Il faut savoir qu'il y avait des épouses de premier et de second rang, puis des jeunes filles sans nombre comme servantes dans le harem; mais, quoi qu'il en soit du lien extérieur qui puisse l'unir à l'une quelconque des reines de premier ordre, Salomon désire vivement que Sulamith seule soit l'épouse de son cœur, son unique. Chez les autres femmes elles-mêmes, l'admiration l'emporterait sur la jalousie. C'est du moins ce qu'il déclare. Quel contraste entre le roi Salomon, et le berger chéri de la Sulamithe. Ce dernier, symbole de Christ, n'a qu'une fiancée.
Le Seigneur n'a qu'une épouse: l’Église. Il a dit: « Il y aura un seul troupeau, un seul berger. » (Jean 10.16) Parlant de l’Église., l'apôtre Paul écrit: « il y a un seul corps. » (Éphésiens 4.4)
« Une seule est ma colombe, ma parfaite; elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; les reines et les concubines aussi, et elles la louent.» Le Seigneur tient les mêmes propos à l'égard de son Église. Elle seule le satisfait.
Que sont les philosophies, les religions, les groupements humains, les associations, aussi nobles et respectables soient-elles, comparés à l’Église. de Jésus-Christ ? Elle vit entièrement selon l'Esprit; elle est donc sa « colombe ». Par la pureté et la douceur, elle devient chaque jour plus conforme au divin modèle. Elle est aussi entièrement séparée du monde. De ce fait, elle est vraiment sa « parfaite ». Toute âme qui est membre de l’Épouse fait la preuve de sa vocation et manifeste l'esprit de l’Épouse en laissant tout pour suivre l'Agneau où qu'il la conduise.
« Elle est l'unique de sa mère, la préférée de celle qui lui donna le jour. » Paroles extraordinaires, le mystère de Dieu ! Est-ce bien de nous qu'il s'agit, de nous misérables pécheurs tirés de l'abîme de corruption, abîme horrible et fangeux ! Le mystère d'iniquité vaincu par le mystère de Dieu. Dieu manifesté en chair; Dieu réconciliant le monde avec lui en Christ; mystère suivi de cet autre: « Christ en, vous, l'espérance de la gloire. » (Colossiens 1.27)
L’Église de Christ est la seule parfaite, enfant unique de la grâce, et engendrée par elle. De tout ce qui a été produit par l'œuvre de la grâce, elle est ce qu'il y a de plus excellent. Être un enfant de la grâce ne signifie pas simplement expérimenter la bonté de Dieu et être pardonné par lui. Tout ce que Dieu fait dans le cœur de l'homme découle de sa grâce. La grâce signifie que l'action est accomplie par Dieu et non pas par l'homme. Plus nous laissons Dieu œuvrer en nous, plus nous recevons de sa grâce.
La grâce est disponible, mais l'homme ne permet pas forcément à Dieu d'œuvrer en lui en profondeur. Tout ce qui est du moi appartient à la loi, et tout ce qui est de Dieu est du domaine de la grâce. L’Église est remplie d'enfants de la grâce, pourtant très peu permettent à cette dernière d'œuvrer en eux jusqu'à ce qu'ils atteignent la perfection.
L’Église, symbolisée par la jeune fille, est l'enfant unique de la grâce. Ô l'amour souverain de Dieu, qui nous a appelés à faire partie de l’Église., si près de Christ, et si chère à son cœur ! Nous sommes les membres d'un corps dont la beauté spirituelle ne peut être égalé par aucun autre. Combien nos cœurs devraient en être touchés !
« Les jeunes filles la voient, et la disent heureuse; les reines et les concubines aussi, et elles la louent. » L’Église n'affronte pas seulement la haine, le rejet, le mépris, et la persécution. Elle a aussi ses admirateurs; des âmes suffisamment nobles et sincères, pour voir la beauté morale et spirituelle de l’Église., son bonheur qui n'a rien de terrestre; et ils l'apprécient, pour ne pas dire qu'ils l'envient.
La Bible dit: « Tous ceux qui les verront les reconnaîtront pour la race que l’Éternel a bénie. » (Esaïe 61.9)
Paul BALLIERE
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