LA PRIÈRE : UNE RÉSOLUTION
« J'aime l'Éternel, car il entend ma voix, mes supplications; car il a penché son oreille vers moi; et je l'invoquerai toute ma vie. Les liens de la mort m'avaient environné, et les angoisses du sépulcre m'avaient saisi; j'étais en proie à la détresse et à la douleur. Mais j'invoquai le nom de l'Éternel: O Éternel, sauve mon âme ! L'Éternel est miséricordieux et juste, notre Dieu est plein de compassion ; l'Éternel garde les simples; j'étais malheureux, et il m'a sauvé. Mon âme, retourne à ton repos, car l'Éternel t'a fait du bien. Oui, tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de la chute. Je marcherai devant l'Éternel, sur la terre des vivants. J'avais confiance, lorsque je disais: Je suis bien malheureux ! Je disais dans mon angoisse: tout homme est trompeur. Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits envers moi ? J'élèverai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Éternel; j'accomplirai mes vœux envers l'Éternel, en présence de tout son peuple. Elle a du prix aux yeux de l'Éternel, la mort de ceux qui l'aiment. Écoute-moi, ô Éternel ! car je suis ton serviteur, ton serviteur, fils de ta servante. Tu as détaché mes liens. Je t'offrirai un sacrifice d'actions de grâces, et j'invoquerai le nom de l'Éternel; j'accomplirai mes vœux envers l'Éternel, en présence de tout son peuple, dans les parvis de la maison de l'Éternel, au milieu de toi, Jérusalem ! Louez l'Éternel ! » (Psaume 116).
Ce magnifique Psaume s’inscrit au nombre des Psaumes messianiques. Il annonce prophétiquement la victoire finale de Christ. Les louanges sont adressées à Christ lui-même ; il est fait allusion également aux saints en pleine communion avec lui, après la grande tribulation où plusieurs auront subi le martyre. Les saints sont maintenant délivrés des liens de la mort et ils adorent en présence de tout le peuple, se retrouvant dans l’unité dans les parvis de la maison de l’Éternel, au milieu de Jérusalem.
Nous savons que l’apôtre Paul a cité ce Psaume dans ses écrits. Cette citation faite nous montre l’usage que l’on peut faire des Psaumes (comme celui des autres Écritures) comme renfermant, pour tout fidèle, de précieux principes de conduite.
Ce Psaume 116 est par excellence le cantique d’un homme que Dieu a retiré d’un grand danger. Il fait entendre un cri de reconnaissance et d’amour à l’égard de l’Éternel au souvenir d’une mort imminente à laquelle il a échappé, d’une crise redoutable d’où il est sorti grâce au secours de Dieu. Quel stimulant pour notre foi ! D’autant plus qu’il a dû être d’un grand encouragement à Jésus lui-même avant sa mort. En effet, Jésus a chanté ce Psaume. Il est dit dans l’évangile de Matthieu 26.30 :
« Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers. »
Quels cantiques ? Après la célébration de la Pâque, on chantait les Psaumes 113 à 118. Je vous conseille de les relire calmement, attentivement dans votre méditation personnelle de la Parole de Dieu. Imaginez-vous Jésus, avant les heures horribles de Gethsémané, chantant ces cantiques ! Si la Parole de Dieu a été son soutien, sa force, dans les jours de sa chair, il en sera de même pour nous.
Tout récemment, en relisant ce Psaume, mon attention a été attirée par la répétition du verbe « invoquer ». Il revient quatre fois au cours de ce cantique. Mes amis, nous devons prier sans cesse ; nous devons le faire avec persévérance, sans jamais nous lasser, sans jamais nous relâcher.
Au verset 2, l’homme de Dieu déclare : « Je l’invoquerai toute ma vie ». C’est une ferme décision, une solide résolution. Et il y a une raison à cela : « l’Éternel entend ma voix, mes supplications ; car il a penché son oreille vers moi ». Le psalmiste avait placé sa foi dans un Dieu vivant qui ne l’avait pas déçu. Dans le passé il s’était confié en son Dieu, il avait été secouru. Il sait qu’il en sera de même aujourd’hui et demain. Frères et sœurs, n’écoutons jamais la voix mensongère de l’ennemi de nos âmes. Comptons plutôt les bienfaits de Dieu. Repassons dans notre cœur les nombreuses expériences faites avec lui. Rappelons-nous sa bonté, sa grâce, sa puissance à l’œuvre dans nos tempêtes, dans nos crises. Il est fidèle, il ne change pas. Vous l’avez invoqué hier, décidez comme le croyant du Psaume 116, de l’invoquer toute votre vie.
Aux versets 3 et 4, il est dit : « Les liens de la mort m'avaient environné, et les angoisses du sépulcre m'avaient saisi; j'étais en proie à la détresse et à la douleur. Mais j'invoquai le nom de l'Éternel: O Éternel, sauve mon âme ! » Une mort imminente, les angoisses du sépulcre, la détresse, la douleur !… Et l’homme de Dieu est sorti vainqueur par le bras puissant de l’Éternel ! Quels que soient les moments difficiles que vous traversez ; quand bien même, comme Pierre, vous seriez en train d’enfoncer, Jésus est puissant pour vous sauver. Invoquez-le ! Votre arme, c’est la prière !
Aux versets 12 et 13, le psalmiste s’interroge : « Comment rendrai-je à l'Éternel tous ses bienfaits envers moi ? J'élèverai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Éternel; j'accomplirai mes vœux envers l'Éternel... » Comment rendre à Dieu tous ses bienfaits envers nous ? Le psalmiste comprend que la meilleure chose à faire est de continuer à invoquer son Dieu. C’est certainement ce qui réjouira le plus son cœur. Invoquer l’Éternel est la manifestation de la foi, qui seule nous rend agréable à ses yeux; c’est aussi chérir sa communion, sa présence. Si, effectivement, sur la terre, nous ne prenons plaisir qu’en lui, nous satisferons pleinement son cœur de Père.
Enfin, l’homme de Dieu prend cette résolution : « Je t'offrirai un sacrifice d'actions de grâces, et j'invoquerai le nom de l'Éternel; j'accomplirai mes vœux envers l'Éternel, en présence de tout son peuple... » (v.17) Le fidèle ne voit dans sa délivrance et dans la liberté qui lui est rendue après la rude épreuve, qu’une occasion de se lier plus étroitement à son Dieu. Qu’il en soit ainsi de nous !
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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