AVEZ-VOUS DE JOLIS PIEDS ?
« Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! »
(Cantique des cantiques 7.2)
Ici commence, à l'occasion de la danse dont nous parlions dans notre précédente étude, un nouvel éloge de la beauté de Sulamith. Mais il est cette fois dans la bouche des jeunes filles et non de Salomon. C'est ce que prouvent les paroles du verset 6: « un roi est enchaîné par des boucles... » Il est fort douteux que Salomon parlât ainsi de lui-même à la troisième personne. Par ailleurs, la description détaillée qui suit, de la beauté de la Sulamithe, se comprend mieux dans la bouche des jeunes filles que dans celle de Salomon.
Ceux qui avaient demandé le retour de la jeune fille, la décrivent, l'admirent, et la disent bénie. Sans nul doute, elle est « œuvre des mains d'un artiste » (fin du verset 2).
Frères et sœurs, ne sommes-nous pas, nous aussi, l'œuvre, le chef-d'œuvre du grand Artiste de la rédemption, notre Seigneur bien-aimé ? « Nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions. » (Éphésiens 2.10)
« Sachez que l'Éternel est Dieu ! C'est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons; nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage. » (Psaume 100.3)
« Ô Éternel, tu es notre père...Nous sommes tous l'ouvrage de tes mains. » (Esaïe 64.7)
N'abîmons pas la beauté de Christ en nous. Dieu nous a « prédestinés à être semblables à l'image de son Fils. » (Romains 8.29) Redoutons d'être, de quelque manière que ce soit, un obstacle au parfait accomplissement de ses desseins en nous, et par nous. Nous sommes séparés, mis à part pour lui. Croissons sans cesse dans la grâce. Perfectionnons-nous pour parvenir à la pleine connaissance du Fils de Dieu. Cherchons à atteindre la maturité spirituelle, l'état d'homme fait. Par l'action toute puissante du Saint-Esprit, parvenons à la mesure de la stature parfaite de Christ, et à sa plénitude.
La beauté de nos pieds
« Que tes pas sont beaux dans les sandales, fille de prince » (traduction littérale). Les jeunes filles commencent la description de la fiancée du berger par ce qui les frappe en premier lieu. A la vue de la démarche de Sulamith, qu'elles comparent à une danse d'anges, elles admirent la beauté et la grâce de ses pieds.
Nos pieds doivent être remarqués pour leur beauté. Notre marche doit être princière, empreinte d'une dignité royale. Nous sommes les fils et les filles du Roi des rois, membres de la famille royale. Paul écrit: « Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. » (Éphésiens 4.17)
« C'est assez, en effet, écrit l'apôtre Pierre, d'avoir dans le temps passé accompli la volonté des païens, en marchant dans la dissolution, les convoitises, l'ivrognerie, les excès du manger et du boire, et les idolâtries criminelles. » (1 Pierre 4.3)
Paul écrivait encore: « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur... » (Éphésiens 4.1)
Aux chrétiens de Thessalonique, il dit: « ...vous exhortant, vous consolant, vous conjurant de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire. » (1 Thessaloniciens 2.12)
L'apôtre priait pour les chrétiens de Colosses afin qu'ils soient « remplis de la connaissance de la volonté de Dieu, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables. » (Colossiens 1.9-10)
Maintenant que nous appartenons à Christ, cherchons à marcher selon l'Esprit, ainsi qu'il est écrit: « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. » (Galates 5.24-25) Que de chrétiens qui courent de droite et de gauche et qui dressent eux-mêmes des plans pour leur vie. Tout cela est maintenant inutile. Sachons que Dieu a préparé notre chemin. Il saura nous guider pas à pas.
Les sandales de la paix
Nos pieds sont beaux, car nous marchons avec Dieu. De plus nous sommes chaussés des sandales que le Seigneur nous donne.
Le mot employé et traduit par « chaussure » dans notre verset du Cantique des cantiques, désigne les légères sandales qui laissent voir la partie supérieure du pied.
Quelles sont les chaussures que Dieu nous donne ? « Le zèle que donne l'Évangile de paix. » (Éphésiens 6.15) Paix au-dedans, paix au-dehors, nous reposons en Christ dans une paix parfaite. Notre Bien-aimé nous préserve du contact avec ce qui est terrestre. Mettons donc ces chaussures à nos pieds. Ayons du zèle et non de la paresse (Romains 12.11).
Pour nous, la grâce abonde, et nous trouvons en Jésus tout ce dont nous avons besoin, si toutefois nous veillons à le suivre pas à pas, comme un petit enfant.
La beauté de notre marche ne pourra être obtenue que si nous triomphons de tout ce qui lui est contraire. Alors la paix sera notre partage dans chacun de nos mouvements. « Dans quelque maison que vous entriez, dites d'abord: Que la paix soit sur cette maison ! », dit Jésus (Luc 10.5). Les pieds des disciples devaient être beaux partout où ils allaient annoncer l'Évangile de paix. Nous ne pouvons être assurés que tous ceux vers qui nous allons sont des « fils de paix », mais nous pouvons agir dans un esprit de paix.
Tous les mouvements d’Églises doivent avoir un caractère paisible, car nous lisons, en 1 Corinthiens 14.33, que « Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises des saints... ».
« Celui qui excite des querelles entre frères » est l'objet de la haine de l'Éternel (Proverbes 6.19).
La paix est un lien qui permet à l'unité de l'Esprit de se manifester pratiquement. Il n'y a rien de plus beau, aux yeux de Christ, que de voir ses disciples agir spirituellement ensemble et en paix. Comme ressuscité, sa première parole à ses disciples, fut: « La paix soit avec vous ! » (Jean 20.19) En les envoyant, il leur dit encore: « La paix soit avec vous ! (Jean 20.21)
Être irritée ou manquer de grâce n'est pas digne d'une « fille de prince ». Certes, nous rencontrerons des luttes et des difficultés dans le désert de la vie, mais notre privilège est de les traverser en suivant paisiblement notre chemin.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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