LE FLEUVE DE GUÉRISON
Le « fleuve de guérison » n’est pas de l’eau, au sens naturel du terme ; c’est la vie même. Christ a dit : « Je suis venu afin qu’ils aient la vie et la vie en grande abondance. » Le fleuve de guérison, c’est cette vie abondante donnée par le Seigneur Jésus-Christ.
Bien des gens dans la Bible ont goûté la puissance de cette source de guérison. Naaman, le lépreux de l’Ancien Testament, fut un jour coupé des sources de la vie. La lèpre avait attaqué la chair mortelle de ce fameux général syrien. Quelle ironie que de se voir maintenant mourir de la mort lente, après avoir atteint le sommet d’une brillante carrière militaire. Il entendit parler du fleuve de guérison. Une petite fille qu’il avait capturée au cours d’une de ses incursions contre Israël, dit à sa femme : « si mon Seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre. » (2 Rois 5.5)
Pouvez-vous imaginer cet homme important, debout sur son char, en grande tenue militaire, s’arrêtant à la porte de la maison du prophète Elisée ? L’homme de Dieu, plutôt que de se rencontrer tête à tête avec Naaman, lui envoie son serviteur. Un tel accueil, si différent de ce qu’il avait coutume d’avoir, fut comme un affront pour le général. Pour aggraver la situation, il lui est dit « d’aller se plonger sept fois dans le Jourdain, et que sa chair redeviendrait pure ». Pour commencer, Naaman devint furieux, mais il réalisa bien vite qu’il n’était qu’un simple homme avec un criant besoin de vie. Il pensa sûrement : « qui suis-je pour avoir raison dans ma colère contre la parole d’un prophète de Dieu ? Je me meurs de la lèpre. Ce n’est certes pas le moment de m’endurcir dans mon orgueil et ma vaine gloire, car je suis incapable de me guérir moi-même ».
S’humiliant lui-même, avec obéissance, ce grand homme descendit vers les rives du Jourdain, se plongea dans les eaux de ce fleuve et laissa sa foi aller vers Dieu. Quand il sortit du fleuve, sa chair était devenue comme celle d’un jeune enfant. Il avait puisé au courant des eaux du Fleuve de Guérison du Dieu Tout-Puissant.
L’aveugle Bartimée dut affronter de grands problèmes pour venir au fleuve de guérison. Sa difficulté consistait à vaincre l’indifférence des gens à son sujet, à surmonter leur apathie, et à venir à Jésus, faire connaître lui-même ses besoins. Bartimée n’était pas seulement un aveugle, mais du fait de sa cécité, il en était réduit à mendier. Quand il entendit la rumeur et le tumulte d’une foule qui approchait, il demanda ce qu’il en était.
Quelqu’un lui dit : « C’est Jésus de Nazareth qui passe. »
Saisissant alors son occasion, réalisant que jamais plus il n’aurait cette chance, il éleva sa voix et se mit à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi. » C’était un cri sauvage et perçant, jaillissant de son désespoir.
Tout le peuple qui l’entendit hurler ainsi lui disait : « Tais-toi. »
La Bible dit : « mais il criait encore plus fort. »
Comme les gens sont parfois de glace, cruels et tellement indifférents quand il s’agit du besoin des autres ! C’était la vérité pour tous ceux qui entouraient l’aveugle Bartimée. Mais ils ne pouvaient pas le faire taire, ni le renvoyer, car dans son cœur, il savait que Jésus-Christ était la source de guérison. Il savait que le bref passage de cet homme lui commandait d’agir maintenant. Élevant sa voix, il cria de toute la force de ses poumons : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus entendit et répondit à cet appel au secours. En lui redonnant la vue, il donna à Bartimée l’occasion de repartir dans la vie, de cesser sa mendicité et de devenir un citoyen utile.
Quiconque en vient à toucher ce fleuve, entre en contact avec la vie. Lorsque vous voyez quelqu’un qui est guéri ou sauvé, cela veut tout simplement dire que cette personne est entrée en contact avec le fleuve de guérison en Jésus-Christ.
Le problème de la femme syro-phénicienne était différent. Pour elle, il lui semblait devoir avaler une insulte, de la part même de Jésus-Christ. Elle était la maman d’une petite fille possédée du démon. Ayant entendu dire que Jésus était dans sa région, cette mère décida de le chercher jusqu’à ce qu’elle le trouve. Quand elle l’eut trouvé, elle lui parla de sa fille laissée à la maison et de son grand besoin de secours.
Se tournant vers elle, il dit : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. » Elle était païenne, et à cause de cela Jésus disait qu’elle n’avait pas de part dans le Royaume de Dieu.
Elle répondit : « C’est vrai, je n’ai aucun droit près de toi Seigneur, mais en Israël les petits chiens de la maison ont droit de manger les miettes qui tombent de la table du maître. Seigneur, tu as dit que j’étais un petit chien. Si je suis ce petit chien, s’il te plaît alors, laisse-moi manger une miette. Si je ne puis avoir le pain, puis-je avoir une miette de guérison pour mon enfant ? »
Et Jésus lui dit : « O femme, ta foi est grande, qu’il te soit fait comme tu veux. »
Son problème à elle, c’était sa volonté de croire.
Jésus lui a parlé d’une manière qui semble presque une offense, de façon à éprouver jusqu’à quel point elle voulait bien croire, si elle était sincère, si elle était décidée, déterminée coûte que coûte à croire que Jésus l’aiderait pour son enfant mourante. Elle savait que la guérison pour son enfant se trouvait en cet homme, Jésus-Christ, et elle était prête à être appelée de tous les noms, prête à toute humiliation, afin si possible, de pouvoir trouver pour son enfant, la délivrance dans le fleuve de guérison.
Jaïrus, le chef de la synagogue, avait encore un autre genre de problème, quand il essaya d’établir le contact avec le fleuve de guérison, en Jésus. Son problème, c’était sa propre crainte. Il vint vers Jésus pour lui dire que son enfant était à l’extrémité, qu’il vienne et lui impose les mains afin qu’elle guérisse et qu’elle vive. Jésus se mit en route vers la maison de Jaïrus. Et voici, alors qu’ils étaient en chemin, un serviteur vint et dit : « Ta fille est morte, pourquoi troubler le Maître davantage ? »
Saisi au milieu de la route, entendant encore les paroles de son serviteur, « ton enfant est déjà morte », Jaïrus fut presque submergé par sa crainte. S’il était resté dans cet état, le processus de guérison s’arrêtait là, définitivement. Aussitôt, Jésus lui dit : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera entièrement guérie. »
Comment dominer votre crainte ? Triomphez de votre crainte en faisant le contraire. Croyez Dieu. La crainte, c’est l’opposé de la foi. C’est l’absence de foi. A quelle distance Jaïrus se trouvait-il du fleuve de guérison ? Il était juste à ses côtés – le Seigneur Jésus-Christ. Cependant, il fut bien près de manquer le fleuve de guérison pour son enfant, parce que la peur avait envahi son âme. Jésus lui a montré comment en triompher : « crois seulement. » Il crut ; et il se trouva dans le fleuve de guérison. Son enfant était guérie.
Naaman dut se plier à la pensée de Dieu. Bartimée dut attirer sur l’attention de Jésus-Christ. La femme syro-phénicienne dut affermir sa volonté de croire. Jaïrus dut vaincre sa crainte et seulement croire. Chacun de ces quatre personnages a découvert le fleuve de guérison en Jésus-Christ – le fleuve de guérison pour leur corps et pour leur âme.
Il y a un fleuve de guérison. Il s’écoule près de vous aujourd’hui. Tout ce qui vous reste à faire, c’est de vous en approcher et d’y puiser. Christ est à votre côté. Il est à mon côté. Christ est présent en cet instant même.
Ma prière :
O, Jésus-Christ, je sais que tu es le fleuve de guérison du Calvaire. Je sais que tu n’as pas changé, et que les flots de la délivrance divine se déversent encore aujourd’hui. Tandis que ton enfant, en cet instant, élève sa foi vers toi, je te prie en sa faveur. O, Dieu vivant, je te demande de le guérir. Dans le Nom de Jésus, je te prie et je crois. Amen.
Oral ROBERTS
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