LES DOCTEURS D'AUJOURD'HUI SENTENT-ILS BON ?
« Ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde du côté de Damas. »
(Cantique des cantiques 7.5)
Le nez de la bien-aimée est comparé à une tour s'élevant fièrement au sommet de l'Anti-Liban, comme poste d'observation du côté de Damas.
Le texte hébreu dit: « Ton nez est comme la tour du Liban, guettant en face de Damas. »
Certaines versions retiennent cette pensée de vigilance. « Ton nez est comme la Tour-du-Liban, sentinelle face à Damas. » (TOB) « Ton nez est aussi gracieux que la Tour-du-Liban, qui monte la garde en face de Damas. » (Bible en français courant)
Un symbole du discernement et de la maturité
C'est la première et unique fois qu'il est fait allusion au nez de la Sulamithe. Le nez est le siège de l'odorat. « L'odorat » est l'un des sens de la nouvelle création et appartient à la maturité spirituelle. Bon nombre de croyants ont l'œil vif et les oreilles sensibles. Mais très peu ont un nez capable de sentir. La Bible parle des « hommes faits », de « ceux dont le jugement est exercé par l'usage à discerner ce qui est bien et ce qui est mal. » (Hébreux 5.14)
Le « nez » est une aptitude intérieure, supérieure aux autres, une faculté spirituelle, permettant de distinguer entre les bonnes et les mauvaises « odeurs ». Il est une sorte d'intuition spirituelle qui permet d'identifier ce qui vient ou non de Dieu. Il est la figure d'une capacité de perception de la plus grande importance.
Un croyant qui possède un nez « comme la tour du Liban, guettant en face de Damas », discerne les choses spirituelles, non par la raison ou la logique, non par ce qu'il aura vu ou entendu, mais intuitivement et spontanément.
Les Corinthiens n'avaient ni grandi, ni mûri. Paul leur écrit: « Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. » (1 Corinthiens 3.1) Le résultat ? Ils n'avaient pas de nez. Ils étaient dépourvus de discernement spirituel, privés de jugement exercé. « Si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien », leur écrivait Paul, avec tristesse (2 Corinthiens 11.4).
Reconnaissez-vous les vrais hommes de Dieu ?
Aujourd'hui, comme hier, certains enseignements ne sont pas foncièrement mauvais, et les personnes qui les prodiguent ne sont pas vraiment blâmables; cependant, nous pouvons sentir des éléments étrangers à l'Esprit, une absence de vie et d'onction divines, un manque d'équilibre. Le vil est mélangé au précieux, la paille au froment. Ces discoureurs qui, par ailleurs, ne manquent pas d'éloquence, ne sont pas ou plus, la bouche de Dieu.
Un mauvais docteur peut être assez habile pour faire paraître ses doctrines, entièrement basées sur les Écritures, mais un croyant vraiment spirituel en recevra une impression malodorante, sans même pouvoir déterminer exactement ce qui est faux. « Bien-aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit, écrivait Jean; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. » (1 Jean 4.1)
Bien-aimés frères et sœurs, nous devrions être capables de relever le caractère, soit des personnes, soit de l'enseignement, sans qu'il y ait pour autant d'examen serré et approfondi. Le sens de notre odorat doit être très fin dans son jugement.
Voilà pourquoi le « nez » est nécessaire. Cette faculté de perception spirituelle est comme la tour élevée d'une sentinelle ayant un vaste territoire devant elle. Celui qui la possède n'a pas besoin d'examiner avec beaucoup de minutie ce qui est contraire à Dieu. L' « odeur » même en est suffisante et il s'en détourne. Mais, par contre, il perçoit rapidement ce qui est de Dieu. Il est heureux d'en suivre la trace jusque dans les Écritures où il cherche diligemment la confirmation de ce qu'il a entendu, vu, et senti.
Le « nez », représentant une faculté perceptive, est l'un des traits saillants de la beauté de la « fille de prince » (7.2), l'Église de Jésus-Christ. Possédons-nous ce sens extrêmement délicat, cette connaissance intuitive de la volonté de Dieu, de sa pensée, ce don comparé à l'odorat, et représenté sous l'image d'une tour ?
Mais pourquoi donc une tour ? Cette faculté intuitive est une force. Elle permet de marcher avec Dieu sans broncher, dans la plus haute des atmosphères et la plus intime des communions. En exercice, elle a pour résultat le développement de l'intelligence spirituelle.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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