AU SECOURS ! MON ENFANT DEVIENT ADOLESCENT !
Tout le monde le sait, l’adolescence est une période critique, y compris dans les relations parents-enfants. C’est l’âge qui va de la fin de l’enfance jusqu’au moment où l’on cesse de grandir (de douze ou treize ans jusqu’à dix-huit ans environ).
L’adolescence commence avec la puberté. C’est une période de transformation psychologique profonde. La personnalité se forme avec une prise de conscience plus marquée du monde extérieur, qui se traduit par des réactions très diverses, allant de la timidité jusqu’à l’agressivité, en passant par l’instabilité, la joie ou la mélancolie. Ce parcours initiatique vers l’âge adulte est parsemé de nombreux heurts avec l’entourage. Il faut le savoir et s’y préparer.
L’adolescent(e) s’isole facilement, plonge dans des rêveries, noue des amitiés passionnées, et tente de s’affirmer dans l’originalité.
Dans cette période aussi difficile que délicate, les parents ont une grande responsabilité. Il est indispensable qu’ils comprennent bien les changements qui s’opèrent dans la vie de leur enfant, pour s’adapter et adopter l’attitude qui convient. L’adolescence n’est pas seulement un passage délicat pour l’enfant, mais aussi pour l’entourage. Beaucoup de parents ont de la peine à garder le contact avec leur enfant durant cette période. Les conséquences peuvent être dramatiques !
Pour maintenir le dialogue avec l’adolescent(e), il faut le (ou la) comprendre, l’apprécier, l’aimer, l’aider dans ses problèmes. La question est vitale.
Quels sont les principaux besoins de l’adolescent(e), et comment les parents peuvent-ils y pourvoir ?
Le besoin d’être accepté
Les parents font face à un paradoxe embarrassant : l’adolescent(e) éprouve un sentiment d’insécurité en même temps qu’un plus grand désir d’indépendance. Ce paradoxe génère un profond désir de se sentir accepté(e) par ses parents.
Comment nous, les parents, pouvons-nous gérer cette période critique ?
Tout d’abord, il convient de reconnaître que notre enfant est unique. Chaque adolescent est différent. Les traiter tous de la même manière est non seulement une erreur mais aussi une source de problèmes. Il est indispensable de discerner les capacités particulières de l’adolescent, et d’éviter de le comparer à d’autres. Traitons-le comme une personne à part entière. Donnons-lui le sentiment d’être accepté tel qu’il est, et aimé tel qu’il est.
Ensuite, il est indispensable de lui faire savoir que nous l’apprécions. Un adolescent discernera facilement les sentiments de ses parents à son égard. Il sera heureux si ses parents lui font sentir qu’ils l’apprécient et bénéficient de sa présence, qu’ils lui consacrent du temps et s’intéressent à ses problèmes.
Enfin, soyons honnêtes avec lui (avec elle). C’est une grave erreur d’exiger la perfection de notre enfant. Reconnaissons plutôt nos propres erreurs et nos faiblesses. Cette attitude d’humilité libérera notre enfant de toute tension et lui redonnera espoir.
Le besoin d’être écouté
Souvent, l’adolescent dit à ses parents : « Vous me traitez encore comme un enfant, vous ne m’écoutez pas ! ». Il est vrai que nous, les adultes, sommes habitués à parler, à donner des ordres. Mais dans nos relations avec les adolescents, il nous faut apprendre à estimer, à écouter. L’adolescent a besoin de se sentir compris. Il veut que ses parents s’intéressent à lui, se mettent à sa place, écoutent sans se fâcher.
Lorsqu’un adolescent nous parle de ses problèmes…
Il se décharge de ses fardeaux.
Il clarifie ses pensées.
Il vaut mieux qu’il s’exprime plutôt que de nourrir des ressentiments.
Nous réalisons souvent que le mal n’est pas aussi grand que nous le pensions.
Nous avons une meilleure compréhension des causes de son comportement.
L’adolescent doit parler, même si nous ne sommes pas d’accord avec lui. Il faut que nous encouragions le dialogue en vue d’une meilleure compréhension mutuelle.
Le besoin d’être conseillé, sans être dominé
Les adolescents se soucient beaucoup de leur avenir (profession, foyer etc.). Ils ont donc besoin d’être aidés dans ce domaine. C’est à nous, les parents, de les préparer pour demain.
Que leur dire ?
Que Dieu a un plan précis pour eux.
Qu’ils doivent apprendre à découvrir ce plan.
Que leurs capacités et leurs talents viennent de Dieu.
Que nous sommes disposés à les aider dans le choix de leur profession, sans imposer nos désirs.
Que nous sommes à leur disposition pour les aider à résoudre certaines de leurs questions : « Que signifie me convertir à Dieu ? Qu’est-ce qu’un chrétien ? Quelles sont mes capacités ? Mes désirs ? Quel travail puis-je envisager pour la gloire de Dieu ? Mon travail sera-t-il au service du prochain ou, au contraire, pour l’exploiter ? Mon intégrité et ma droiture passeront-elles au-dessus de mes intérêts financiers ? Telle future profession est-elle un obstacle au développement de ma vie spirituelle ? Quels sont les critères pour le choix d’un conjoint ? Quelle est la vocation d’un véritable foyer ? Qu’est-ce qu’une vie spirituelle authentique ? Quelle est la véritable église selon le modèle biblique ?... »
La capacité des parents dans toute cette période se trouve « peut-être » dans Galates 5.22 : « Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance. »
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire