AVOIR DE BONS MOTIFS POUR SE MARIER

 

AVOIR DE BONS MOTIFS POUR SE MARIER

 

          Certaines raisons poussant des jeunes vers le mariage sont tout-à-fait insuffisantes :

          * la compassion ou la pitié pour l’autre,

 

          * le désir d’échapper à une solitude écrasante,

 

          * le besoin de « faire comme tout le monde »,

 

          * le désir de vengeance : montrer à son ancien (ne) amoureux (euse) qu’on est capable d’attirer quelqu’un d’autre,

 

          * fuir un foyer parental malheureux,

 

          * fuir une situation désagréable. Or, on ne se marie pas seulement pour être heureux, mais pour rendre heureux.

 

          * épouser une personne ressemblant beaucoup à un proche parent, ce qui équivaudrait à une espèce de transfert d’admiration,

 

          * faire « l’expérience » de la vie conjugale, en se réservant le droit de dissoudre l’union plus tard, si par malheur « ça ne marche pas ».

 

          L’amour qui part de là, manque de profondeur et ne saurait bâtir une union harmonieuse et stable. Un tel amour est fondé sur des désirs égoïstes, la personne pensant à satisfaire ses propres aspirations.

          Le véritable amour pense au bien de l’autre. « L’amour ne cherche point son intérêt » (1 Corinthiens 13.5). Il souhaite partager son existence, et rendre l’autre heureux. Il considère l’union comme la recherche des intérêts de l’autre, et non la satisfaction de ses propres intérêts. Ces derniers peuvent se traduire de façon étonnante et très peu louable par l’appât des talents, d’une certaine aisance financière, d’une réussite professionnelle, de la beauté physique, d’une belle voiture…

 

Apprendre à se connaître

 

          Première étape : lui et elle sont, pour l’instant, hors de toute préoccupation matrimoniale. Ils se trouvent sympathiques, ils ont du plaisir à se retrouver, mais rien de plus.

          Pourtant, dès ce moment, ils n’auront plus exactement la même attitude. A moyen terme, un choix s’imposera : « Est-ce lui ? », « est-ce elle ? » L’un et l’autre savent qu’ils devront choisir. Mais ils devront avoir la sagesse de ne rien montrer. Ils n’en sont qu’au stade de la connaissance désintéressée, la camaraderie, voire l’amitié.

          A ce niveau de leur relation, lui et elle devront s’abstenir de certaines paroles et de certains gestes ; sinon, l’imagination pourrait s’échauffer et produire par la suite des drames irréparables. A cet égard, il n’est pas superflu de rappeler que le flirt est tout-à-fait incompatible avec l’esprit chrétien.

 

          Deux écueils sont à éviter.

          Premièrement, il faut crier casse-cou à la jeune fille qui croit gagner la partie et éclabousser les autres « concurrentes » en jouant à fond la carte de la sensualité. Cette victoire sera de courte durée, car « qui se ressemble s’assemble ». Dans ce filet-là, viendra se prendre un certain genre de « poisson » !

          L’attrait physique ayant épuisé ses possibilités, que restera-t-il entre ceux dont l’attirance réciproque était fondée sur cette base si fragile, et passagère de surcroît ?

          Secondement, il faut aussi crier casse-cou à ceux qui tiennent pour rien cette attirance physique. Cet attrait est l’une des composantes de l’unité. Il a son rôle à jouer. Ne pas en tenir compte est une folie qui peut amener aussi de futures catastrophes.

 

          Comment discerner les vrais mobiles d’une attirance réciproque ? Il convient aux jeunes de se demander ce qui s’émeut en eux au souvenir, et dans la présence de celle ou de celui dont ils sont épris. Si seuls leurs sens y trouvent leur compte, nous pouvons vraiment nous interroger sur la suite de leur « aventure » ! Ce garçon et cette fille s’engagent dans une direction opposée à celle d’un mariage heureux.

 

          La seconde étape est d’apprendre à se connaître. Nous en parlerons, si Dieu le veut, dans notre prochain article.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0