L’ADULTÈRE
« Quel que soit le public auquel ils s’adressent, tous les sondeurs nous disent que la famille est plébiscitée par tous les âges et toutes les conditions sociales en France. Et pourtant, plus d’un tiers des enfants naissent hors mariage. Un mariage sur trois, si ce n’est davantage en ville, se termine par un divorce, les familles dites monoparentales, c’est-à-dire très souvent la mère et un ou deux enfants, se multiplient tandis que 10 % des pères divorcés ne voient plus jamais leur progéniture. Quant aux jeunes qui rêvent du bonheur familial, ils sont désormais plus de la moitié à vivre en cohabitation. Si c’est ça la famille, pourquoi une telle distorsion entre le désir et la réalité ? » (Michel Rouche, La Croix, 1997)
Ce n’est pas la famille qui est malade, mais le couple ; un couple qui vole très souvent en éclats à cause de l’adultère. La fréquence de l’infidélité dans le mariage est un signe, entre autres, de la décadence de notre génération. Toutes les catégories sociales sont contaminées par le péché d’adultère.
L’infidélité entre maris et femmes dans notre siècle est d’autant plus choquante que nos contemporains se considèrent comme étant plus cultivés que leurs ancêtres. Et quels en sont les résultats ? Des couples séparés, des promesses bafouées, des consciences souillées, des jeunes sans pudeur et désorientés, avec très peu d’espoir en un avenir comblé et heureux.
Qu’en est-il de leurs rêves de chaleur et d’amour familial, de leurs idéaux de sécurité au sein d’un foyer ? Il n’en reste que des miettes. Une multitude de jeunes s’endurcissent dès leur plus jeune âge et deviennent incrédules.
Une parole du livre des Proverbes dit : « Qui commet l’adultère est dépourvu de sens. » Autrement dit, l’adultère est une extravagance comparable à de la folie. Celui qui en est atteint a perdu la raison.
On a beaucoup de respect et de sympathie, on a même des égards envers un être malade de l’esprit. Si l’on prête attention à ses pensées, à ses sentiments, à ses faits et gestes, ce n’est point par pure curiosité ou par quelque intérêt documentaire. Nous laissons cela aux indiscrets ou aux amateurs. Notre intérêt à nous a un tout autre but : discerner ce qui a provoqué la maladie, et chercher le remède, sa meilleure application, celle qui empêchera la rechute ou la contagion.
Alors, ouvrons les yeux, les oreilles, mais aussi le cœur et l’esprit à cette atroce réalité que crée le prétendu « droit à l’amour ».
Ancienne et nouvelle Alliance…
Sous l’ancienne Alliance – imparfaite et passagère – l’adultère était considéré comme un péché odieux.
Sous la nouvelle Alliance en Jésus-Christ – excellente et permanente – il en est de même ; l’adultère est également considéré comme un péché odieux.
Il en est tout autrement de l’esprit du monde. L’adultère est présenté comme un tout petit péché, tout rose, tout mignon. Satan sait dorer ses pilules ; il suffit de voir comment ce péché est dépeint dans les films, où on l’explique, le comprend, le justifie et l’approuve, et les pièces de théâtres où l’on en rit.
Pour le chrétien, c’est sa communion avec Jésus-Christ qui lui permet de discerner le vrai du faux, le pur de l’impur.
L’un des dix commandements…
Les dix commandements de Dieu sont des commandements et non des suggestions.
La Bible dit : « Tu ne commettras point d’adultère. » (Exode 20.14). Ces paroles sont réitérées en Deutéronome 5.18. Le non respect de cette voie divine engendre le brisement des foyers.
Ce commandement divin a été rappelé par Jésus : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. » (Matthieu 5.27 ; voyez aussi Matthieu 19.18 ; Marc 10.19 ; Luc 18.20) Quelle insistance !
L’apôtre Paul déclare : « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère...et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Romains 13.8-10)
Quant à l’apôtre Jacques, il écrit : « En effet, celui qui a dit : Tu ne commettras point d’adultère, a dit aussi : Tu ne tueras point... » (Jacques 2.11)
La grâce…
L’Évangile de la grâce est encore plus exigeant et sévère que la loi. Jugez plutôt : « Mais moi, je vous dis », déclare Jésus, « que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » (Matthieu 5.28)
Ce que dit la Parole de Dieu à propos de l’adultère…
C’est une œuvre de ténèbres : « L’œil de l’adultère épie le crépuscule ; personne ne me verra, dit-il, et il met un voile sur sa figure. » (Job 24.15)
C’est une perte de sens, une folie « spirituelle », une voie de perdition : « Celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens, celui qui veut se perdre agit de la sorte ; il n’aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s’effacera point. » (Proverbes 6.32)
C’est parfois une voie d’arrogance, ou d’inconscience : « Telle est la voie de la femme adultère : elle mange, et s’essuie la bouche, puis elle dit : Je n’ai point fait de mal. » (Proverbes 30.20)
C’est une infamie : « Et cela arrivera parce qu’ils ont commis une infamie en Israël, se livrant à l’adultère avec les femmes de leur prochain. » (Jérémie 29.23)
C’est une chose horrible : « Mais dans les prophètes de Jérusalem j’ai vu des choses horribles ; ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge... » (Jérémie 23.14)
C’est la voie des pécheurs (appelés souvent « les méchants » dans l’Ancien Testament) : « Et Dieu dit au méchant : Quoi donc ! tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche...Si tu vois un voleur, tu te plais avec lui, et ta part est avec les adultères. » (Psaume 50.16, 18)
Ce péché est la voie des penchants de la nature humaine déchue. Il commence par la convoitise : « Mais eux, semblables à des brutes qui s’abandonnent à leurs penchants naturels et qui sont nés pour être prises et détruites...Ils ont les yeux pleins d’adultère et insatiables de péché... » (2 Pierre 2.12, 14)
Ce péché naît dans le cœur ; Jésus dit : « Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères... » (Matthieu 15.19 ; voyez Marc 7.21)
Une dame, personne très capable et active dans une église chrétienne évangélique, travaillait dans une école où l’un de ses collègues a commencé à lui faire des avances. Troublée, elle en a parlé à son mari ; ils ont prié tous les deux à ce sujet.
Le collègue a fait d’autres avances et la femme lui a répondu : « J’en ai parlé à mon mari. Cela peut te valoir des ennuis, alors arrête une fois pour toutes. »
Mais, l’homme a insisté une troisième fois et elle a cédé, non seulement une fois mais deux. Ensuite, elle a confessé à un serviteur de Dieu :
- Je sais que ce qui est arrivé est très mal, mais je n’ai pas de grands remords, et cela me préoccupe.
Le dire à son mari n’était pas suffisant. Elle aurait dû s’éloigner de la tentation. Elle aurait dû prendre des dispositions pratiques pour se protéger de façon efficace, comme l’a fait Joseph devant la perversité de la femme de Potiphar.
(à suivre)
Paul BALLIERE
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