L’ART D’ÊTRE BEAUX-PARENTS
Il est rare que les beaux-parents, comme tels, soient l’occasion de difficultés. Par contre, il est fréquent que la mère de l’époux, ou celle de l’épouse, soit à l’origine des conflits dans le jeune foyer.
Le conflit entre époux est lié à la place que veut garder ou prendre la mère, ou le père, de l’un ou de l’autre des conjoints.
L’autoritarisme maternel, ou paternel, apparaît alors comme le prolongement d’une attitude qui se veut pourtant généreuse, mais qui est mêlée à beaucoup de curiosité ou de présomption.
Belle-maman, véritable mère poule, croit que rien ne se fera sans elle. Seule sa méthode est bonne ! Elle ne veut que du bien à ses enfants et elle ne se doute nullement de l’importunité de ses multiples interventions. Qu’elle se souvienne de ce que Dieu a dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2.24) ! Cette parole est rappelée plusieurs fois dans les Écritures.
Il appartient au fils de faire acte d’autorité. La Parole de Dieu déclare : « Le mari est la tête de la femme, comme Christ est la tête de l’Église » (Éphésiens 5.23). Le mari doit faire comprendre à sa mère ou/et à sa belle-mère, avec douceur et ménagement, que « charbonnier est maître chez soi ». Si la jeune épouse discerne une telle attitude chez son mari, elle saura demeurer calme, même si belle-maman ne comprend pas les choses aussi rapidement qu’elle l’aurait souhaité, et continue à intervenir. Paul écrit : « L’amour est patient, il est plein de bonté » (1 Corinthiens 13.4) ; et encore : « Je vous exhorte...à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité » (Éphésiens 4.1-2).
Il se peut que l’autoritarisme maternel ait d’autres mobiles. Certaines circonstances familiales peuvent avoir accentué l’attachement de la mère pour son fils ou sa fille au point que l’amour conjugal, vécu dans le jeune foyer, soit considéré pour la mère comme une atteinte à l’amour filial. Sans se l’avouer à elle-même, la belle-fille devient alors pour elle une rivale qui vient la frustrer de ses droits.
C’est alors que pour garder ou reprendre ses droits, belle-maman deviendra peut-être intrigante, s’immiscera dans le jeune foyer, envenimera les moindres divergences de vue par sa présence ou ses propos. Elle essayera de faire comprendre à son fils qu’elle le comprend mieux que sa femme ne sait le faire…
Malheureusement, elle peut aller dans certains cas jusqu’à encourager certains mauvais penchants ou certaines faiblesses de son fils si, à ce prix, elle le tient à sa merci.
Il peut arriver aussi que belle-maman, jalouse de l’amour dont la belle-fille est comblée, en veuille aussi sa part sentimentale. Elle deviendra alors difficile de caractère, n’acceptant pas de passer au second plan de l’affection de ses enfants.
Que faire ? Jésus lui-même a rappelé la parole de Genèse 2.24 : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Matthieu 19.5). Il convient de ne pas vouloir être plus sage que Dieu, et de ne pas pécher par excès de sentimentalisme.
Quelqu’un dira : « Mais n’est-il pas écrit : Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne » (Exode 20.12) ? Mais ce respect ne doit pas aller jusqu’à la transgression de la volonté divine. Le bonheur du foyer est lié à l’obéissance à la parole de Genèse 2.24.
Notez la responsabilité de l’homme dans cette affaire ; c’est à lui de « quitter » son père et sa mère.
Dans tout conflit avec le beau-père ou la belle-mère, quelle que soit leur responsabilité, le fils peut se dire qu’il porte lui aussi sa part de responsabilité. Comment ?
Par un attachement à sa mère ; attachement resté puéril.
En laissant prendre à ses parents, dans son foyer, une place qu’ils n’auraient pas dû avoir.
En n’ayant pas su inspirer à sa femme l’attitude de respect affectueux qu’elle doit à ses beaux-parents.
En se permettant de tenir devant ses parents une attitude, ou de tenir des propos en contradiction avec l’ordre de Dieu.
Si parents et fils se souviennent que le fils marié forme une seule chair avec sa femme, tout propos au désavantage de cette dernière l’atteint, lui, en même temps.
Par conséquent, il n’acceptera pas d’entendre sa mère et/ou son père dire du mal de sa femme ou, vice-versa, de tenir lui-même des propos qui désavantagent son épouse.
Il est vrai que les nouveaux époux ont parfois envers leurs parents une attitude très décevante, étant désinvoltes ou ingrats. Un tel comportement est incontestablement regrettable.
Il convient aux parents d’obéir à l’ordre de Dieu. Ils sont les aînés et doivent montrer l’exemple d’obéissance à la Parole du Seigneur.
Souvenons-nous qu’au cœur de l’Évangile, nous y trouvons la parabole de l’enfant prodigue (Luc 15). Au cœur de cette histoire, nous pouvons admirer l’attitude d’un père que l’on peut résumer en deux mots : amour et pardon. Il faut commencer par donner aux enfants ce qu’on attend d’eux en retour, surtout à l’heure de l’ingratitude. N’est-ce pas ainsi que Dieu agit envers nous ?
Paul BALLIERE
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