LA CONNAISSANCE DE L’AUTRE/
UNE AFFAIRE DE CHAQUE JOUR
Qui fournira aux fiancés la trame réelle de la vie quotidienne, leur permettant de se connaître ? Leur propre famille ! C’est là que les caractères se dépouillent le plus facilement de leurs faux-semblants (s’ils en ont).
Lorsqu’une famille est composée d’adultes, de jeunes et d’enfants, le comportement des fiancés dans cette famille apprend beaucoup. L’autre peut ainsi découvrir ce que lui (elle) sera comme époux (se), comme père, comme mère, comme gendre (belle-fille), comme beau-frère (belle-sœur)…
Cet élément est très important, car notre vie est faite avant tout de relations avec le prochain et non d’unité sur les programmes de télévision, les matchs de football, ou la musique de Brahms…
Il est tout aussi nécessaire d’apprendre à se connaître sur le plan de la sexualité. Qui aura la sagesse de ne pas brûler les étapes ? Qui sera assuré de rester toujours maître de lui-même, sans franchir les limites voulues par Dieu ? Ceux qui en auront parlé. Car il faut en parler avant, et pris des résolutions ensemble devant Dieu. Jésus dit : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26.41) ; et l’apôtre Paul a écrit : « Le fruit de l’Esprit, c’est...la tempérance (ou la maîtrise de soi) » (Galates 5.22-23). Cette tempérance n’est pas naturelle. Elle est le fruit du Saint-Esprit. Il faut le vouloir, le demander, ouvrir son cœur pour le recevoir en fuyant toute voie contraire.
Le temps des fiançailles
Un temps de fiançailles trop court est une folie. Non seulement il faut apprendre à se connaître, mais il faut tenir compte des éléments matériels incontournables : trouver un logement, être munis d’un minimum de ménage, être certains de conditions financières stables (dans la mesure du possible, compte-tenu des changements de société aujourd’hui) : toutes ces questions doivent être réglées pour ne pas commencer avec des tensions importantes par manque d’argent.
Mais un temps de fréquentations trop long peut devenir une tentation. Il est sage d’envisager le mariage après un temps sérieux et équilibré des fiançailles.
Les problèmes imprévus qui pourraient retarder un mariage doivent être étudiés avec les familles.
Une dernière étape
La Bible dit : «Adam connut Eve, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn, et elle dit : J’ai formé un homme avec l’aide de l’Éternel » (Genèse 4.1) ; et encore : « Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme, et il l’aima. Ainsi fut consolé Isaac, après avoir perdu sa mère. »
A propos du mot « connaître », dans le texte de Genèse 4.1, nous en avons donné la signification complète dans une précédente étude.
Sur cette étape, qui reste aussi une découverte, des entretiens avec le couple pastoral peuvent être enrichissants. Il est difficile, en effet, d’aborder ces sujets en public.
Dans le mariage, il y a accomplissement de l’unité, mais pas son achèvement. D’où la volonté de se connaître, de s’unir. « Ils » ne se connaissent pas encore vraiment, « ils » auront besoin de progresser dans ce chemin chaque jour.
Il est nécessaire que l’un et l’autre reste lucides. Il pourra surgir des heurts. Des entretiens seront indispensables. Il ne faut pas s’en alarmer, mais réagir spirituellement. Cela est préférable au repli sur soi-même et au silence boudeur et destructeur. L’unité sera maintenue au prix d’un dialogue calme et franc, chacun des deux restant ouvert à l’autre. L’unité est rompue quand l’un des deux dit : « il (elle) ne me comprend plus ! »
Les divergences, voire les heurts, ne ruinent pas l’unité. Par contre, le cœur et l’esprit fermés aux pensées et aux sentiments de l’autre, l’indifférence aux réactions de l’autre sont des sources de drames. Lui, comme elle, devront faire preuve d’une volonté permanente de se comprendre mutuellement. C’est ainsi que l’on travaille à l’édification et à l’épanouissement du foyer.
A quoi le jeune couple sera-t-il confronté ? Au travail, à l’emploi de l’argent, à l’éducation de leurs enfants, à l’emploi des loisirs, à leurs relations avec le prochain, à la conception de l’amour lui-même. Une différence d’attitude, des réactions divergentes peuvent apparaître : par une parole, un geste, un regard, un oubli, un silence. Sans la volonté de se comprendre, l’unité sera brisée. Si les époux en prennent leur parti, ils vivront bientôt côte à côte, et toutes leurs relations seront faussées.
La vraie connaissance de l’autre reste liée à la présence de Dieu dans le foyer et à l’autorité qu’il y exerce.
C’est en Jésus qu’on se connaît soi-même, et que l’on apprend à connaître l’autre. Christ nous explique le prochain. Par la prière, la lecture de la Parole de Dieu, l’obéissance au Seigneur, la compréhension patiente et aimante de l’autre, la capacité de pardonner, « ils » finiront par se ressembler, ou par être pleinement heureux et riches de tout ce qui les fait différents l’un de l’autre.
Paul BALLIERE
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