LE MARI CHRÉTIEN
(1° partie)
Lisons Éphésiens 5.22-33 : «Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est la tête de la femme, comme Christ est la tête de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole...C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »
Remarquez bien ce texte des Écritures : l’exhortation adressée au mari est trois plus longue que celle qui concerne l’épouse !
Tout le secret et la richesse spirituels se trouvent dans le verset 32. L’exemple de Jésus-Christ est le modèle de structure et d’équilibre du foyer chrétien.
L’amour de l’époux
Cette exhortation revient à 5 reprises dans notre texte.
Quelqu’un a dit : « Le plus grand service qu’un père puisse rendre à ses enfants est d’aimer leur maman ». C’est à l’homme que Dieu demande d’aimer – cela est sous-entendu pour l’épouse aussi, bien évidemment – mais n’est pas clairement exprimé ici. C’est donc au mari de révéler cet amour, de le partager, de le donner. En conséquence, l’épouse aimera à son tour.
Si nous considérons l’exemple sublime, l’exemple par excellence, de Christ et de l’Église, n’est-ce pas Jésus qui a aimé le premier ?
Le mari est à la tête du foyer – nous en parlerons ultérieurement – mais il doit tout faire avec amour. Il ne doit pas exercer une autorité arbitraire, dictatoriale, une « main de fer ». Il n’est pas un tyran, un despote. Il n’impose pas sa volonté de façon égoïste pour satisfaire ses propres désirs.
Son amour est, au contraire, désintéressé. Son désir profond est le plus grand bien de son épouse. Il prend en considération ses désirs à elle, et le bien de tous les deux. Ne sont-ils pas « une seule chair » ?
Christ est le modèle
L’expression clé, dans notre texte, est « comme Christ » : v.23, 25, 29. Voyez aussi le verset 32.
Comment Christ a-t-il aimé l’Église ? Non pas parce qu’elle était constituée de gens obéissants, bons, aimables, responsables, mais parce qu’il est amour.
Jésus a retiré l’Église du péché, il l’a sauvée, il la sanctifie par sa parole, il en prend soin, il veille sur elle, il la protège, il la purifie sans cesse, et ce, malgré ses chutes, son indignité ; il patiente à son égard, il attend, il supporte, il la prépare et la pare de ses dons, il la perfectionne. « C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes... »
Le mari aime sa femme malgré ses imperfections et ses faiblesses. Il ne s’agit pas d’aimer la femme idéale, et de mépriser celle qui est devant soi.
Cet amour de Christ peut être donné au mari par le Saint-Esprit, selon qu’il est écrit : « ...L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. » (Romains 5.5)
L’amour qui se sacrifie
« Comme Christ a aimé... »
C’est la capacité du don de soi. Jésus a abandonné son rang divin, sa position glorieuse, pour donner le plus précieux, sa vie, pour l’Église.
C’est aimer plus pour l’autre que pour soi-même. Le mari doit se livrer pour sa femme. Il se peut qu’il doive sacrifier des amis, du temps, certains loisirs, des ambitions personnelles, sa personne même. Rien d’humain ne doit avoir priorité sur la responsabilité de pourvoir aux besoins de sa femme. Il n’y a aucun substitut pour le don de soi.
Certaines femmes sont malheureuses parce que le mari est disposé à donner de bonnes choses, sauf eux-mêmes. Aucun don matériel ne peut compenser l’amour du mari.
Un danger menace le couple, et il ne doit pas être ignoré : chercher à recevoir plutôt qu’à donner. Que de dégâts dans ce déséquilibre !
Le mari doit donc laisser Jésus grandir en lui. C’est dans sa communion avec Christ qu’il recevra la grâce d’être le mari selon le cœur de Dieu. C’est la raison pour laquelle dans un foyer chrétien digne de ce nom, plus ça va, mieux ça va !
(à suivre)
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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