LE MARI CHRÉTIEN
(3° partie)
J’invite nos lecteurs à relire une fois encore le texte d’Éphésiens 5.22-33.
Le chef de son foyer
Cette notion fait partie de la structure du couple et de la famille tels que Dieu les a voulus. C’est d’ailleurs la vraie raison de la soumission de l’épouse.
Pourquoi le chef ? Non pas parce que l’homme serait supérieur à la femme ou meilleur qu’elle, mais parce que tout foyer, toute organisation, toute société a besoin d’une autorité pour survivre et pour vivre.
La société d’aujourd’hui n’est pas d’un grand soutien pour cette conception biblique des choses. Les structures sont renversées tant dans le rôle du mari que dans celui de l’épouse. Cette confusion des rôles génère de grands désordres.
Dieu n’a pas voulu des hommes efféminés et passifs, non plus que des femmes masculinisées et agressives. D’ailleurs, dans de tels cas de figures, de graves perturbations sont constatées chez les enfants.
Un responsable des problèmes conjugaux a déclaré : « Notre tendance, aujourd’hui, est de penser que nous pouvons éliminer l’autorité du mari sur la femme, tout en maintenant l’autorité du couple sur les enfants. La Bible est plus réaliste que l’homme moderne sur le mariage, car elle démontre qu’en dissolvant une hiérarchie, on en dissout forcément une autre. »
Une certaine tendance se fait jour aujourd’hui : le père éliminé, au profit de la mère, établie comme responsable du foyer...puis la mère éliminée à son tour, et remplacée par les enfants ; des enfants qui vont vite se révéler rebelles et dominateurs. Signe des temps ? La Parole de Dieu déclare : « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront...rebelles à leurs parents » (2 Timothée 3.1-2).
La femme, d’une manière générale, se réjouit de voir son mari prendre ses responsabilités. Cela fait partie de sa féminité. Au cœur des problèmes, il n’y a pas toujours une femme rebelle et insoumise, mais un homme qui fuit ses responsabilités de mari et de père, rejetant tout le poids du fardeau familial sur sa femme ; autorité qui, par ailleurs, n’est ni contestée ni enviée par l’épouse, car, d’une certaine manière, elle est redoutable.
Un juge dans les affaires criminelles a dit : « Si les mamans pouvaient comprendre et communiquer à leurs enfants l’importance d’honorer et de respecter le père, elles auraient la grande joie d’avoir des enfants qui leur procurent beaucoup de satisfactions ».
En tant que chef de l’Église, Jésus est le modèle des époux, et le type du vrai chef.
« Chef » a le sens de « tête », c’est-à-dire celui qui pense, voit, entend, s’exprime et ordonne. Il a la responsabilité de voir, de prévoir, d’élaborer, de discerner, de réfléchir, tout en se souvenant que sa femme est « une aide semblable à lui » !
Le mari, selon le plan divin, n’est pas une tête qui écrase le corps ou qui l’exploite – à moins que la tête ne soit folle ! « Jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église. » (Éphésiens 5.29)
Le mari doit diriger son foyer avec affection, sagesse, d’une façon qui facilite la tâche de son épouse, de toutes manières. Il n’hésitera pas à la seconder en cas de nécessité.
« Comme Christ... » Quel programme pour l’époux chrétien ! Nous pourrions dresser une liste impressionnante de toutes les obligations du mari envers sa femme. Que de constats de faillite de l’homme face à ses responsabilités de chef de la femme !
« Chef » et « soumission » ont un contenu bien différent de celui qu’au premier abord on voudrait leur accorder.
« Comme Christ... » Il n’est donc pas question pour l’homme de faire preuve d’autoritarisme ou d’établir une tyrannie dans son foyer. Le mari chrétien est un chef aimant et aimé. Jésus est son modèle par excellence comme chef de l’Église. Il le suit dans ses paroles, dans ses faits et gestes pour savoir quel époux il doit être.
Être le chef est une position honorable, mais elle place aussi plus directement au service des autres, ou de l’autre. Jésus, le Seigneur, le Maître, n’a-t-il pas lavé les pieds de ses disciples ? Rappelons-nous ses paroles à propos de certains chefs : « Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent », a-t-il déclaré à ses disciples, « et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur. » (Matthieu 20.25-26)
« Comme Christ ». Le Seigneur Jésus fait servir son autorité de chef à un but précis : faire de l’Église, son épouse, la plus heureuse. Ainsi, la vie heureuse de la femme, selon le plan de Dieu, est avant tout dans les mains de l’homme, et dépend de son comportement.
Lorsqu’il y a souffrance, insatisfaction, découragement, et larmes de l’épouse, il faut très souvent chercher du côté de l’homme. C’est un domaine où la culpabilité masculine dans le monde est à son comble. Il est vrai que souvent, les responsabilités sont partagées, mais néanmoins, le fait demeure.
L’homme doit être à sa place, comme chef assumant ses responsabilités. Lorsqu’il n’en est pas ainsi, et qu ‘un changement de comportement est nécessaire, on constate que le redressement de l’homme entraîne dans bien des cas le redressement de la femme. Heureux l’homme qui, devant ses manquements, ne choisit pas la voie de l’orgueil, de la suffisance, de la présomption ou de l’entêtement, mais sait reconnaître ses torts, et emprunte le chemin du véritable amour dont nous avons déjà parlé.
L’autorité du mari a sa source dans l’obéissance à Dieu. Admirons là encore le magnifique exemple de Christ, le chef suprême de l’Église. Il a déclaré : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. » (Jean 4.34) C’est par cette obéissance qu’il a acquis le droit de devenir la tête de l’Église.
Le mari ne doit jamais oublier que son propre chef est Christ. Paul a déclaré : « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme... » (1 Corinthiens 11.3) Nous découvrons, dans l’Évangile, un principe de la plus haute importance ; et ne nous en déplaise, il se trouve dans la bouche d’un centenier romain qui dit à Jésus : « Moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l’un : Va ! Et il va ; à l’autre : Viens ! Et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela ! Et il le fait. » (Matthieu 8.9) Quel est ce principe ? Pour avoir de l’autorité, il faut être soi-même soumis à d’autres ou à un autre. Dans le foyer chrétien, chacun a un chef. Pour la femme, c’est le mari. Pour le mari, c’est Christ. Excusez du peu ! On ne peut bien commander que si l’on apprend soi-même à obéir.
L’autorité du mari s’exercera donc dans un esprit d’humilité. Une autorité exercée sans humilité est souvent rejetée. On n’impose pas en s’imposant ! « Le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup. » (Marc 10.45)
Comme chef de son foyer, le mari doit savoir prendre des décisions. Voici quelques conseils :
* ne pas prendre des décisions sans avoir consulté son épouse.
* demander à Dieu la sagesse de prendre des décisions au moment opportun, selon qu’il est écrit : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »
* connaître le but de ses motivations. Ses décisions visent-elles le bonheur de siens ou la satisfaction de son égoïsme ?
* être plein de tact, et veiller à l’harmonie du foyer.
* ne pas revenir sur les décisions, sauf s’il réalise qu’il s’est trompé. Être un chef n’est pas toujours facile. On fait des erreurs. Qui n’en fait pas ? Mais il ne faut pas être paralysé par des échecs. Dieu peut donner les qualifications nécessaires pour que les maris soient des hommes à la hauteur de leur grande responsabilité.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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