LE SEIGNEUR POURVOIRA

 

 

 LE SEIGNEUR POURVOIRA

 

          Lecture : Genèse 22.1-14.

 

          « Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui: A la montagne de l'Éternel il sera pourvu. » (v.14)

 

          Le vingt-deuxième chapitre de la Genèse rapporte le récit de la plus grande épreuve subie par Abraham, et de la plus grande révélation de l’Évangile de Christ qui lui fut accordée : « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. » (Jean 8.56). Christ emplit Genèse 22, et l’on peut correctement appeler ce passage « l’évangile du Mont Morija ».

 

          v.1 : Le chapitre débute par « après ces choses », c’est-à-dire neuf ou dix grandes épreuves (les Juifs disent qu’Abraham traversa dix grandes épreuves). Dieu appela alors Abraham à endurer la plus grande épreuve de toutes – le sacrifice de son fils unique. Notre Dieu souverain accomplit tout son dessein en temps voulu, « en son temps » (Romains 5.6), « lorsque les temps ont été accomplis » (Galates 4.4). « Après ces choses », après la chute, le déluge, l’exode, la tente d’assignation, les prophètes et les rois, il plut à Dieu d’accomplir chaque promesse, chaque prophétie et chaque modèle dans le sacrifice de son Fils unique. Tout ce qui précédait illustrait et dirigeait l’attention vers l’heure où Christ allait mourir :

          « Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés. »(Actes 10.43) 

          « Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait… Puis il leur dit: C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. Et il leur dit: Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait des morts le troisième jour, (Luc 24.27, 44-46).

 

          v.2 : Les mots de ce verset, pris un à un, révèlent la grandeur du don, l’amour qui le portait et l’agonie qu’il provoquait. Pouvez-vous imaginer l’affliction d’Abraham à la réception de cet ordre, sa douleur à la pensée de la mort de son fils par sa propre main, le grand amour qu’il manifesta dans son acceptation à donner Isaac, ou le suprême sacrifice impliqué ?

          « Prends ton fils. » Le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu.

          « Ton unique. » N’est-il pas appelé « le Fils unique de Dieu » ?

          « Celui que tu aimes. » Dieu dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. »

          « Et offre-le en holocauste. » Jésus-Christ devint notre holocauste, notre sacrifice d’expiation, notre sacrifice par la volonté du Père, auquel il plut de le briser :

          « Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours; et l’œuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains. (Esaïe 53.10) 

          «… il dit ensuite: Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes. (Hébreux 10.9, 10)

 

          v.3, 4 : Abraham eut trois jours entiers pendant lesquels il put réfléchir au sacrifice de son fils Issac. Durant le voyage de la journée et le sommeil de la nuit, le fardeau de ce sacrifice pesait sur son cœur. Mais le Père éternel décréta et résolut d’offrir Christ-Jésus en sacrifice, non pas trois jours auparavant, ni même trois mille jours, mais dès avant la fondation du monde :

          « … dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. » (Apocalypse 13.8)

          « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui » (Éphésiens 1.3, 4)

            Quel amour, quelle grâce, et quelle promesse sûre et certaine nous avons en notre Seigneur Jésus-Christ et dans le dessein éternel de Dieu ! Ils n’ont jamais changé !

          « Car je suis l'Éternel, je ne change pas. » (Malachie 3.6) 

          « Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. » (Romains 11.29)  « Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas? (Nombres 23.19)

 

          v.5, 6 : Abraham prépara avec soin tout ce qui servirait au sacrifice – le bois, le couteau aiguisé et le feu. Que dirons-nous de notre grand Dieu, qui prépara avec grand soin, prédestina et prédit tous les événements, les personnes, les nations et toutes les actions du plus grand événement de tous les temps – la mort de Christ ? « Cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l'avez crucifié, vous l'avez fait mourir par la main des impies. » (Actes 2.23) 

          « En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël, pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance. » (Actes4.27, 28) Abraham ordonna à ses serviteurs de rester au pied de la montagne. Père et fils continuèrent ensemble. La rédemption est l’œuvre du Père et du Fils. « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5.19), mais Christ se trouvait entre les mains et sous la colère de Dieu pour nos péchés :

          « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » (Esaïe 53.3-5)

          Douze hommes mangèrent avec lui à la Pâque, onze se rendirent avec lui au jardin, trois l’accompagnèrent dans sa prière, mais lorsqu’il alla à la croix, il était seul. Abraham chargea le bois sur Issac, tout comme le Seigneur se chargea de la cruelle croix.

 

          v.7, 8 : « Alors qu’il gravissait les pentes de la montagne avec son père, pour offrir un sacrifice et adorer Dieu, Isaac demanda : « Mon père !… Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Dieu est saint, juste et équitable, et l’homme est coupable, pécheur et mauvais. Isaac savait donc qu’il ne peut y avoir d’acceptation, de pardon ou de communion entre Dieu et l’homme sans sang versé : « Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation. » (Lévitique 17.11)

          « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte. » (Exode 12.13)

          « Et presque tout, d'après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. » (Hébreux 9.22)

          Abraham répondit par cette grande prophétie, qui est le cœur. même de tout le plan de Dieu, l’Évangile et notre espérance. « Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. » Il appela plus tard cet endroit Yahvé-Jiré – le Seigneur y veillera, ou pourvoira ! » Cette prophétie déclare plusieurs choses :

 

          1. Le Seigneur se pourvoira lui-même comme l’Agneau, car notre Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu, est Dieu !

 

          2. Le Seigneur se pourvoira pour lui-même un Agneau. L’Éternel Dieu est la majesté offensée à qui et pour qui le sang a été versé, afin qu’il soit à la fois juste et celui qui justifie : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » (Romains 3.23-26)

 

          3. Le Seigneur se pourvoira, ou veillera à l’entier accomplissement de la rédemption de toutes ses brebis, de l’honneur de sa loi, de la satisfaction de sa justice, de l’accomplissement de son alliance et de la gloire éternelle de son Fils. Il ne laissera rien inachevé. « Tout est accompli », s’écria le Sauveur – et c’est là la réalité !

 

          v.9 : « Abraham… lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel. » Isaac ne combattit pas la volonté de son père, comme Christ, qui accepta et obéit, même jusqu’à la mort de la croix :

          « … lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » (Philippiens 2.6-8)

          Christ ne serait pas venu, n’aurait pas été arrêté ni cloué au bois pour y mourir si ce n’avait pas été la volonté du Père.

 

            v.10-13 : Ici prend fin le type de Christ en Isaac, car Isaac descendit de l’autel, et un bélier prit sa place. L’animal devient aussi une image du Seigneur Jésus mourant pour nous. Il illustre Christ, notre sacrifice, et Isaac représente maintenant le croyant, qui est épargné.

 

Henri MAHAN

www.batissezvotrevie.fr

Questions :

 

          1. Jusqu’à quel point, à leur retour de la montagne, Abraham et Isaac purent-ils comprendre la signification des événements qu’ils avaient vécus ? (examinez Hébreux 11.17-19)

 

          2. Voyez-vous Christ comme votre substitut, avec autant de réalité qu’Isaac vit le bélier immolé là où il était étendu peu de temps auparavant ?

 

          3. Relevez quelques-uns des aspects contenus dans les paroles de Christ : « Tout est accompli ».

 

         

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