LA MATURITÉ DE L’AMOUR
« Ta taille ressemble au palmier, et tes seins à des grappes…
que tes seins soient comme les grappes de la vigne. »
(Cantique des cantiques 7.8-9)
Dans notre précédent article, nous parlions de notre croissance dans le Seigneur. En effet, la taille de la bien-aimée, semblable au palmier, nous exhorte à un développement constant en Jésus-Christ.
A la taille, la Parole de Dieu associe les seins, qu’elle compare aux grappes de la vigne. La croissance de la jeune fille est de nouveau soulignée par l’Écriture. Watchman Nee écrit : « A l’origine, les seins sont pour l‘allaitement et non pas simplement pour l’amour. Quand vous êtes jeunes, vous faites davantage cas de l’amour. Mais en mûrissant, vous prenez conscience de l’importance de la nourriture. Ici, l’accent est mis sur le fait de nourrir ; les seins sont comme des grappes de raisin, bonnes à manger et bonnes à nourrir les autres. »
Mais en premier lieu, il est vrai que, grandissant dans le Seigneur, et par lui, nous ferons des progrès dans nos affections spirituelles. Notre amour pour Dieu, pour les frères en la foi, et pour les âmes perdues augmentera de jour en jour. La jeune Assemblée de Thessalonique connut ce genre de développement spirituel. Paul écrit : « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous… nous rappelant sans cesse… le travail de votre charité » (1 Thessaloniciens 1.2-3). Mais l’apôtre savait que les croyants sont en perpétuel devenir ; aussi, priait-il pour eux en vue de leur croissance : « Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous, et à l’égard de tous, cette charité que nous avons nous-mêmes pour vous » (1 Thessaloniciens 3.12). De plus, il les exhortait à abonder dans l’amour fraternel : « Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres, et c’est aussi ce que vous faites envers tous les frères dans la Macédoine entière. Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour... » (1 Thessaloniciens 4.9-10) Quelque temps plus tard, dans sa seconde lettre, l’apôtre rendait grâces à Dieu pour les chrétiens de Thessalonique : « Nous devons à votre sujet, frères, rendre continuellement grâces à Dieu, comme cela est juste, parce que… la charité de chacun de vous tous à l’égard des autres augmente de plus en plus » (2 Thessaloniciens 1.3).
Quand la taille ressemble au palmier, les seins sont comme les grappes de la vigne.
L’apôtre rendait également grâces à Dieu pour l’église Éphèse : « C’est pourquoi moi aussi, écrit-il, ayant entendu parler… de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières... » (Éphésiens 1.15-16). Il ajoutait, un peu plus loin dans sa lettre : « Je vous exhorte donc, moi le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée… vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. » (Éphésiens 4.1-3) Les dernières lignes de l’épître sont remarquables et résonnent comme un solennel avertissement : « Que la paix et la charité avec la foi soient données aux frères de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d’un amour inaltérable ! » (Éphésiens 6.23-24)
Ah ! Éphésiens, que n’ayez vous serré sur votre cœur l’exhortation de l’Esprit ! Quelques décades plus tard, vos seins n’auraient pas été desséchés, et Jésus-Christ ne vous aurait pas adressé ce terrible message : « Ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. » (Apocalypse 2.4-5)
Qu’en était-il des chrétiens de la ville de Philippes ? « Ce que je demande dans mes prières », écrit Paul, « c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures... » (Philippiens 1.9-10)
Les chrétiens de Colosses étaient aussi un sujet de joie et d’actions de grâces pour l’apôtre : « Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, et nous ne cessons de prier pour vous, ayant été informés… de votre charité pour tous les saints... » (Colossiens 1.3-4). Ces croyants avaient atteint une certaine maturité. Néanmoins, ils devaient croître encore. Leur taille devait encore s’élever comme le palmier, et leurs seins se développer comme les grappes de la vigne. Aussi l’apôtre les exhortait en ces termes : « Par-dessus toutes ces choses, revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. » (Colossiens 3.14)
Les destinataires de la première épître de Pierre ont été comparés à des nouveaux-nés. En effet, l’apôtre leur écrivit : « Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut... » (1 Pierre 2.2). Le message est clair. Ils devaient s’élever, grandir, jusqu’à ce que leur taille ressemble au palmier, et leurs seins aux grappes de la vigne. C’est pourquoi Pierre ajouta : « Soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel... » (1 Pierre 3.8)
Comme le Seigneur apprécie notre brûlant amour pour lui, et notre ardente charité les uns à l’égard des autres !
La stature (comparée au palmier) et les affections (symbolisées par les seins) vont ensemble. C’est ainsi que le Bien-aimé peut prendre possession de la fiancée qu’il aime, de sorte qu’elle pourra dire, quelques versets plus loin, dans le Cantique des cantiques : « Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi » (7.11) ; « sur moi va son désir », ainsi que le dit le texte hébreu.
Croissons dans le Christ Jésus. Perfectionnons-nous. Atteignons, par sa grâce, la vraie maturité spirituelle.
Si les seins parlent des affections, ils évoquent aussi la capacité à nourrir les autres. C’est ce que nous étudierons dans notre prochaine étude, si Dieu le permet.
Paul BALLIERE
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