FIGURES ET PARABOLES DE L’ÉGLISE
La vigne
La vigne était, pour les auditeurs de Jésus, une image familière du peuple de Dieu. Les prophètes de l’Ancienne Alliance l’avaient déjà employée :
« Tu avais arraché de l'Égypte une vigne; tu as chassé des nations, et tu l'as plantée. » (Psaume 80.9)
« L'Éternel entre en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses chefs: vous avez brouté la vigne ! La dépouille du pauvre est dans vos maisons ! » (Esaïe 3.14 ; voyez également Esaïe 5, et Esaïe 27))
« Je t'avais plantée comme une vigne excellente et du meilleur plant; comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère ? » (Jérémie 2.21)
« Des bergers nombreux ravagent ma vigne, ils foulent mon champ; ils réduisent le champ de mes délices en un désert, en une solitude. » (Jérémie 12.10)
« Fils de l'homme, le bois de la vigne, qu'a-t-il de plus que tout autre bois, le sarment qui est parmi les arbres de la forêt ? » (Ézéchiel 15.2)
« Il a dévasté ma vigne; il a mis en morceaux mon figuier, il l'a dépouillé, abattu; les rameaux de la vigne ont blanchi. » (Joël 1.7)
Voyez également Osée 10.
Les paraboles des ouvriers loués à différentes heures (Matthieu 20.1-16) et des deux fils (21.28) nous présentent l’Église comme un champ de travail où chacun trouve une occupation et une possibilité d’acquérir une récompense – celle-ci toutefois sera distribuée selon la loi de la grâce et non selon celle des mérites.
Une vigne est, comme l’Église, un ensemble de plantes de même nature appartenant au même propriétaire, bénéficiant des mêmes soins et dont les fruits marieront leurs parfums individuels pour donner son bouquet caractéristique au vin du clos.
Dans l’image du cep et des sarments (Jean 14) où il ne s’agit plus d’une vigne mais d’un pied de vigne, l’accent est mis sur l’unité entre Christ et l’Église et sur la nécessité de relations vitales et permanentes entre le Christ vivant (par opposition au grain de blé mort) et les membres de l’Église. Séparés du cep, les sarments restent stériles et sont voués à la mort (v.4). Ils sont reliés au tronc, non par une série de branches de plus en plus grosses, comme dans la plupart des arbres, mais directement et sans intermédiaire. De son côté, le cep ne peut porter de fruits que par les sarments. Cep et sarments sont dépendants l’un de l’autre si la vigne doit accomplir sa vocation. Le fruit ne peut naître que de leur collaboration intime : la sève, avant de gonfler les raisins, est puisée par les racines, élaborée dans les feuilles et transportée par les vaisseaux ; ses éléments nutritifs sont pris aussi bien dans le sol où plongent les racines du cep, que dans l’air que respirent les feuilles des sarments, les deux sont donc indispensables au développement normal de la plante.
Tous ces enseignements de la vigne nous dévoilent des lois d’importance primordiale pour la vie et la croissance du croyant comme de l’Église. Pour porter beaucoup de fruits, nous dit le Seigneur, il faut que les sarments inutiles soient émondés : c’est le secret d’une vie spirituelle féconde, mais c’est aussi le principe de la discipline ecclésiastique exercée par le Seigneur lui-même. L’étude détaillée de ce passage et de son contexte montre qu’il s’agit davantage ici de l’Église que du croyant individuel.
Alfred KUEN
www.batissezvotrevie.fr
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Cathie (jeudi, 16 décembre 2021 22:08)
C'est magnifique et tellement impressionnant d'être attaché au Seigneur nous tellement pauvres que nous sommes, il nous fait l'honneur d'être avec lui!
"Une vigne est, comme l’Église, un ensemble de plantes de même nature appartenant au même propriétaire, bénéficiant des mêmes soins et dont les fruits marieront leurs parfums individuels pour donner son bouquet caractéristique au vin du clos."
C'est très beau, ah que la Seigneur nous aide à l'aimer toujours plus, et à nous aimer vraiment les uns les autres.