LES RÉSULTATS DE LA DISCIPLINE
Lecture biblique : Josué 8
Revenons à Josué et au peuple. Israël venait d’apprendre, dans le sentier de l’humiliation, qu’il ne pouvait avoir aucune confiance en lui-même. Cette expérience porte immédiatement ses fruits. Que ce soit désormais la Parole de Dieu qui dirige le peuple ! Pour éviter de nouvelles chutes, il n’a qu’à se confier en ce guide parfait. Les versets 27-35 nous montrent Josué et le peuple obéissant au commandement de l’Éternel (v.27, 31, 33, 35), et dépendant de ce qui est écrit au livre de la loi (v.31, 34). L’humiliation a pour effet de rappeler au cœur d’Israël et de son conducteur les prescriptions de chapitre 27 du Deutéronome. Bien plus, le supplice du roi d’Aï montre que les détails de la conduite de Josué sont formés sur la Parole : « Comme le soleil se couchait, Josué commanda et on descendit de l’arbre son cadavre » (cf Deut. 21.22-23). Pour l’homme, ce détail serait sans importance, mais un cœur nourri de la Parole ne pouvait le négliger. L’eût-il négligé, Josué serait retombé dans la même faute qui avait appelé le châtiment sur le peuple ; il n’aurait pas tenu compte de la sainteté de Dieu. « Son cadavre », est-il dit en Deut.21.23, « ne passera pas la nuit sur le bois… car celui qui est pendu est malédiction de Dieu ; et tu ne rendras pas impure la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage ». Et encore (Nombres 35.34) : « Vous ne rendrez pas impur le pays où vous demeurez, au milieu duquel j’habite ; car moi, l’Éternel, j’habite au milieu des fils d’Israël ». En un mot, le Dieu saint ne pouvait demeurer avec la souillure, leçon bénie, enseignée à Josué par le chef de l’armée devant Jéricho, apprise au milieu des larmes en la vallée d’Acor, et librement réalisée au jour de la victoire par une conscience exercée à l’école de Dieu.
Le jugement du roi d’Aï nous présente encore une autre leçon. Ce n’est pas sans motif que Deut.21.18-23, relie sans interruption les deux faits contenus dans les chapitres 7 et 8 de Josué, le retranchement du méchant et le jugement de l’ennemi. Pratiquement, il en est toujours ainsi. Il faut que l’assemblée ôte le mal du milieu d’elle, avant de pouvoir combattre et réduire au silence le mal du dehors. Si le mal est toléré dans l’assemblée, vous ne trouverez jamais cette décision et cette fermeté qui traitent l’ennemi sans transiger, comme un ennemi, en le mettant d’emblée à la seule place que Dieu lui assigne, et dont il est dit : « Celui qui est pendu est malédiction de Dieu ».
Enfin, j’ai été frappé d’une autre coïncidence dans les versets de Josué que nous étudions. La potence du roi d’Aï était la place du jugement et de la malédiction de l’ennemi d’Israël. Mais voici le peuple obligé de se tenir lui-même sur la montagne d’Ebal, où la malédiction de Dieu est prononcée contre lui ! Cette conclusion terrible de la loi, à laquelle Israël ne pouvait échapper, Dieu l’a réduite à néant par la croix de Christ*. La malédiction prononcée en Ebal sur l’homme responsable, Christ l’a portée sur la croix pour nous en racheter. Sur la potence d’Aï, Israël pouvait voir, en type, l’ennemi par excellence, le diable, défait et anéanti, et c’est ce que nous voyons dans la croix de Christ ; mais nous pouvons y voir aussi, comme nous venons de le remarquer, toute la malédiction qui pesait sur nous en Ebal, passée à tout jamais dans la réalité du jugement de Celui qui a pris cette place pour nous. En Galates 3.10, 13, nous retrouvons la même relation bénie entre Ebal et la croix : « Car il est écrit (Deut.27.26) : Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire ». Ces paroles terminaient les malédictions d’Ebal,mais l’apôtre ajoute : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois ». Voilà le supplice d’Aï.
Autre résultat de la discipline : Israël humilié est en état de rendre culte. « Alors Josué bâtit un autel à l’Éternel, le Dieu d’Israël, sur la montagne d’Ebal… et ils offrirent dessus des holocaustes à l’Éternel et sacrifièrent des sacrifices de prospérités ». Il en est de même pour nous : sans le jugement de nous-mêmes, pas de communion ; sans communion, pas de culte. L’autel en Ebal était la provision en grâce pour la malédiction que la loi prononce sur les transgresseurs. A l’autel, nous trouvons la propitiation, base de tout culte vrai, mais ici, en présence d’un peuple menacé de malédiction, s’il n’obéit. Notre culte à nous, a la croix pour point de départ et pour centre, la croix qui a mis fin à notre malédiction et ne fait rayonner sur nous que la pleine lumière de la grâce divine.
Mais cette grâce elle-même n’affaiblit point la responsabilité des chers enfants de Dieu. Il est des conditions sous lesquels on prend possession du pays. Un double de la loi de Moïse devait être écrit sur de grandes pierres dressées et enduites de chaux (Deut.27.2, 3 ; Josué 8.32). Cette même loi fut lue tout haut « devant toute l’assemblée d’Israël » (v.35). N’oublions pas que Jésus-Christ est à la fois pour nous Sauveur et Seigneur : Celui qui nous a fait grâce et Celui qui a tous les droits sur nous. La connaissance de sa grâce remplit nos bouches de louanges dans le culte ; le sentiment de notre responsabilité nous engage à poursuivre dans la sainteté et la vérité, à combattre le bon combat, à prendre possession du bon pays de la promesse !
H.R.
www.batissezvotrevie.fr
* Notons que l’autel ordonné pour cette circonstance fut établi sur la montagne d’Ebal, non sur celle de Garizim. L’autel sur Ebal faisait, pour ainsi dire, contrepoids en grâce à la malédiction.
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Amos Ngolsou (jeudi, 06 janvier 2022 20:40)
Message compliqué pour un africain comme moi et aussi pour ma sœur christiane. Comment résumer se message que Dieu nous éclair.