LE JUGEMENT DES NATIONS, LA RÉCOMPENSE DES FIDÈLES

 

 

 LE JUGEMENT DES NATIONS, LA RÉCOMPENSE DES FIDÈLES

 

« Et les vingt-quatre anciens, qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu, en disant: Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. » (Apocalypse 11.16-19)

 

          Notez d’abord comment, dans leur adoration, les anciens nomment le Seigneur. Ils disent :

 

 

Seigneur Dieu tout puissant, qui es, et qui étais

 

          « Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout puissant, qui es, et qui étais... » (v.17)

          Souvenez-vous de la manière dont l’apôtre Jean a introduit le livre de l’Apocalypse (1.4) :

          « Jean aux sept Églises qui sont en Asie: que la grâce et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était, et qui vient ».

          Et au chapitre 4, verset 8 :

          « Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout Puisant, qui était, qui est, et qui vient! »

          Mais dans notre texte d’aujourd’hui, les anciens ne disent pas « et qui vient ». Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à ce moment-là, le Seigneur est déjà venu. Il est écrit au verset 15 :

          « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient: Le royaume du monde est remis [et non pas « sera remis »] à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles. »

          L’avenir annoncé au chapitre 1 du livre est devenu présent au chapitre 11. Dieu ne ment pas. Ses promesses sont certaines, ses résolutions sont fermes.

          Cette absence de la mention « et qui vient », renforce le caractère spécifique de la chronologie des chapitres 11 à 19, à laquelle j’ai fait aussi allusion dans le précédent article.

 

 

Le courroux du Seigneur

 

          « Les nations se sont irritées et ta colère est venue. »

 

          Si les nations se sont irritées, le Seigneur, lui, vient manifester un courroux dont les effets s’étendront aux siècles des siècles, au même titre d’ailleurs que les bénédictions réservées aux fidèles.

          A la colère des nations est opposée la colère de Dieu, qui trouve son expression vraie, nécessaire, réparatrice dans le jugement de ceux qui se sont endurcis malgré sa grâce, et dans la délivrance de son peuple.

          A propos de la colère de notre Seigneur, voici quelques passages prophétiques de l’Ancien Testament :

 

          Psaume 2.1-5 : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Éternel et contre son oint? - Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes! - Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur ...»

 

          Psaume 68.1-3 : « De David. Psaume. Cantique. Dieu se lève, ses ennemis se dispersent, et ses adversaires fuient devant sa face. Comme la fumée se dissipe, tu les dissipes; comme la cire se fond au feu, les méchants disparaissent devant Dieu. »

 

          Esaïe 26.20-21 : « Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi; cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée. Car voici, l'Éternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre; et la terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres. »

 

          Sophonie 1.2-3, 14-16 : « La parole de l'Éternel qui fut adressée à Sophonie… Je détruirai tout sur la face de la terre, dit l'Éternel. Je détruirai les hommes et les bêtes, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, les objets de scandale, et les méchants avec eux; j'exterminerai les hommes de la face de la terre, dit l'Éternel…Le grand jour de l'Éternel est proche, il est proche, il arrive en toute hâte; le jour de l'Éternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ravage et de destruction, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuées et de brouillards, un jour où retentiront la trompette et les cris de guerre contre les villes fortes et les tours élevées. »

 

          Sophonie 3.8 : « Attendez-moi donc, dit l'Éternel, au jour où je me lèverai pour le butin, car j'ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l'ardeur de ma colère; car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé. »

 

          Il est indispensable, mes amis, que nous permettions au Saint-Esprit de nous révéler de plus en plus la nature de notre Dieu, son essence divine. Dans sa folie, ou son ignorance, (ou les deux!) l’homme a créé Dieu à son image : un Dieu tellement bon qu’il passe sur toutes les abominations et les corruptions. N’est-il pas « le bon Dieu » du comment des mortels, qui ouvrira son paradis à tous ? Eh bien non ! Le peuple de Dieu doit connaître le Dieu qui l’a sauvé, le Dieu qu’il aime, et qu’il sert. Et cette connaissance doit avoir des prolongements pratiques, concrets, quotidiens dans notre manière de vivre dans le foyer, dans le milieu professionnel, dans les relations humaines et sociales, et au sein de l’église. Il y a un équilibre dans la nature de notre Dieu, entre son amour, sa bonté, et sa justice, sa colère. Sinon, il ne serait pas Dieu. D’ailleurs, dans nos sociétés, n’y a-t-il pas une justice pour punir les malfaiteurs ? Nous le concevons fort bien ; bien plus, nous le réclamons. Quel homme dont la femme aurait été sauvagement assassinée, accueillerait le meurtrier de cette dernière pour lui offrir un festin ? Mais dès qu’il s’agit de Dieu, l’homme a une toute autre notion de la justice ! Pour ce qui nous concerne, souvenons-nous de cet équilibre divin, rappelé dans l’enseignement apostolique :

          « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu: sévérité envers ceux qui sont tombés, et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté; autrement, tu seras aussi retranché. » (Romains 11.22)

          Vous voyez l’équilibre ? Dans un plateau de la balance, la bonté, dans l’autre, la sévérité.

          Et encore, dans Romains 2.4-5 :

          « Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance? Mais, par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu, »

          D’un côté, la bonté, la patience, la longanimité ; de l’autre la colère et le jugement.

 

 

Bénédictions réservées aux fidèles

 

          Revenons à notre texte. Le retour triomphal du Seigneur accomplira la prophétie d’Asaph, au Psaume 50.4-5 :

          « Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple: Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice! »

            Cette parole réclame toute notre attention :

          « Il crie vers les cieux en haut » : allusion à la résurrection et à l’enlèvement des chrétiens authentiques.

          « Et vers la terre pour juger son peuple » : allusion au reste d’Israël sauvé, et aux martyrs de la grande tribulation.

          « Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice! » : allusion à la récompense décernée alors aux saints et aux fidèles.

 

          Voici ce que déclare la Parole de Dieu :

          Daniel 7.18 : « les saints du Très Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d'éternité en éternité… (v.22) : jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume… (v.27) : Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront. »

          Jésus a dit :

          « Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? » (Luc 18.7)  

          Cette parole doit nous pousser à la piété, à la prière persévérante, et une confiance sans réserve en notre Dieu.

          Le texte d’Apocalypse 14.12, fait allusion à « la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. »

 

 

Les petits et les grands

 

          Nous avons lu au verset 18 de notre texte d’aujourd’hui : « … Le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands. »

          Quelle sollicitude de la part de notre Dieu ! Il rendra à chacun selon ses œuvres, et il se souviendra des petits et des humbles dont les grands de ce monde ne se seront jamais souciés. La Parole de Dieu dit encore :

          « Et une voix sortit du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands !  » (Apocalypse 19.5)

          Notre préoccupation ne doit pas être d’aspirer à être « grand » dans l’œuvre du Seigneur, ou à devenir « petit » pour avoir moins de responsabilités et moins de soucis. Dans sa sagesse parfaite, Dieu a disposé dans le Corps de Christ (l’Église), chacun des membres comme il a voulu. Tous n’ont pas la même importance, tous n’ont pas la même fonction. On peut vivre sans un petit doigt, mais pas sans poumons. Si nous sommes un poumon, assumons notre responsabilité correctement ; si nous sommes un petit doigt, servons le corps à notre place et selon notre fonction. Si nous avons reçu cinq talents, veillons à les faire valoir. Si nous n’en avons reçu qu’un seul, faisons-le fructifier. A l’heure des récompenses, Dieu se préoccupera de nos fruits en rapport avec ce que nous aurons reçu. Ne l’oublions jamais ! Certains se sont perdus dans l’orgueil, d’autres dans l’envie. Soyons fidèles dans ce que le Seigneur nous a confié. Il récompensera ceux qui craignent son nom, « les petits et les grands ». Serrons cette parole inspirée sur notre cœur !

            Il est frappant de voir que, dans notre verset, les « petits » précèdent les « grands ». Ils sont cités en premier ! C’est dans l’ordre du Royaume des cieux, comme Jésus l’a rappelé maintes fois.

 

 

Ceux qui détruisent la terre

 

          Notre texte affirme clairement que Dieu les détruira. Il faudra que ceux qui détruisent la terre soient détruits à leur tour. Fallait-il que Jean soit saisi par la révélation des choses divines, célestes, pour aborder des siècles à l’avance un problème écologique !

          Mes amis, seul Christ peut rétablir l’équilibre écologique en extirpant le mal à sa racine. Certes, il va remédier aux effets de la pollution et des agressions de l’homme contre son milieu, mais pas seulement ! Il en dénoncera aussi les causes profondes et les supprimera. Son action ne se limitera pas à mesurer ou à déplorer les dégâts ; il régénérera cette nature en lui insufflant une vie nouvelle et en la libérant de la servitude du diable.

          L’espérance de l’humanité n’est pas dans les promesses, les discours, les fausses résolutions, les mesures bien trop tardives, mais dans le Christ Sauveur, Seigneur, et Créateur de toutes choses. La Bible dit :

          « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité - non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise - avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. » (Romains 8.19-22)

 

          Tout ce passage de l’écriture nous montre l’Église rachetée, sauvée, triomphante en son chef, Jésus-Christ. Cette glorieuse perspective nous amène à unir nos voix aux armées célestes pour rendre aux grâces, honneur et gloire à notre Dieu Tout-Puissant.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

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