L’ASSURANCE CHRÉTIENNE FACE A LA VIE
La vie étant ce qu’elle est, beaucoup de personnes la subissent, mais ne la vivent pas. D’une façon générale, le chrétien mal affermi, comme l’inconverti, manque d’assurance dans la vie. Que d’existences repliées sur elles-mêmes, ratatinées, barricadées par cette crainte de la vie, crainte qui n’a pas besoin d’aller jusqu’au suicide pour être un péché.
Je suis toujours navré de voir combien il y a de talents enfouis, de richesses de toutes sortes demeurant stériles, de semailles retenues par cette ennemie à vaincre qu’est la crainte de la vie.
Le mauvais serviteur, dont Jésus parle dans la parabole de Matthieu 25.14-30, n’avait qu’une excuse et son maître la trouva bien piètre : « J’ai craint, c’est pourquoi j’ai caché ce que tu m’avais confié. »
Nous, chrétiens, nous sentons et savons que nous sommes appelés à une autre attitude, face à la vie.
Tolstoï, dans son livre « Mes confessions et ma religion », écrit :
« Il y a quatre attitudes humaines en face de l’existence :
1. La vie est mauvaise, alors enivrez-vous pour l’oublier! (Qu’ils sont pauvres de moyens ceux qui n’ont que ce palliatif!)
2. La vie est mauvaise, mais combattez-la, soyez stoïques ! (Qu’ils doivent être fatigués, ceux qui ne connaissent que cette ressource!)
3. La vie est mauvaise, soyez donc logiques, suicidez-vous ! (Qu’ils sont donc ignorants et trompés dans leur logique fataliste, ceux qui sont amenés à de pareilles conclusions!)
4. La vie est mauvaise, mais faites comme moi, soyez illogiques, acceptez-la comme elle vient ! » (Comme ils doivent être écrasés, ceux qui se plient à ce conseil suprême d’un grand philosophe!)
L’homme peut tout au plus enseigner à son prochain à braver l’existence en courbant l’échine, mais il ne peut lui donner l’humble et forte assurance qui le ferait marcher le front levé et le regard confiant !
Jésus, lui, a le pouvoir de dire en vérité : « Viens à moi et je te donnerai du repos ! » (Matthieu 11.28). J’aimerais vous expliquer comment il est la source de cette paix et comment elle peut se traduire en nous par une attitude d’assurance dans la vie, quelle qu’elle soit.
Vous vous souviendrez que Jésus est le seul qui ait voulu naître et vivre sur notre terre, il a désiré goûter à la vie des hommes. Il a vécu sa courte existence terrestre, libre de toute peur. Toutefois, au temps de sa passion pour notre rédemption, il s’est volontairement chargé des causes profondes de nos angoisses. Libre de crainte, il a voulu boire la coupe de toutes nos incertitudes et de nos inquiétudes. Quand il eut pris ce calice de nos péchés, essence première de nos anxiétés humaines, l’Écriture Sainte nous dit qu’il cria à haute voix. Il cria dans l’angoisse de l’abandon qu’il expérimentait à notre place (Esaïe 53.5 et Matthieu 27.46).
Oui, Jésus a crié en engloutissant nos terreurs et leur cause, mais il les a entraînées dans sa mort. Il en a détruit ainsi l’emprise, jusque-là irrésistible. En sortant de la tombe, le Ressuscité ne connaît plus la peur ; il en a triomphé. Jésus-Christ, le Vivant, est le grand Vainqueur de l’angoisse. Désormais, il nous appelle à lui afin que, par lui, la crainte soit chassée de notre esprit sous l’action de son Esprit victorieux !
Le secret de la victoire sur la crainte face à l’existence est de répondre à l’appel du Seigneur et de venir à lui, lui présentant notre vie telle qu’elle est. Ceux Qui l’ont fait consciemment ont entendu le Vivant leur parler.
D’abord, il nous rappelle la futilité de nos inquiétudes. Écoutez-le vous le redire encore : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6.25-34)
Puis, quand notre âme est bien convaincue de cette inutilité de la crainte stérile et paralysante, Jésus prononce une parole sublime, peut-être la plus belle de l’Évangile. Mais, avant de vous la soumettre, je vous rappelle que les paroles de Jésus, acceptées avec foi, sont aussi puissantes que lui-même ; elles créent ce qu’elles annoncent. Vous pouvez en faire l’expérience si maintenant vous êtes prêts à recevoir cette affirmation de Jésus. Écoutez, et laissez ces mots de vie descendre lentement et profondément dans votre cœur : « Que votre cœur ne se trouble pas, je suis avec vous » (Jean 14.1 et Matthieu 28.20). Avant d’aller plus loin dans la lecture de cette méditation, rendez cette déclaration personnelle et dites, amis convertis, à haute voix : « Que mon cœur ne se trouble pas, car, Jésus, tu es avec moi ! » Si vous le faites avec sérieux et foi, si vous vous pénétrez de cette réalité, vous réaliserez alors sa présence. Vous serez conscients que vous n’êtes plus seuls, mais que Jésus est là ! Dans votre âme va s’élever le chant de la foi et de l’assurance chrétienne :
Qu’importe la nuit sombre,
Le lion qui rugit?
Je sais que mon Berger dans l’ombre
Me regarde et me suit !
Il n’est rien que mon âme craigne,
Je me sens à l’abri.
Il y a donc une attitude d’assurance chrétienne face à la vie telle qu’elle est ! Nous, chrétiens, nous ne pouvons pas vivre comme si l’Évangile était une fable. Notre façon d’envisager l’existence doit sans cesse être dictée par notre foi en la présence et en l’amour de notre Sauveur.
Un jeune converti me disait un jour :
- Je ne sais ce que me réserve l’avenir, mais je sais que le Seigneur est dans l’avenir et que, moi, je suis dans le Seigneur ; donc tout est bien !
C’est précisément ce qui s’appelle vivre par la foi, et c’est à cela que Dieu nous appelle. Bien des siècles avant la venue de Jésus-Christ, le prophète Habakuk avait déclaré au nom du Seigneur : « Le juste vivra par sa foi » (2.4). Et en parcourant le Nouveau Testament, nous retrouvons trois fois cette même affirmation, deux fois sous la plume de l’apôtre Paul (Romains 1.17 et Galates 3.11) et une fois sous celle de l’auteur de l’épître aux Hébreux (10.38). Voilà qui montre bien la grandeur de notre privilège : vivre dans la certitude de la présence de Christ et de la grâce de Dieu, seule manière d’expérimenter pleinement tout ce qui nous est promis dans la Bible et de vivre vraiment.
Face à la vie et à tout ce qu’elle renferme d’imprévus douloureux, nous, chrétiens, avons une grande certitude. Avec l’apôtre Paul (Romains 8.38, 39) nous avons « j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. »
Cette grande persuasion, cette assurance chrétienne, il n’y a que le péché retenu ou non confessé qui puisse l’enlever. Rien d’autre n’a le pouvoir légitime de nous la ravir.
Nous qui sommes sûrs de la providence et de l’amour du Créateur, nous sommes libres face à la vie. Nous pouvons l’accueillir à deux mains chaque jour puisque, chaque matin, nous sommes convaincus à l’avance qu’il a tout prévu pour que tout s’achève à sa gloire.
- Depuis que j’ai réalisé cela, me confiait quelqu’un qui auparavant avait maudit le jour de sa naissance, je ne considère plus la vie comme une ennemie, mais comme une occasion de me consacrer au Seigneur et de témoigner de ma foi en marchant avec confiance sur le chemin du devoir tel qu’il est !
Quand on vit dans cette grande persuasion, on peut rencontrer l’inévitable douleur et voir le bien qui peut en sortir. Plus encore, sans même l’entrevoir et sans comprendre le « pourquoi » de nos souffrances passagères, on peut croire, malgré tout, au bien final, issu de nos expériences douloureuses, à ce bien qui sera pour nous et pour ceux qui nous entourent, à la gloire de Dieu (Romains 8.28 et 37).
Un homme pauvre qui avait souvent été révolté par son sort me confiait un jour :
- Monsieur, depuis que vous m’avez enseigné ce que c’est que la vie vécue dans la profonde certitude de la présence de mon Sauveur, je vis avec joie, le mieux possible, avec le peu que j’ai, sans rancune ni envie stériles pour ceux qui possèdent plus que moi. Je dois avouer, ajoutait-il, que depuis que j’ai réalisé cela, ma situation économique et même sociale s’est étonnamment améliorée.
Cet homme avait vu se développer l’heureuse disposition d’esprit lui permettant de découvrir des possibilités cachées jusqu’alors à ses yeux trop accaparés par la vision des choses négatives.
Croire que Dieu dirige notre vie et qu’il nous assure de sa présence, donne à notre existence valeur et importance, alors même qu’elle nous paraissait jusqu’ici bien terne.
Face à la vie, je t’invite, ami converti, à écouter ces paroles que le Dieu tout-puissant propose à ta foi :
«Ainsi parle maintenant l'Éternel, qui t'a créé, ô Jacob! Celui qui t'a formé, ô Israël! Ne crains rien, car je te rachète, je t'appelle par ton nom: tu es à moi! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas. Car je suis l'Éternel, ton Dieu » (Esaïe 43.1-3)
Face à la vie, sois plein d’assurance ; vis courageusement, intensément, avec le seul optimisme qui soit fondé, celui qui se repose sur la victoire de Jésus-Christ et sur sa présence. « Jésus, tu es avec moi », voilà une affirmation qu’il est bon de se répéter le matin à son réveil, puis en plein bruit de midi, puis dans le calme du soir.
Pour l’avoir cru et l’avoir dit, des milliers de personnes de ma connaissance ont absolument transformé leur façon d’envisager la vie.
Elles ne subissent plus l’existence, elles la vivent. Elles peuvent dire avec David : « J'ai cherché l'Éternel, et il m'a répondu; il m'a délivré de toutes mes frayeurs. Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, et le visage ne se couvre pas de honte. » (Psaume 34.5-6)
Ce chant, c’est celui que tu vas apprendre à chanter, si tu veux croire et agir comme j’ai eu le privilège de te l’expliquer.
Adolphe HUNZIKER
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire