SAMUEL, L’ENFANT DE PRIÈRE

 

 

 SAMUEL, L’ENFANT DE PRIÈRE

 

          Samuel est venu au monde à la suite de la prière. Il est né d'une mère fervente dont le cœur désirait ardemment un fils. Il a donc été présenté à Dieu avant même d'être conçu, et il a passé ses premiers mois auprès d'une femme qui savait prier. Du reste, elle avait promis solennellement au Seigneur que si elle avait un fils, il serait consacré à l'Éternel pour toute sa vie. La Bible dit :

          « Elle fit un vœu, en disant: Éternel des armées! si tu daignes regarder l'affliction de ta servante, si tu te souviens de moi et n'oublies point ta servante, et si tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le consacrerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie. » (1 Samuel 1.11)

          Et elle a tenu parole. Quand elle eut sevré son enfant, la Bible dit qu’ « elle le fit monter avec elle… elle le mena dans la maison de l’Éternel à Silo. » (1 Samuel 1.24) Et elle le présenta au sacrificateur Eli.

          Il n'est donc pas étonnant que par la suite, il soit devenu un homme de prière, car son départ dans la vie et l'atmosphère pieuse dans laquelle se sont déroulées ses premières années l'y ont prédisposé.

          Mes frères et sœurs, les jeunes enfants sont très réceptifs, et toute leur vie est marquée par les impressions reçues dans leur bas âge.

          Quand l'Éternel parla à Samuel, ce jeune garçon était dans un lieu et une ambiance propices à recevoir l'appel divin. La Parole de Dieu précise en effet : « Samuel était couché dans le temple de l’Éternel, où était l’arche de Dieu. » (1 Samuel 3.3) T

          Tout naturellement, lorsqu'il a entendu la voix de Dieu l’appeler pour la quatrième fois, il a répondu immédiatement, selon le conseil d'Éli ; en effet, Eli dit à Samuel:  

          « Va, couche-toi; et si l'on t'appelle, tu diras: Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. » (1 Samuel 3.9)

          Samuel s'est montré soumis, pieux et plein de bonne volonté. S'il était né d'une mère différente, dans un autre contexte et qu'il avait subi de mauvaises influences dans sa prime enfance, croyez-vous qu'il aurait aussi aisément entendu la voix du Seigneur l'appeler à son service et qu'il aurait aussi vite consacré sa jeune vie au Dieu qui l'avait fait naître ? Une famille mondaine, un milieu dépravé, une mère impie auraient-ils forgé une personnalité comme celle de Samuel ? On ne produit de tels hommes de prière que dans un climat de piété.

          Chers parents, amis lecteurs, voulez-vous que votre enfant soit consacré très tôt au Seigneur et mis à part pour lui ? Souhaitez-vous que l'Esprit de Dieu marque son jeune cœur ? Soumettez-le à l'influence de la prière. Qu'il soit en contact avec des hommes de Dieu et qu'il se rende à la « maison de prière ». Samuel a connu le Seigneur dès sa plus tendre enfance, il lui a obéi, il a appris à prier et il a persévéré à l'âge adulte. Si davantage d'enfants naissaient de mères pieuses, si davantage d’enfants étaient conduits dans la « maison de prière » et élevés dans une ambiance de foi, beaucoup entendraient la voix de Dieu s'adresser à eux et répondraient promptement à l'appel divin. Voulons-nous avoir des hommes de prière dans nos églises ? Dans ce cas, il faut que des femmes de prière leur donnent naissance, que des maisons de prière marquent leur vie et qu'une atmosphère de prière baigne leur esprit et pose les fondements d'une vie pieuse. Les Samuel consacrés viennent d'Anne ferventes; les pasteurs et les dirigeants forts dans la foi sont issus de foyers où l'on aime le Seigneur.

 

          Pendant des années, Israël avait été sous la férule des Philistins et l’arche de l'alliance avait été transportée dans la maison d'Abinadab. Son fils Eléazar avait été nommé gardien de ce témoignage sacré de Dieu. Le peuple était tombé dans l'idolâtrie et Samuel était atterré du déclin religieux de la nation. L'arche de Dieu n'était plus là ; le peuple s'adonnait au culte des idoles et avait abandonné l'Éternel. Samuel a appelé les Israélites à faire disparaître de chez eux les dieux étrangers, à s'attacher de tout leur cœur au Seigneur et à le servir de nouveau. Il leur a garanti que s'ils le faisaient, l'Éternel les délivrerait de la main des Philistins. Ce message percutant a fait une forte impression sur eux et a produit des fruits abondants, comme toujours en pareil cas :

          « Les enfants d'Israël ôtèrent du milieu d'eux les Baals et les Astartés, et ils servirent l'Éternel seul. » (1 Samuel 7.4)

          Mais cela ne suffisait pas. Il fallait absolument que leur réforme s'accompagne de prières. Aussi Samuel, convaincu de cette nécessité, a dit au peuple :

          « Assemblez tout Israël à Mitspa, je prierai l'Éternel pour vous. » (1 Samuel 7.5)

          Pendant que Samuel intercédait pour les Israélites, les Philistins se sont approchés pour attaquer la nation, mais l'Éternel est intervenu au moment critique. Il les a mis en déroute par un tonnerre fracassant, « de sorte qu'ils furent battus par les Israélites » (1 Samuel 7.10).

          Heureusement pour lui, le peuple d'Israël avait avec lui un homme qui connaissait la place et la valeur de la prière, un homme que Dieu écoutait et exauçait. Mais la prière de Samuel ne s'est pas arrêtée là. il a été juge en Israël tous les jours de sa vie, et chaque année, il a eu l'occasion de faire un circuit passant à Béthel, à Guilgal et à Mitspa, puis de rentrer chez lui à Rama. « Il y avait bâti un autel à l'Éternel. » (1 Samuel 7.17) II s'agissait d'un autel de sacrifices, mais aussi de prière. Certes, il devait servir à la communauté où il vivait, un peu comme l'église d'une ville, mais n'oublions pas que ce devait être aussi un autel familial, un lieu où l’on offrait des sacrifices pour les péchés, mais aussi où toute la maisonnée se rassemblait pour adorer le Seigneur, le louer et prier. Là, le Dieu tout-puissant régnait en Maître et les parents invoquaient le nom de l'Éternel, à la différence de toutes les autres familles mondaines et corrompues.

          Quel bel exemple de famille pieuse ! Comme nous en avons grand besoin à notre époque superficielle et impie ! Bénie est la famille qui dispose d'un autel de sacrifices et de prières, un autel où des louanges s'élèvent sans cesse vers le ciel et où, matin et soir, on intercède ensemble !

          Qu’il en soit ainsi pour vous qui lisez ces lignes ! Avançons personnellement sur le chemin de la prière ; et que notre famille soit une famille de prière, où chacun de ceux qui appartiennent au Seigneur apprend à se confier en Dieu, pour lui-même, pour les autres, et découvre le Père céleste comme Celui qui entend la prière et y répond par toutes sortes d’œuvres merveilleuses.

 

Paul BALLIERE

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