LA SAINTE CÈNE ET LA SAINTETÉ DE L’ÉGLISE
Cela ne se voit jamais aussi clairement qu'à la table du Seigneur. Si les symboles de la Sainte Cène représentent quelque chose, ce sont des choses d'une sainteté incandescente. Pouvons-nous trouver à redire quoi que ce soit à ceux qui décrivent cette ordonnance comme la «table sainte» ? Bibliquement, elle s'appelle la table du Seigneur et, par déduction, elle est une table sainte. «Que chacun donc s'éprouve soi-même» alors qu'il s'approche de cette table. L'exigence même de s'examiner soi-même et de sonder son cœur en prouve la sainteté et donc la sainteté de la communauté qui se rassemble autour.
Engageons-nous à garder l'unité de l'Esprit et à ainsi contribuer à la solidité de la communauté. Gardez-vous la communion avec vos frères et sœurs ? Êtes-vous en communion avec votre frère, votre pasteur et les autres membres de l'Église ? Restez-vous à l'écart ou bien vous donnez-vous ?
Méditons, en conclusion, sur cette belle histoire. Il s'agissait d'un brave homme mais, comme cela arrive à beaucoup de braves gens, on l'avait blessé. Quelque chose se passa dans l’Église qui le révolta et, depuis, il restait à l'écart. Il se refusait à «la communion du Saint-Esprit». Il n'assistait plus au culte ni à la Sainte Cène. Le pasteur alla lui rendre visite et, après qu'ils aient parlé des problèmes en question, comme ils étaient assis près du feu, le pasteur prit les pincettes près de la cheminée et, séparant les charbons enflammés, il les répandit sur le pourtour de l'âtre. En quelques instants, les flammes s'éteignirent et, quelques minutes plus tard, les morceaux de charbons avaient perdu leur rougeoiement et n'étaient plus que des cendres grises et ternes. Le pasteur regarda l'homme qu'il était venu voir: «Comprenez-vous ?», lui dit-il. Celui-ci possédait assez de grâce et de sagesse pour pouvoir répondre: «Oui, je comprends.» Puis, le pasteur reprit les pincettes et, ramenant les charbons de l'extérieur de l'âtre, il les rassembla comme avant. Bien entendu, au bout de peu de temps, ils recommencèrent à rougeoyer, puis les flammes reprirent et le feu repartit. De nouveau, le pasteur regarda son homme et lui dit: «Comprenez-vous?»
Ne permettons jamais que quoi que ce soit vienne briser notre communion avec notre frère, car nous en serons tous deux les perdants. Non seulement tous deux, mais aussi la totalité de l'Église: la flamme baissera et les feux du réveil nous éviteront. Nous sommes ensemble en lui, et la Sainte Cène nous rassemble. Plus nous sommes près du Seigneur à sa table, plus nous devons être près les uns des autres. Gardons une communion réelle.
En Hébreux 10.25, il nous est donné un aperçu de l'Église primitive. Il semble que, même à l'époque du Nouveau Testament, certains appartenaient à l'Église afin de s'en tenir éloignés! Dans cette lettre, l'auteur déclare: «N'abandonnons pas notre assemblée, comme c'est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement et cela d'autant plus que vous voyez s'approcher le jour.» Prêtons attention à cet avertissement.
Ernest KEVAN
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