NOUVELLE GUERRE SUR LA TERRE :
SATAN, L’AGRESSEUR D’ISRAËL
Dans mon précédent article, il était question de la troisième section du chapitre 12 de l’Apocalypse ; une section faisant allusion à une nouvelle guerre sur la terre ; Satan étant l’agresseur d’Israël. Citons à nouveau le verset 6 :
« Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours. »
Dans la dernière période de l’histoire du monde, l’étau de l’adversaire va à tel point se resserrer que la femme (Israël) devra s’enfuir au désert. Cette fuite a été prédite. Jésus, entre autres, y a fait allusion.
D’autre part, Dieu, exerçant sur les événements mondiaux un contrôle permanent, a préparé un désert où pourra s’enfuir la femme.
Enfin, cette situation placera Israël dans un isolement complet et dans un temps précisé par l’Écriture : 1260 jours, durant lesquels Dieu prendra soin de son peuple, et le protégera.
Une protection assurée
Au début de son règne, l’Antéchrist aura fait alliance avec Israël. Mais il rompra cette alliance et trahira le peuple de Dieu au milieu de l’époque de la grande tribulation. Il poursuivra alors Israël de sa haine, et cherchera à réaliser les plans de destruction conçus par Satan :
« Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine [il s’agit ici d’une semaine prophétique équivalent à 7 années], et durant la moitié de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu'à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. » (Daniel 9.27)
C’est alors que Dieu accomplira de multiples miracles pour protéger son peuple. Lorsque les autres nations boycotteront le commerce extérieur d'Israël en le frappant des plus graves sanctions économiques, Dieu pourvoira à sa subsistance, comme il le fit au désert en le nourrissant de manne. Lorsque, dans sa rage, le dragon vomira un fleuve derrière Israël, Dieu déjouera ses plans, et la terre engloutira ce fleuve, juste avant que « le Rédempteur » ne vienne « régner en Sion ». En effet, c’est dans ce contexte-là qu’Esaïe a prophétisé en ces termes :
« Un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, dit l'Éternel. » (59.20)
C’est exactement ce que prévoit Apocalypse 12 :
« Et, de sa gueule, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. Mais la terre secourut la femme, elle ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa gueule. » (12.15-16).
A cette époque, Dieu renouvellera le miracle accompli au désert il y a plus de 3000 ans, et la terre s'ouvrira pour secourir Israël, comme elle s’ouvrit autrefois pour secourir Moïse et Aaron en engloutissant la troupe rebelle de Koré et de ses partisans. La Bible dit :
«Moïse dit: A ceci vous connaîtrez que l'Éternel m'a envoyé pour faire toutes ces choses, et que je n'agis pas de moi-même. Si ces gens meurent comme tous les hommes meurent, s'ils subissent le sort commun à tous les hommes, ce n'est pas l'Éternel qui m'a envoyé; mais si l'Éternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu'ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l'Éternel. Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, la terre qui était sous eux se fendit. La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l'assemblée. » (Nombres 16.28-33)
L’auteur du psaume 106 fait également allusion à cet épisode de l’histoire d’Israël :
« Ils se montrèrent, dans le camp, jaloux contre Moïse, contre Aaron, le saint de l'Éternel. La terre s'ouvrit et engloutit Dathan, et elle se referma sur la troupe d'Abiram. » (v.16-17)
Saisissons au passage un puissant encouragement au sein de nos diverses épreuves, alors que nous sommes souvent en proie aux assauts de notre adversaire le diable. Paul dit en effet :
« Tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance. » (Romains 15.4) ; et encore :
« Ces choses ... ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » (1 Corinthiens 10.11)
Lui-même avait appris à se confier en Dieu, au cœur des pires tribulations qu’il traversait. Il écrit à son collaborateur Timothée :
« J’ai été délivré de la gueule du lion. Le Seigneur me délivrera de toute œuvre mauvaise, et il me sauvera... » (2 Timothée 4.17-18)
Amis lecteurs qui connaissez des moments extrêmement difficiles, imitez l’apôtre Paul. Regardez à votre libérateur fidèle. Repassez dans votre cœur toutes les circonstances dans lesquelles il vous a secouru. Il est l’Éternel qui ne change pas. Ce qu’il était hier, il l’est aujourd’hui. Ce qu’il a fait hier, il le fera aujourd’hui ; peut-être pas de la même manière, mais il le fera. Attendez-vous à lui. La terre ouvrira sa bouche pour engloutir le fleuve lancé derrière vous par votre adversaire.
David nous fait part de ses expériences dans le psaume 34, et il rend témoignage de la bonté, de la fidélité, de la puissance de l’Éternel envers les siens : « Le malheur atteint souvent le juste, mais l’Éternel l’en délivre toujours. » (v.20)
Nous savons à combien de dangers David fut exposé, combien d’épreuves il a traversées, combien de larmes il a versées, et combien souvent son ennemi direct, le roi Saül, a lancé un fleuve destructeur derrière lui. Mais Dieu veillait et protégeait son serviteur David. Il en sera de même pour vous.
L’apôtre Pierre stimule notre foi en nous rappelant que « le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux » (2 Pierre 2.9). Cette promesse est vraie pour vous aussi.
Ainsi, nous le voyons dans notre texte d’aujourd’hui, Dieu peut à son gré recourir à toutes sortes d'interventions surnaturelles en faveur d’Israël, et dans ces temps apocalyptiques, il se chargera de détourner les flots de haine et de malveillance déversés sur son peuple. La Terre d'Israël n'est-elle pas d'ailleurs dès aujourd'hui, aux yeux de beaucoup, une terre de miracles ? Ce qui se passe à notre époque est le gage de l'intervention future de Dieu en faveur de son peuple ancien. Israël échappera donc aux tentatives d'extermination du dragon. Aussi la colère du diable cherchera-t-elle à s'assouvir sur d’autres victimes.
Une haine reportée
Il est écrit :
« Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus. » (12.17)
« Au reste de sa postérité... » De qui s'agit-il ? En Apocalypse 12, la femme n'a enfanté qu'un fils, qui fut enlevé auprès du trône de Dieu. Mais ce fils avait été désigné d'avance comme « la postérité de la femme ». Dans le jardin d’Éden l’Éternel dit au serpent :
« Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité [Christ]: celle-ci t'écrasera la tête [allusion au triomphe de Christ à la croix], et tu lui blesseras le talon [les souffrances de Christ à la croix par lesquelles le Fils de Dieu a triomphé de Satan]. »
Paul nous donne aussi un éclairage au sujet de cette postérité en parlant des promesses de l’Éternel à Abraham :
« Les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ » (Galates 3.16) ; et encore :
« Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi. » (Galates 4.4)
Christ a paru comme le « premier-né de plusieurs frères » (Romains 8.29). Qui sont donc ces « plusieurs frères » ? L’Écriture parle de la descendance de Dieu, associée à Christ en vertu de son œuvre expiatoire à la croix :
- les croyants de l’Église ou rachetés de la nouvelle alliance. Il est écrit : « Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. » (Romains 8.14-17)
- Sont également inclus dans l’expression « plusieurs frères », les croyants de la grande tribulation ou martyrs du règne de l'Antéchrist.
La vocation de la « postérité de la femme », savoir l'écrasement de la tête du serpent, avait été précisée en Éden, ainsi que nous l’avons dit. La plus grande victoire de Christ a été remportée à la croix, lorsqu'il a jugé le prince de ce monde. Jésus a dit :
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors... » (Jean 12.31)
En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir. La mort de Christ est le moyen par lequel Dieu a accompli définitivement cette promesse faite au moment de la chute dans le jardin d’Éden.
Notez bien que le mode d’attaque perfide du serpent se retrouve dans les manœuvres astucieuses et dans la noire trahison qui ont conduit Jésus à la croix. Mais c’est précisément par cette mort sanglante qu’a été brisée pour toujours la puissance du prince de ce monde. Écoutez les hymnes de triomphe entonnés par les apôtres. Paul d’abord :
« Il [Christ] a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. » (Colossiens 2.15)
Jean ensuite :
« Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3.8)
Nous ne nous lassons pas de le proclamer : c’est à la croix que Christ a remporté la grande, la suprême victoire. Cette œuvre grandiose de Jésus, œuvre enfouie dans l’obscurité, couverte du mépris des sages et des religieux, jusque dans nos paroisses, est en réalité le grand coup d’épée décisif. Elle est le glaive flamboyant avec lequel Jésus barre la route à Satan.
Précisons encore ceci : la vocation de la postérité de la femme se réalise au travers d'un continuel état de guerre entre Dieu et le diable. C’est pourquoi, il me semble difficile de rapporter les paroles de Genèse 3.15 plus haut et que l’Éternel a adressées au serpent, uniquement à Jésus-Christ et à son œuvre. Elle concerne toute la postérité de la femme – les enfants de Dieu – qui lutte contre Satan ; une postérité souvent blessée, mais finalement triomphante.Toutefois, ne l’oublions jamais, cette postérité fidèle n’atteindra elle-même ce but glorieux, et n’accomplira la tâche qui lui est départie que par Celui qui mérite seul, dans le sens absolu, le nom de postérité de la femme, notre Seigneur Jésus-Christ.
Dès lors, Christ assure aux siens une victoire quotidienne sur le diable; l’Église est appelée à « marcher… sur toute la puissance de l'ennemi ». Déjà, Jésus avait dit à ses disciples :
« Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. » (Luc 10.19).
Rejetons vigoureusement tout esprit négatif, et bannissons toute parole défaitiste. Ce serait faire trop d’honneur à notre ennemi qui est vaincu. Trop de croyants donnent en quelque sorte un chèque en blanc à l’ennemi, en parlant toujours de ses œuvres, de ses attaques, de ses prétendues victoires, au lieu de proclamer, de confesser la victoire de Christ. Apprenons à parler le langage de la foi. Apprenons à parler comme Jésus parlait.
L'ultime victoire de cette guerre contre Satan aura lieu au jour où le Dieu de paix écrasera notre adversaire sous nos pieds, lorsque la postérité de la femme participera tout entière à l’écrasement de Satan. L’apôtre Paul écrit aux Romains : « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds » (Romains 16.20) ; Et nous lisons dans l’Apocalypse : « Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. » (19.19-20-3)
C'est donc bien en vain que le diable, en Apocalypse 12, s'acharne contre « le reste de la postérité de la femme » ; il voudrait retarder sa propre défaite, mais il lutte pour une cause perdue d'avance.
Apocalypse 12.17 fait allusion à la catégorie de croyants citée plus haut, à ces rachetés que Daniel appelle les saints du Très-Haut qui seront alors livrés à la colère du dragon, les martyrs de la grande tribulation. Le prophète Daniel déclare :
« Il [une allusion au grand dictateur de la fin des temps] prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » (7.25)
Et Jean écrit dans l’Apocalypse :
« Il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. » (13.7)
Il est dit encore :
« Toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom, et son tabernacle, et ceux qui habitent dans le ciel. » (Apocalypse 13.4-6)
II faut remarquer que Satan s'attaquera à l'ensemble des rachetés de cette période, sans faire de distinction de nationalité. Cette époque sera à la fois tragique et glorieuse; tragique parce que Dieu permettra alors l'apparent triomphe de Satan sur les saints, le dragon ayant le pouvoir de les attaquer dans leur corps mais non dans leur âme. Jésus dit à ce sujet :
« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne. » (Matthieu 10.28)
Mais cette époque sera glorieuse, parce que le sang des martyrs n'est jamais et ne sera jamais versé sans qu'il ne devienne une semence de vie pour le peuple de Dieu dans le monde.
A la fin, les vaincus apparents seront les vainqueurs.
Je conclue en vous citant les paroles de l’apôtre Paul dans son épître aux Romains (8.35-39) :
« Qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ? selon qu'il est écrit: C'est à cause de toi qu'on nous met à mort tout le jour, qu'on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur. »
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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