L’ESPRIT DE LA PRÉDICATION

 

L’ESPRIT DE LA PRÉDICATION

 

          « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Moi-même j'étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2.1-5)

 

 

Le code de la prédication

 

          Ce texte vise tout l'esprit du ministère, mais en particulier le ministère de la parole. Pour être complet, il faut ajouter que ce ministère de la parole n'est pas complet de par lui-même, quand le prédicateur a donné sa prédication, mais seulement quand la prédication a été accompagnée d'une démonstration et de puissance et d'Esprit (1 Corinthiens 2.4)

          D'ailleurs, le ministère de la parole doit s'exercer tant en particulier qu’en public, selon Actes 20. 20 : « Vous savez que je n'ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n'ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons... » Toutefois, le sujet que nous voulons traiter concerne plus spécialement la prédication publique .Ce texte est le code spirituel du prédicateur en public.

 

 

L’objet de la prédication

 

          Annoncer le témoignage de Dieu. Il faut noter que la prédication est moins un exposé systématique de doctrine qu'un témoignage de la puissance régénératrice et sanctificatrice de la Parole. Jésus dit : « C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. » (Jean 6.63)

 

 

Forme et moyen de la prédication

 

          L’Écriture souligne qu'il ne s'agit pas d'une supériorité de langage ou de sagesse. Il ne s'agit pas non plus d'une exposition de dons naturels. La supériorité de langage tourne les regards et la pensée des auditeurs vers la qualité du canal employé par Dieu. Quand il est question de la supériorité de sagesse, "les discours persuasifs de la sagesse", c'est de la sagesse humaine qu'il s'agit, sorte d'expression de la pensée philosophique de l'orateur. Donc, pas de supériorité de langage ou de sagesse, mais démonstration d'Esprit et de puissance tant sur le plan de la nouvelle naissance que sur celui des manifestations de puissance.

          En tout cas, la vraie prédication comporte toujours un grand contraste entre le message divin et le messager (faiblesse, crainte, grand tremblement...) Le message est la bonne nouvelle de la puissance de Dieu :

          « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage? où est le scribe? où est le disputeur de ce siècle? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » (1 Corinthiens 1.18-25)

          « … afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2.5)

          Pour parvenir à ce but, la prédication utilise le langage humain. Il ne s'agit pas d'un langage qui puise ses sources dans la connaissance ou la sagesse humaine, mais d'un langage imprégné de la puissance persuasive du Saint-Esprit et de la présence de Dieu. Il y a donc lieu d'envisager à la fois, la forme et le fond du message.

 

 

La forme de la prédication

 

          Elle n'est et ne doit être qu'un moyen. Elle ne doit jamais être un but. Dès que le moyen tend à devenir le but, il devient source d'idolâtrie et du même coup, il devient condamnable. En effet, l'attention de l'auditeur est plus tournée vers la perfection de la présentation que vers le message lui-même. Pour que ce message soit compris, sa présentation doit être simple, claire, précise, débarrassée de toute frivolité. Ainsi la pensée de l'auditeur reste toujours fixée sur le message lui-même.

 

          Le prédicateur devra constamment s'efforcer de présenter son message d'une façon claire pour que chaque personne de l'auditoire puisse le comprendre. Une phrase courte et précise vaut mieux qu’une phrase longue. Mieux valent deux phrases qu'une seule. Éviter aussi les citations qui ne sont que des bavardages littéraires. Et si vous avez l'occasion de donner deux citations bibliques dont le sens soit identique, choisissez la plus claire et la plus suggestive; et abandonnez l'autre.

 

          Ne fatiguez pas l'auditoire par des clichés traditionnels.

 

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