LES CANDIDATS A L’ELYSEE PARLENT
DE LEUR RAPPORT A LA RELIGION
Hier...
Le roi Hérode, surnommé « le Grand », ignorait les prophéties de l’Écriture concernant le lieu de naissance du Messie. Il dut s’informer auprès des principaux sacrificateurs et des scribes. Craignant de perdre son « trône », il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous se trouvant à Bethléhem et dans tout son territoire.
Hérode Antipas, fils d’Hérode le Grand, ne voyait en Jésus qu’un faiseur de miracles. Il se moqua de lui et le traita avec mépris.
Pilate ne voyait rien de coupable en Jésus ; ce qui ne l’empêcha pas de livrer « cet homme » (Luc 23.14) aux Juifs pour qu’il soit crucifié !
Hérode Agrippa Ier, petit-fils d’Hérode le Grand, et neveu d’Hérode Antipas, maltraita quelques membres de l’Église de Jérusalem, et il fit mourir par l’épée Jacques, frère de Jean.
Le gouverneur Festus parlait d’ « un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant » (Actes 25.19).
Aujourd’hui…
Dans le cadre d’entretiens accordés à une revue catholique, les candidats à la présidentielle ont confié leur conception de la religion chrétienne et ont évoqué leur rapport à la figure de Jésus-Christ.
« Qui est Jésus, pour vous ? » C’est la question qu’a posée la revue catholique « Mission » aux prétendants à l’Élysée, pour un numéro spécial paru le mardi 29 mars, dont les réponses ont été rapportées dans Le Monde. Les candidats à la présidentielle étaient invités à évoquer leur rapport à la religion ainsi qu’à la figure de Jésus-Christ.
Voici les extraits de l’article publié par SudOuest.fr avec AFP, le 31 mars 2022. Certains voient en Jésus « le personnage politique ».
« Si parmi les candidats, les conceptions sont différentes, beaucoup retrouvent en Jésus, un peu d’eux-mêmes. « Jésus ? Il serait écolo aujourd’hui, c’est certain ! », lance l’écologiste Yannick Jadot. Son concurrent Jean-Luc Mélenchon y voit tout autant une figure politique. Si je voulais être taquin, je retiendrais dans Jésus la figure subversive. Il embrasse la conflictualité pour créer la conscience. » Emmanuel Macron est resté quant à lui sur une vision très abstraite, parlant de « la transcendance » ou de Saint Augustin. »
D’autres candidats ont un regard différent sur Jésus. L’article poursuit : « Anne Hidalgo voit un « héros un peu solitaire et visionnaire » dans la figure de Jésus-Christ. Il était doté, selon la maire de Paris d’une « capacité singulière à trouver les bons mots pour rassembler et s’adresser à ses contemporains » en se gardant de « la haine ».
Un repère moral, religieux et spirituel ? Pour Marine Le Pen, Jésus « est l’homme du « sacrifice par amour », rapporte SudOuest ; « tout le monde n’a pas vocation à sauver les hommes, évidemment ! Mais on peut sauver son pays par le sacrifice consenti de sa propre vie », confie-t-elle, visiblement inspirée ».
Qu’en est-il de l’enseignement et des œuvres de Jésus ? Nous citons encore SudOuest : « Certains prétendants à l’Élysée font référence à des paroles ou à des gestes de Jésus, rapportés par les Saintes Écritures. « Sans l’enseignement du Christ, la France ne pourrait être laïque », affirme la candidate du Rassemblement national. Pour Eric Zemmour, Jésus a établi « une différence entre le spirituel et le temporel » à la différence du judaïsme pour lequel, soutient-il, « la religion est avant tout un ordre social », et de l’islam, qui « est un retour en arrière par rapport à la grande transgression chrétienne ». Nicolas Dupont-Aignan, lui, évoque le miracle du paralytique guéri par Jésus. « J’ai trouvé que cela correspondait tout à fait à la réalité de la France », a-t-il expliqué. »
Et l’article de conclure : « Les prétendants à l’Élysée ont ainsi joué le jeu, ne cachant pas leur foi ou leur absence de foi. Anne Hidalgo s’est dite « agnostique », mais « persuadée que la spiritualité est nécessaire pour accepter notre condition humaine ». Valérie Pécresse s’est dite « catholique », « profondément laïque » et reconnaissant des « doutes et questionnements » [...] Yannick Jadot a déclaré avoir « fait (son) catéchisme ».
Comment ne pas penser à cette parole de l’Écriture : « Ils rencontrent les ténèbres au milieu du jour, ils tâtonnent en plein midi comme dans la nuit » (Job 5.14) ? Et encore : « Il [Dieu] verse le mépris sur les grands; il relâche la ceinture des forts… Il donne de l'accroissement aux nations, et il les anéantit; il les étend au loin, et il les ramène dans leurs limites. Il enlève l'intelligence aux chefs des peuples, il les fait errer dans les déserts sans chemin; ils tâtonnent dans les ténèbres, et ne voient pas clair; il les fait errer comme des gens ivres. » (Job 12.21, 23-25)
Ô Jésus, que ton règne vienne ! Oui, amen ! Viens, Seigneur Jésus !
Paul BALLIERE
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