L’AUTORITÉ DE LA PRÉDICATION
L'autorité n'est pas l'autoritarisme, elle ne vient pas d'en bas, mais d'en haut. Elle n'est fondée ni sur la robe pastorale, ni sur le rabat, ni sur le costume noir, ni sur la barbe, ni sur le titre de pasteur, ni sur les éclats de voix. Gardons-nous de la peste d'introduire un feu étranger sur l'autel.
L'autorité repose sur le fait que le prédicateur a un cœur réellement pur, une oreille vraiment sensible à la voix de Dieu, une bouche qui parle, non de son propre fond, mais de ce que lui révèle Dieu, de ce qu’il a expérimenté. L'autorité vient de ce qu'au moment de la prédication il est en pleine harmonie d’âme, en pleine intimité d'esprit avec Jésus-Christ.
Quel est l'état d' âme qui permet le mieux aux prédicateurs la démonstration d'Esprit et de puissance ?
a) La révélation de sa faiblesse naturelle et une véritable humilité qui le rendent disponible entre les mains de Dieu. « Qui suis-je pour transmettre un tel message ? » L' œuvre que nous avons à faire doit être l’œuvre du Saint-Esprit passant librement au travers de nous.
b) La foi. C'est elle qui nous donne l'assurance que si Dieu veut se servir de nous et que si nous le laissons se servir de nous comme il le veut, le message que nous porterons de sa part portera beaucoup de fruits :
« Jésus leur répondit: L’œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. » (Jean 6.29) Voyez aussi Hébreux 11.1-30)
c) La prière. Elle rend l'homme disponible à Ia volonté de Dieu et décide Dieu à ouvrir les écluses des cieux.
d) La plénitude du Saint-Esprit. Elle confère la liberté dans l'expression du message divin. Elle charge le message d'un dynamisme persuasif qui fait en quelques mots, ce que le langage le plus raffiné ne peut réaliser. Elle établit le plein contact entre le cœur de Dieu et celui des auditeurs. Comment déverser un message brûlant sur l'auditoire si le prédicateur n'a pas été inondé de feu quelques instants auparavant. Prenez feu et votre auditoire s'enflammera. Avant de parler, il faut non seulement avoir été un jour baptisé du Saint-Esprit, mais avoir reçu une onction toute fraîche du Saint-Esprit, dans les moments qui précèdent la prédication. C'est quand le métal est en fusion qu'il est vraiment rempli de feu et malléable au gré du fondeur.
Le prédicateur n'est pas un conférencier qui disserte sur le passé ou sur l'avenir, mais un témoin de Christ qui apporte aux pécheurs perdus la révélation de leur drame d'aujourd'hui et la bonne nouvelle du salut pour aujourd'hui.
Le prédicateur ne dispose que d'une demi-heure (?) pour amener les pécheurs à être sauvés. Il échoue s’il ne les amène pas à choisir le Sauveur et le salut « ici » et « maintenant ». Il faut que l’auditoire soit libéré du joug de Satan, qu'il découvre sa misère, son salut, et la vie éternelle sans aucun retard. Son salut est urgent, il est absolument nécessaire qu'il se décide maintenant pour réaliser cette œuvre de communication de vie, cet enfantement à la vie divine et éternelle ; le message devra très sérieusement être préparé. Jamais le prédicateur ne devra se contenter d'un pieux bavardage. Il ne devra tolérer aucune paresse, ni aucun laisser-aller. Sa prédication sera à la, fois technique et spirituelle. La préparation spirituelle ne peut se faire que sur les genoux.
Jamais un pieux bavardage ne suffira à conduire une âme à une vie pleinement délivrée, ni même à crier grâce et à croire à l’efficacité immédiate du sacrifice de la croix. Il s'agit d'une bataille dramatique entre le ciel et l’enfer dans le cœur de l'homme. Il faudra donc une préparation intensive, une préparation directe et spirituelle. (A Verdun en 1918, les préparations durèrent jusqu'à 72 heures avant de déclencher l'assaut à l'heure H).
Il y a paresse quand au lieu de réfléchir ou d'écrire, on trouve toujours quelque chose d'autre à faire.
Il y a paresse quand sous prétexte de prier, la prière, au lieu d'être une concentration de foi sur Christ, n'est pour nous qu'une vague rêverie.
Il y a paresse quand on se ment à soi-même. Si je n'ai pas le temps de préparer techniquement ma prédication, il me faudra la préparer deux fois plus par la prière.
Un mot d’ordre
Vide-moi, purifie-moi, esprit, âme, corps, vie, lèvres ; utilise-moi, remplis-moi.
Deux parties sont spécialement importantes dans la prédication : l'entrée en matière. Elle doit être simple, vraie ; elle ne doit comporter rien de factice, ni d'affecté, ni d'artificiel, ni de pédant ; elle doit nous mettre en contact avec l'auditoire et si elle doit mettre l'auditoire en présence de Dieu par le Saint-Esprit, elle doit simple et sérieuse. Elle ne doit pas être solennelle, mais empreinte de la chaleur de la vérité. L'auditoire doit comprendre qu'il n’est pas réuni pour entendre les conceptions d'un homme, mais la pensée de Dieu. Il doit aussi comprendre que pour la recevoir, chaque auditeur doit mettre son cœur et sa conscience à nu devant Dieu.
Résumé
Être dans une attitude d'âme vraie, ne comportant rien d’artificiel, rien qui ressemble à la parade du camouflage ; être simplement un écho de la voix de Dieu, une voix qui crie dans le désert. L'obsession du prédicateur tandis qu'il apporte son message, doit être la suivante : « Il faut qu'il règne, il faut que Dieu gagne, il faut qu'il croisse et que je diminue, il faut que les perdus aiment Jésus-Christ et que les sauvés l'aiment encore plus ».
Pour nous prédicateurs, il nous faut nous consacrer entièrement à Jésus-Christ, n'obéir qu'à sa voix et à celle du Saint-Esprit, ne plus voir que Jésus seul. Que notre message ne donne jamais une impression de contrainte ou d'exagération, mais une impression de vérité, de charité, de force et de douceur. Nous ne sommes plus à nous-mêmes ; que nos auditeurs, après avoir entendu, en arrivent à dire : « Nous irons avec vous car nous avons appris que Dieu est avec vous ». (Zacharie 8.23)
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire