LE TEMPS DE LA GRÂCE AVANT L’ANTICHRIST
« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. » (Apocalypse 13.1)
Ce verset fait allusion à l’apparition de la Bête, et à la description de son activité sinistre et effrayante.
Je voudrais faire une première remarque. Le verset déclare : « … sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. »
Il y a là une espèce d’anomalie – et je vais m’expliquer. Les diadèmes indiquent les prétentions de la Bête à la domination ; une domination planétaire, universelle. Or, ces diadèmes ne sont pas sur les têtes – ce qui paraîtrait plus normal – mais ils sont sur les cornes. Qu’est-ce que cela signifie ? La Bête exercera-t-elle son pouvoir par la force – symbolisée par les cornes – plus que par l’intelligence – les têtes ? C’est ce que semble nous montrer la Parole de Dieu. Le règne de la Bête s’appuiera sur la violence, dont elle sera la glorification. Ce sera une époque terrifiante ! Les diadèmes figurent tout l’orgueil et la force animant le dictateur mondial, qui se manifesteront dans un pouvoir royal. Quant aux noms de blasphèmes ils sont le témoignage de sa révolte acharnée contre Dieu, et de sa prétention de prendre la place de Dieu.
Les noms de blasphèmes sur les sept têtes de la Bête signifient que celle-ci emploiera son intelligence, et même ses intelligences, surtout à blasphémer. Il faut entendre par là non de vulgaires jurons ; mais des doctrines, des courants de pensées, et un mode de vie offensant Dieu, le bafouant et l’insultant, se révoltant contre lui, tout ce dont l’enfer sera capable en la matière.
Voici maintenant une pensée diamétralement opposée. Auparavant, j’ouvre une parenthèse : lorsque le Seigneur viendra établir son règne, il déploiera toute sa puissance divine pour triompher de la « Bête », l’Antichrist. La Bible dit de Jésus :
« Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues d'un fin lin, blanc, pur. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d'une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel: Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands. Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète, qui avait fait devant elle les prodiges par lesquels il avait séduit ceux qui avaient pris la marque de la bête et adoré son image. Ils furent tous les deux jetés vivants dans l'étang ardent de feu et de soufre. Et les autres furent tués par l'épée qui sortait de la bouche de celui qui était assis sur le cheval; et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. » (Apocalypse 19.13-21)
Christ déploiera donc toute sa puissance pour punir les habitants de la terre et pour triompher de la Bête et du faux prophète ! Peut-on imaginer une telle scène ? A ce sujet, Paul a écrit, dans sa seconde lettre aux Thessaloniciens :
« Et alors paraîtra l'impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu'il anéantira par l'éclat de son avènement. » (2.8). Je ferme cette longue parenthèse.
Mais pour les siens, Jésus régnera avec douceur. Il est venu comme le Sauveur, doux et humble de cœur. Il reviendra comme le roi régnant avec douceur. L’Évangéliste Matthieu rappelle les paroles du prophète Zacharie :
« Dites à la fille de Sion: Voici, ton roi vient à toi, plein de douceur, et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse. » (21.5)
Satan prépare – pour sa perte – le règne de l’Antichrist. Dieu, lui, prépare pour sa gloire et son triomphe le règne de son Christ. Dans cette perspective, tressaillons de joie... Comme on le fait en allant au devant d’un monarque aimé et attendu, qui s’approche enfin.
« Ton roi vient » : Jérusalem avait eu des rois, mais aucun d’entre eux n’était son roi dans le sens vrai de cette expression : c’est-à-dire le roi promis de tout temps par l’Éternel, celui dont le règne se confond avec le règne de Dieu, ici-bas.
« Plein de douceur » : quelle opposition entre Jésus, le Souverain le roi des rois, le Seigneur des seigneurs, et les rois de la terre, en particulier le dictateur mondial des temps de la fin ! Non seulement Christ est juste et puissant, mais il est plein de douceur.
Il y a donc un abîme entre les deux règnes à venir : l’un brutal, violent, diabolique, et éphémère ; l’autre doux, débonnaire, glorieux et divin.
Amis chrétiens, nous participerons à ce règne. Nous reviendrons et régnerons avec Jésus. En attendant, nous soupirons après la première phase de son retour. « Moi, Jésus », dit-il « j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin... Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. » (Apocalypse 22.16 et 20) Nous nous joignons à l’apôtre Jean pour dire : « Amen! Viens, Seigneur Jésus! »
Dix cornes et sept têtes
En lisant la description faite par Jean, nous ne pouvons pas manquer de faire un rapprochement avec les bêtes féroces vues par le prophète Daniel en vision. Vous retrouverez le récit de ces visions dans les chapitres 2 et 7 du livre de Daniel. Il nous est dit dans la Parole de Dieu que ces bêtes représentaient des Empires. Ne soyons pas étonnés de cela. Aucune image ne peut mieux exprimer la nature profonde des Royaumes de la terre. D’ailleurs, n’ont-ils pas aimé, à toutes les époques, se représenter eux-mêmes, dans leurs emblèmes, sous la forme non d’un animal pacifique, mais d’une bête de proie, tels que l’aigle, le lion… Et en cela, ils n’ont pas tort, malheureusement ! Ne se nourrissent-ils pas de la chair et du sang des peuples ? Leur soif de domination et de conquêtes n’est jamais apaisée. Ils naissent puis disparaissent dans des flots de sang ! La Bête féroce vue par Jean représente un Empire le plus terrible qui ait jamais paru : celui des derniers temps.
« Une bête qui avait dix cornes et sept têtes... », écrit l’apôtre. Les cornes apparaissent avant les têtes parce que la bête sort de la mer, et que, par conséquent, ses cornes sont visibles les premières.
La description de cette bête qui monte de la mer perd son caractère énigmatique si nous la comparons aux visions du prophète Daniel auxquelles je faisais allusion, il y a quelques instants. En effet, l’étude de la prophétie de Daniel nous conduit à voir dans la statue du chapitre 2 et dans les quatre animaux du chapitre 7 les symboles des Empires qui se sont succédé dans l’antiquité. Les matériaux de la statue (chapitre 2 de Daniel) et les animaux (chapitre 7) se présentent ainsi :
La tête d’or et le lion : c’est l’Empire de Babylone.
La poitrine d’argent et l’ours : c’est l’Empire des Mèdes et des Perses.
Le ventre et les cuisses d’airain, et le léopard : c’est l’Empire grec d’Alexandre
Les jambes de fer, les pieds d’argile et de fer, et l’animal terrible, épouvantable, extraordinairement fort, et qui avait de grandes dents de fer, une sorte de monstre : c’est l’Empire romain.
Dans les deux visions évoquées par Daniel, le quatrième Empire se distingue par de très singulières caractéristiques ; il allie la force du fer à la fragilité de l’argile. Il se divisera d’abord en deux (les deux jambes de la statue), puis en dix (les dix orteils de la statue, les dix cornes du monstre). Voici ce que nous lisons dans l’Écriture :
« … ses jambes, de fer; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile...Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l'argile. Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. » (2.33, 41, 42)
Comparons avec ce que nous lisons un peu plus loin au chapitre 7 de Daniel, verset 24 : « Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. »
Ce royaume sera plus cruel et plus terrible que les précédents. Il est écrit :
« Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes… Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. » (Daniel 7.7, 24)
De plus, un roi doté d’un pouvoir exceptionnel de séduction doit surgir en son sein et s’élever contre le Très-Haut jusqu’au moment où, parvenu au sommet de sa puissance et devenu le maître absolu de tous les habitants de la terre, il sera frappé par le ciel. C’est alors que le règne du Fils de l’homme, notre Seigneur Jésus-Christ, s’instaurera ici-bas. Voici ce que déclare à ce sujet la Parole de Dieu :
« Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance… Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux, jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume. Il me parla ainsi: Le quatrième animal, c'est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera. » (Daniel 7.8, 20-23)
Et encore, Daniel 2.34-35, et v .44 :
« Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l'argile, l'airain, l'argent et l'or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s'échappe d'une aire en été; le vent les emporta, et nulle trace n'en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre… Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. »
Au chapitre 7.11, 26 :
« Je regardai alors, à cause des paroles arrogantes que prononçait la corne; et tandis que je regardais, l'animal fut tué, et son corps fut anéanti, livré au feu pour être brûlé… Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais. »
Nombreux sont les croyants qui se contentent de quelques versets de la Parole de Dieu, de quelques promesses qui puissent les soutenir, les consoler, les fortifier dans les moments difficiles de leur vie. Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire. Mais il n’y a pas que le Psaume 23 dans la Bible ! Si mes parents m’avaient écouté, enfant je n’aurais mangé que des frites. Heureusement qu’ils m’ont dispensé une nourriture variée et équilibrée. Vous comprenez ? Si Dieu nous a laissé toute sa Parole, c’est qu’il avait ses raisons. La Bible contient des choses simples, et des choses plus difficiles à comprendre. Mais nous avons besoin de toute la Parole que Dieu nous a adressée. Pensez-vous que Dieu nous ait parlé en vain ? Nous devons sonder toute la Parole de Dieu. Sinon, pourquoi le livre de Daniel, pourquoi l’Apocalypse, pourquoi certaines épîtres de l’apôtre Paul dans lesquelles, comme dit Pierre, « il y a des points difficiles à comprendre »… ? Jésus lui-même n’a-t-il pas prophétisé les temps de la fin, n’a-t-il pas fait lui-même allusion au prophète Daniel et à l’abomination qui s’établira en lieu saint ? Mes amis, nous avons besoin de comprendre en quels temps nous sommes, ce qui se met en place dans le monde, pour savoir ce que nous devons faire, ce que nous devons être, pour tenir bon jusqu’au retour de Jésus, et être prêts pour le jour de son avènement.
Revenons à la prophétie de Daniel. Lorsque le quatrième royaume et son chef seront détruits, Christ régnera. Le prophète écrit :
« Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit…Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront. »
Voilà, mes frères et sœurs, la perspective glorieuse des enfants de Dieu ! Le monde, lui, mûrit pour le chaos final et le jugement de Dieu ; nous, nous avançons vers le règne glorieux de Christ ! Même si nous devons traverser des temps de plus en plus difficiles, portons les regards de notre foi vers Jésus ; voyons-le, contemplons-le par la foi comme Celui qui est couronné de gloire et d’honneur et serrons sur notre cœur., cette exhortation de l’apôtre Pierre :
« … quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu… nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix. Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut… Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. » (2 Pierre 3.11-18)
J’attire maintenant votre attention sur un point très important : les révélations données à Daniel n’ont pas toutes trouvé leur accomplissement maintenant encore. Les trois premiers Empires dont nous parlions, se sont succédé. Lorsque Jésus est né à Bethléhem, le quatrième Empire (Rome) était au Zénith de sa puissance. Au premier siècle de l’ère chrétienne, l’Empire romain était encore à l’apogée de sa gloire. Mais comme nous l’avons vu, il a allié la force du fer à la fragilité de l’argile. Plus tard (et il est bon de considérer l’Histoire pour découvrir l’authenticité et la véracité de la Parole de Dieu), il se divisa en Empire romain d’Occident et Empire romain d’Orient (les deux jambes de la statue). Cependant les dix royaumes prédits dans Daniel (les dix cornes) n’ont pas surgi de l’Empire romain décadent, pas plus que l’autorité despotique préfigurée par la petite corne arrogante de Daniel 7 : « Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance...Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. Un autre s'élèvera après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois. Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps. » (v.8, 24-25)
Le temps de la grâce, un sursis donné à l’humanité
Dieu accorde, semble-t-il, un long sursis à l’humanité. La prophétie de Daniel s’interrompt avant que l’Histoire du monde n’entre dans sa phase ultime. Cette interruption dans le déroulement prévisible des événements permet à l’humanité de saisir la grâce de Dieu, fruit de l’œuvre expiatoire de Christ sur la croix.
C’est sous ce quatrième Empire féroce de Rome, que Dieu a dressé la croix sur le mont Golgotha, et donné son Fils unique pour le salut du monde ; la croix de son amour, la croix de sa grâce, la croix de son pardon.
Dès avant la fondation du monde, Dieu avait prévu ce temps où son salut serait offert à tous les hommes. Il avait prévu le temps de l’Église, le temps où le Saint-Esprit habiterait le cœur. des croyants. La Bible dit :
« En lui [Jésus] Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui » (Éphésiens 1.4). L’apôtre Pierre déclare que nous avons été rachetés par le sang précieux de Christ « comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde » (1 Pierre 1.19-20).
Cependant, Dieu n’a pas instruit pleinement les prophètes de l’Ancien Testament en ce qui concerne cette longue interruption dont nous parlons ici. Pourtant ces prophètes ont eu la vision de l’humiliation et de la gloire de Christ, mais sans comprendre qu’un long intervalle séparerait les deux venues de Christ. A ce sujet Pierre écrit :
« Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. » ( 1 Pierre 1.10-11)
Que de fois les disciples ont montré, au cours de la vie terrestre de Jésus, qu’ils s’attendaient à l’établissement imminent de son règne ici-bas. Au sortir de temple, ils sont venus en particulier faire cette question à Jésus:
« Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » (Matthieu 24.3)
Juste avant son ascension, Jésus déclare à ses disciples qu’ils seraient baptisés du Saint-Esprit. « Alors les apôtres réunis lui demandèrent: Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d'Israël ? Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. » (Actes 1.6-7)
Les disciples ne se doutaient pas que Dieu voulait donner auparavant aux païens la possibilité de saisir la grâce de Jésus-Christ. Après la Pentecôte, Pierre proclama cette grande vérité dans plusieurs de ses discours.
Et c’est à l’apôtre Paul que Dieu devait révéler ce que l’apôtre appelle dans son épître aux Éphésiens 3.9 « le mystère caché de tout temps en Dieu ». « Ce mystère », écrit encore l’apôtre, « c'est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l'Évangile. » (Éphésiens 3.6)
Si Dieu a caché à ses serviteurs de l’ancienne alliance le grand fait de toute cette longue période de la grâce, il n’a pas non plus jugé bon de les informer des événements politiques et religieux des vingt siècles de l’ère chrétienne (dissolution de l’Empire romain, obscurantisme du Moyen-Âge, époques de la Renaissance, de la Réforme, de la Révolution industrielle, des missions, de la traduction de la Bible, de son impression, de sa large diffusion, de l’évangélisation des masses, et de l’âge atomique).
Cependant, si le moment du retour de Christ ne peut être fixé avec précision, les signes précurseurs en sont révélés d’avance à nous, lecteurs de la Parole de Dieu, afin, je le répète, que nous reconnaissions les temps dans lesquels nous vivons.
Les chapitres 2 et 7 de Daniel annoncent donc des événements qui ne se réaliseront pleinement que beaucoup plus tard, d’où leur importance pour l’étude du chapitre 13 de l’Apocalypse. Car la trame de la prophétie s’est prolongée, invisible pendant 2500 ans (depuis Daniel jusqu’à aujourd’hui) pour trouver sa confirmation dans les événements du XX° siècle et du début du XXI°… événements décrits dans l’Apocalypse.
Avant de conclure, je partage avec vous deux pensées :
La première : puisque nous sommes encore dans l’interruption de la prophétie avec le temps de la grâce, proclamant partout la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Cette responsabilité n’est pas l’affaire exclusive des serviteurs de Dieu ! Certes Paul parlait du ministère qu’il avait reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20.24) ; mais c’est aussi la responsabilité de chaque chrétien. Nous le savons. Que Dieu fasse de chacun de nous un pêcheur d’hommes !
La seconde pensée : ce temps de la grâce n’est pas seulement un temps de patience divine à l’égard du monde, mais aussi à l’égard de l’Église. N'avez-vous jamais été étonnés de lire ce que l’apôtre Pierre écrit à des chrétiens :
« Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3.9)
Et il ajoute au verset 18 : « Croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A lui soit la gloire, maintenant et pour l'éternité ! Amen ! »
Paul BALLIERE
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