LE DIEU DE LA BIBLE EST UN DIEU QUI PARLE
Dès la Création et dans toute l'histoire de son peuple, Il Se révèle
en parlant.
Il dit... et du néant surgit l'univers (Genèse 1. 3, 6, 9, etc.).
Jean déclare au sujet de Christ qui s'incarne pour nous sauver en nous révélant le Père : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... Et la Parole a été faite chair » (1. 1, 14).
Le Seigneur, qui est lumière et amour (1 Jean 1. 5 ; 4. 8), prend plaisir à se faire connaître à ses créatures. Il exprime sa nature, ses pensées, sa volonté, ses plans. Il explique son œuvre passée et présente, il annonce ses futures actions et son triomphe final.
Notre Dieu ne reste pas muet, comme les idoles des païens anciens et modernes (1 Corinthiens 12.2 : « Vous savez que, lorsque vous étiez païens, vous vous laissiez entraîner vers les idoles muettes, selon que vous étiez conduits »). La Bible est pleine d'ironie sur ce point :
« Ils versent l'or de leur bourse, et pèsent l'argent à la balance ; ils paient un orfèvre pour qu'il en fasse un dieu, et ils adorent et se prosternent. Ils le portent, ils le chargent sur l'épaule, ils le mettent en place, et il y reste ; il ne bouge pas de sa place ;
puis on crie vers lui, mais il ne répond pas, il ne sauve pas de la détresse » (Esaïe 46. 6-7).
Il ne répond ni ne sauve ! Voilà la caractéristique du faux dieu. Sur le Carmel, les prophètes de Baal avaient été mis au défi par Élie d'obtenir une réponse de leur divinité. « Ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu'à midi, en disant Baal, réponds-nous ! Mais il n'y eut ni voix ni réponse... A midi, Élie se moqua d'eux, et dit : Criez à haute voix, puisqu'il est dieu. Il pense à quelque chose, ou il est occupé, ou il est en voyage ; peut-être qu'il dort, et il se réveillera... Mais il n'y eut ni voix, ni réponse, ni signe d'attention » (1 Rois 18.26-29).
Le Seigneur n'a rien de commun non plus avec le dieu froid et absent des philosophes, qui nous aurait laissés dans les ténèbres sans aucun message de sa part. Il ne garde pas le silence par indifférence, mauvaise volonté ou impuissance, puisque c'est sa nature même de s'exprimer. Par contre, s'il se tait, c'est qu'il y est contraint par de très graves raisons. Dans ce cas, son silence même est un terrible jugement :
Saül, rejeté à cause de sa désobéissance répétée, « consulta l’Éternel ; et l’Éternel ne lui répondit point, ni par des songes, ni par l’urim, ni par les prophètes » (1 Samuel 28.6).
Au sujet d'Israël, Dieu dit à Jérémie : « N'intercède pas en faveur de ce peuple. S'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications » (14.11-12). Et il ajoute ailleurs : « Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang » (Esaïe 1.15).
Aux incrédules qui se moquent de lui, le Seigneur déclare : « Tournez-vous pour écouter... Je vous ferai connaître mes paroles. Puisque j'appelle, et que vous résistez... moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur... Alors, ils m'appelleront, et je ne répondrai pas ; ils me chercheront et ils ne me trouveront pas » (Proverbes 1.23-28).
René PACHE
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