ADORER CHRIST OU L’ANTICHRIST
Nous avons déjà fait un certain nombre de réflexions à propos des premiers versets du chapitre 13 de l’Apocalypse consacrés à la bête qui monte de la mer, c’est-à-dire l’Antichrist.
Ce qui est frappant dans ces huit versets, c’est l’insistance avec laquelle le Saint-Esprit mentionne l’adoration dont l’Antichrist sera l’objet de la part de l’humanité :
v.3 : « Et toute la terre était dans l’admiration derrière la bête ». Nous savons que l’une des têtes de la bête sera comme « immolée à mort » (selon la traduction littérale du texte original), mais que sa blessure mortelle sera guérie. C’est alors que la terre entière, émerveillée par ce fait, suivra la bête.
Au v.4 : « Ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? » L’autorité diabolique de l’Antichrist et de son système, sa personne unique, incomparable, et son caractère apparemment invincible, engendreront l’adoration universelle.
Au v.8 : « Et tous les habitants de la terre l'adoreront, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'agneau qui a été immolé. » Le fait que la bête fasse la guerre aux saints et triomphent d’eux, loin de choquer l’humanité, déclenchera plutôt son approbation, et son enthousiasme idolâtre pour le dictateur mondial.
Une adoration étonnante ?
A toutes les époques, les pouvoirs politiques ont toujours tendu à se faire adorer. Les Pharaons égyptiens, par exemple, étaient considérés comme étant de race divine. Les Empereurs romains étaient déifiés à leur mort. Le culte de l’Empereur était obligatoire. Le refus des chrétiens de participer à ce culte et de brûler de l’encens sur l’autel de l’Empereur fut très souvent le motif de la persécution.
On aurait pu croire que tout cela appartenait au passé, et ne se reverrait plus avec les progrès de l’instruction et de la civilisation. Hélas, non ! Le XX° siècle devait amèrement nous détromper. On a vu apparaître, un peu partout dans le monde, des régimes établissant des fêtes calquées sur les cérémonies religieuses et prétendant les remplacer ; employant aussi, à l’égard de leurs chefs, un langage et une attitude faisant d’eux des « presque-dieux » !
L’adoration de la bête, loin d’être une chose impossible à imaginer, correspond au contraire à l’orientation des esprits. Au siècle dernier, les incroyants ridiculisaient l’Apocalypse, prétendant que le temps des tyrannies étaient définitivement passé ; l’homme avait trop évolué, disaient-ils, pour consentir encore à se soumettre à aucune tyrannie. Or, malheureusement, l’Histoire contemporaine a pris le chemin contraire, celui qu’indique précisément la prophétie de l’Apocalypse. Mes amis, tout ce que l’homme croit et proclame en contradiction avec la Parole de Dieu se révélera, tôt ou tard, toujours faux !
Une humanité qui a rejeté Dieu est mûre pour adorer n’importe qui et n’importe quoi ! Elle porte en elle le besoin d’adorer. Dieu étant chassé, il faut le remplacer. Lorsque les hommes n’adorent pas Dieu, ils adorent Satan derrière ses émissaires. C’est ce qui se passera lors du règne de l’Antichrist. Dieu connaît le cœur humain, et il sait de quoi l’homme est capable. La Bible dit :
« Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous; et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles. » (Romains 1.20-23)
Si les êtres humains n’adorent pas des statues ou des images, ils adorent l’un de leur semblable, faisant de lui ou d’elle, un dieu ou une déesse.
Dieu étant rejeté, il y a un transfert d’adoration. L’adoration qui doit revenir à Dieu sera transférée vers l’Antichrist. La Bible dit :
« Éternel! qui peut, comme toi, délivrer le malheureux d'un plus fort que lui, le malheureux et le pauvre de celui qui le dépouille ? » (Psaume 35.10) ; et encore : « Qui est semblable à l'Éternel, notre Dieu ? Il a sa demeure en haut; il abaisse les regards sur les cieux et sur la terre. » (Psaume 113.5-6).
Dieu lui-même déclare :
« A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? » (Esaïe 40.25)
Un fait remarquable : ce que diront les hommes à l’adresse de la bête, ressemble étrangement aux paroles du Cantique de Moïse. Faisons la comparaison. Que diront les hommes à propos de l’Antichrist ? « Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13.4) Et que trouvons-nous dans le cantique de Moïse ? « Qui est comme toi parmi les dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi magnifique en sainteté, digne de louanges, opérant des prodiges ? » (Exode 15.11) Vous remarquez aisément que les hommages des adorateurs de la bête s’exprimeront dans des termes qui rappelleront ceux du cantique de Moïse. Ils placeront donc la bête au-dessus de Dieu, reconnaissant ainsi la supériorité incontestée de sa puissance ; la pratique de ce culte idolâtre amènera les hommes à sacrifier aux démons, ainsi que le déclare la Parole de Dieu.
Satan connaît ce besoin d’adoration chez l’homme ; il a travaillé inlassablement à détourner l’adoration due à Dieu, vers lui-même ; et le voici qui parviendra à son but avec l’Antichrist ! Mais je m’empresse de dire qu’il ne profitera pas longtemps de son triomphe.
Pour l’heure, l’humanité aura trouvé celui qu’elle désire et qu’elle aura cherché au cours des siècles, le surhomme éclipsant la majesté divine. Enfin elle pourra s’extasier devant celui qui correspondra exactement à ses plus secrètes convoitises. En effet, la grande bête sera faite à l’image des instincts bestiaux présents dans le cœur des hommes. On peut dire que la grande révolte de la bête contre Dieu sera la somme de toutes les corruptions et de toutes les incrédulités particulières.
Les hommes acclameront cette bête, parce que grâce à elle et à son orgueilleuse démonstration de puissance, ils pourront de nouveau croire au vieil « évangile » terrestre (et non divin), à savoir : l’homme est fort ; il peut disposer de lui-même ; il peut braver son destin ; il peut défier la mort ; il est dieu. C’est l’humanisme parvenu à son paroxysme.
Les hommes adoreront l’Antichrist, qui apparaîtra aux yeux de tous comme l’artisan d’une ère de bonheur et de paix entre les peuples et parviendra de ce fait au rang de surhomme. Le gouvernement du futur maître du monde ne sera pas sans ressembler aux régimes politiques des dictateurs de l’Histoire. Que de fois dans le passé, les masses ont acclamé leurs chefs, tout en subissant leur joug et l’oppression policière indispensable au maintien des régimes totalitaires !
Au début, l’Antichrist recevra l’accueil habituellement réservé aux bienfaiteurs de l’humanité. Il aura vraisemblablement su résoudre des problèmes demeurés insolubles pour ses prédécesseurs dans l’arène politique. Loin d’établir son autorité par la tyrannie et la répression, il assiéra son pouvoir sur des bases charitables, philanthropiques et religieuses. Il sera acclamé par les foules, admiré par ses ministres, approuvé par l’opinion publique et adoré par ses sujets.
J’aimerais là encore montrer l’abîme entre l’Antichrist à venir et le Christ venu sur notre terre pour nous sauver.
Dans les jours de sa chair, Christ qui était Dieu fait homme ; manifestant sa gloire, celle du Fils unique venu du Père ; lui qui n’a pas repoussé l’adoration de ses disciples, n’a cependant pas cherché sa propre gloire, mais celle de son Père céleste. Il a dit :
« Je ne tire pas ma gloire des hommes. » (Jean 5.41) ; « Je ne cherche point ma gloire » (Jean 8.50) ; « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien. C'est mon père qui me glorifie » (Jean 8.54)
Jamais il n’a suscité une admiration aussi unanime que celle que recueillera l’Antichrist. Les miracles de Jésus étaient plutôt de nature à remuer les consciences, à placer les âmes devant la réalité bouleversante du Royaume de Dieu, plutôt qu’à galvaniser les foules. D’ailleurs, lorsque la multitude voulut le faire Christ roi, à la suite de la multiplication des pains, il se déroba, et se retira seul dans un lieu désert pour prier. Il n’accepta l’hommage enthousiaste du jour des Rameaux que parce qu’il constituait pour lui la première étape du Calvaire, conformément aux Saintes Écritures.
L’heure va bientôt sonner où Christ reviendra dans sa gloire, avec les anges de sa puissance pour établir son règne de paix. Mais lors de sa première venue, comme Sauveur, il fut l’homme doux et humble de cœur.
L’Église doit tout faire pour que la gloire revienne toujours à Dieu
La Bible dit : « Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Église et en Jésus Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen! » (Éphésiens 3.20-21)
Quelles doivent être l’attitude, les pensées, la mentalité, les motivations, les œuvres des serviteurs de Dieu ?
Ils doivent s’effacer derrière le Maître qu’ils servent. La parole de Jean-Baptiste doit être leur mot d’ordre : « Il faut qu'il croisse, et que je diminue. » (Jean 3.30)
Lorsqu’après la guérison miraculeuse du boiteux de la Belle porte du temple, tout le peuple étonné accourut vers Pierre et Jean, au portique dit de Salomon, Pierre s’est adressé à la foule en ces termes : « Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de cela? Pourquoi avez-vous les regards fixés sur nous, comme si c'était par notre propre puissance ou par notre piété que nous eussions fait marcher cet homme ? Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus... C'est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous » (Actes 3.12-17) Toute la gloire a été rendue à Jésus-Christ !
Plus tard, Pierre se rendit chez le centenier romain nommé Corneille, pour lui annoncer l’Évangile. Que dit la Parole de Dieu ? « Lorsque Pierre entra, Corneille, qui était allé au-devant de lui, tomba à ses pieds et se prosterna. Mais Pierre le releva, en disant: Lève-toi; moi aussi, je suis un homme. » (Actes 10.25-26) L’apôtre Pierre n’avait pas au doigt un anneau de pape que Corneille devait embrasser. Il n’a pas non plus accepté que le centenier se prosterne devant lui. Quelle offense – pour ne pas dire plus – une telle attitude aurait été à l’égard de Jésus !
Les mêmes dispositions d’humilité se trouvaient chez Paul et Barnabas. Lors d’un voyage missionnaire, ils arrivèrent à Lystre. La Bible dit :
« A Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n'avait jamais marché. Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri, dit d'une voix forte: Lève-toi droit sur tes pieds. Et il se leva d'un bond et marcha. A la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix, et dit en langue lycaonienne: Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous. Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole. Le prêtre de Jupiter, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes, et voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice. Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule, en s'écriant: O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve » (Actes 14.8-15).
Quel que soit le ministère rempli, quel que soit le service accompli, quel que soit le don mis en œuvre, tout doit contribuer à la gloire de Dieu seul. La Bible dit :
« Si quelqu'un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu; si quelqu'un remplit un ministère, qu'il le remplisse selon la force que Dieu communique, afin qu'en toutes choses Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la puissance, aux siècles des siècles. Amen! » (1 Pierre 4.11)
Rappelant ce que fut l’exercice de son ministère au milieu des Thessaloniciens, Paul leur écrit :
« Nous n'avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres » (1 Thessaloniciens 2.6)
S’adressant aux anciens d’Éphèse, il dit :
« Vous savez de quelle manière, depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le Seigneur en toute humilité » (Actes 20.18)
L’apôtre veillait à sa manière de prêcher la Parole de Dieu pour que les regards des auditeurs soient toujours tournés vers Dieu. Il écrit :
« Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Corinthiens 2.4-5)
Il était conscient de sa faiblesse, et il reconnaissait là le sage dessein de Dieu, soucieux de sa propre gloire : « Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. »
Il veillait à ce qu’il disait de lui-même, de ses collègues, pour que toujours le serviteur reste à la place qui lui convient. Il écrit aux Corinthiens :
« C'est à cause de vous, frères, que j'ai fait de ces choses une application à ma personne et à celle d'Apollos, afin que vous appreniez en nos personnes à ne pas aller au delà de ce qui est écrit, et que nul de vous ne conçoive de l'orgueil en faveur de l'un contre l'autre. » (1 Corinthiens 4.6)
Ailleurs, il écrit encore :
« Qu'est-ce donc qu'Apollos, et qu'est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. » (1 Corinthiens 3.5-7)
Il est important que le serviteur de Dieu garde toujours sa place de serviteur et qu’il se souvienne de ce que rappelle l’apôtre :
« Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. » (2 Corinthiens 3.5)
Jésus avait prévenu ses disciples :
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5)
A cet égard, le comportement des croyants à l’égard des serviteurs de Dieu doit être sage et équilibré. La Parole de Dieu leur demande de la déférence, du respect, de la considération, de l’obéissance, beaucoup d’affection ; mais jamais de l’adoration, pas même une admiration charnelle et mondaine. Certains hommes de Dieu sont tombés dans l’orgueil, d’une part parce qu’ils n’ont pas su se garder eux-mêmes et veiller sur leur cœur, mais parfois aussi à cause d’une atmosphère euphorique et idolâtre autour de leur personne et de leur ministère. Certaines églises ont sombré dans le culte de la personnalité. Le Saint-Esprit en a été bien évidemment attristé ; il s’est retiré, et ces communautés sont mortes ou ont connu parfois des déviations scandaleuses.
Ce que nous venons de souligner concernant les ministres de la Parole de Dieu, vaut aussi pour tout croyant. Nous devons tout faire pour la gloire de Dieu, jamais la nôtre. Il est important de nous examiner nous-même ; de sonder notre cœur ; de nous éprouver ; de considérer attentivement les mobiles profonds de nos œuvres, de nos paroles, de notre témoignage, de notre service dans notre église, de l’exercice de nos dons spirituels, de nos prières, de nos louanges ; bref, de tout ce que nous sommes et faisons. Un verset semble résumer cette pensée : « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Corinthiens 10.31) ; et encore : « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. » (Colossiens 3.17)
Nous pouvons nous interroger sur l’avenir de certaines églises dans lesquelles, visiblement, l’homme a pris la place de Jésus-Christ, le serviteur celle du Maître. Le chant n’est plus seulement l’expression collective d’abondantes actions de grâces, mais un véritable spectacle où tout est fait pour mettre des chanteurs et des chanteuses en vedette. On les illumine, ou ils s’illuminent eux-mêmes de toutes les couleurs ; ils acceptent les applaudissements, les cachets pour les concerts – qui ne sont pas gratuits comme dirait M. de la Palisse. Des églises ont complètement perdu l’Esprit de Dieu. La prétendue louange qui devrait être fervente certes, mais sobre, digne de Celui à qui elle est adressée, est devenue un véritable business évangélique. Du bruit, de l’excitation, une gestuelle parfois sensuelle, digne de certaines boîtes de nuit… Vous trouvez que j’exagère ? Je ne le pense pas ! Je suis convaincu que s’il était physiquement présent, Jésus ferait de nouveau un fouet avec des cordes, et qu’il mettrait de l’ordre dans sa maison, chassant les nouveaux marchands du temple, ceux qui ont travesti la maison de Dieu, oubliant qu’elle était une maison de prière. Dans combien d’églises aujourd’hui, la prière est-elle morte ? On y fait de tout, sauf d’y être en agonie devant Dieu pour un monde qui dévale vers l’enfer.
La parole d’Esaïe, prononcée dans une toute autre situation, pourrait très bien s’appliquer ici. L’Éternel dit :
« C’est pourquoi, j’appelle cela du bruit qui n’aboutit à rien » (Esaïe 30.7)
L’Éternel dit encore :
« Je hais, je méprise vos fêtes, je ne puis sentir vos assemblées. Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes, je n'y prends aucun plaisir… Éloigne de moi le bruit de tes cantiques; je n'écoute pas le son de tes luths. Mais que la droiture soit comme un courant d'eau, Et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit. (Amos 5.21-24)
Pourquoi souligner ces choses ? L’esprit de l’Antichrist, c’est aussi celui d’une adoration qui sera détournée de Dieu vers l’homme, vers le super-homme à venir, et vers Satan qui sera à la fois le maître-d’oeuvre et le maître d’ouvrage de toute cette période effrayante.
Les églises feraient bien de fuir le culte de la personnalité, et le vedettariat sous toutes ses formes, même lorsqu’il prend des teintes pseudo-spirituelles.
L’heure est à la recherche ardente de Dieu. Dieu de son côté est en recherche. Jésus a dit :
« Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (Matthieu 4.10).
Et lors de son entretien avec la femme samaritaine, il a déclaré (Jean 4.23-24):
« L'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. »
Que Dieu nous trouve au nombre de ces adorateurs ! Amen.
Paul BALLIERE
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