MARIS ET FEMMES :
AMOUR ET SOUMISSION
« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne vous aigrissez pas contre elles. » (Colossiens 3.18-19)
Ne croyez pas que Paul s'adresse d'abord aux femmes parce qu'elles en avaient le plus grand besoin ! L'Évangile a radicalement changé la condition des femmes dans le monde romain. Il leur a donné une nouvelle liberté et un statut que certaines n'étaient pas encore capables de gérer, c'est pourquoi Paul leur adresse ces exhortations (des exhortations similaires figurent dans Éphésiens 5.18ss et dans 1 Pierre 3.1ss).
La soumission ne devrait pas être comprise comme étant un «esclavage» ou un « assujettissement ». Le mot vient du vocabulaire militaire et signifie simplement « accorder un grade ». Le fait qu'un soldat soit simple soldat et qu'un autre soit colonel, ne signifie pas que l'un soit nécessairement meilleur que l'autre, mais simplement qu'ils ont des grades différents.
Dieu fait toutes choses « convenablement et dans l'ordre» (1 Corinthiens 14.40). S'il n'y avait pas de hiérarchie dans la société, le chaos régnerait. Le devoir de soumission de la femme n'implique pas que l'homme soit meilleur qu'elle, mais simplement qu'il a la responsabilité d'être à la tête du foyer et de le diriger.
Être à la tête ne signifie pas être dictateur ou seigneur, mais être responsable et plein d'amour. En fait, aussi bien l'homme que la femme doivent se soumettre au Seigneur et l'un à l'autre (Éphésiens 5.21) dans un respect mutuel placé sous la seigneurie de Jésus-Christ.
Une soumission spirituelle authentique est le secret de la croissance et de la plénitude. Quand une femme chrétienne est soumise au Seigneur et à son mari, elle expérimente une libération et une plénitude qu'elle ne peut avoir d'une autre manière. Cet amour et cette soumission mutuels créent une atmosphère de croissance dans le foyer qui permet tant au mari qu'à la femme de devenir tout ce que Dieu veut qu'ils soient.
Une femme chrétienne est « en Christ » mais cela ne lui permet pas de vivre dans une indépendance égoïste. Bien au contraire, à cause de son salut, il est important qu'elle obéisse à la Parole de Dieu et qu'elle se soumette à son mari. Il est vrai qu'en Jésus-Christ « il n'y a plus ni homme ni femme » (Galates 3.28), mais il est également vrai qu'une joyeuse soumission est la preuve de l'appartenance à Jésus-Christ.
Le mari, pour sa part, a le devoir d'aimer sa femme. Le mot grec employé ici pour « aimer » est celui d' agapé : un amour qui conduit au sacrifice et au service, comme celui que Christ porte à son Église. Au début, un mariage est alimenté par un amour normal, humain, romantique, mais cet amour doit progressivement se transformer en amour spirituel : en agapé qui ne provient que de Dieu. Dans le passage parallèle (Éphésiens 5.18ss), Paul montre clairement que le mari doit aimer sa femme « comme Christ a aimé l'Église ». Jésus-Christ s'est donné entièrement pour l'Église ! Il est volontairement mort pour nous ! L'amour d'un homme pour sa femme ne se mesure pas seulement par ses cadeaux et par ses paroles, mais par des actes de sacrifice qui montrent qu'il se préoccupe du bonheur et du bien-être de sa femme.
Paul ajoute un avertissement spécialement pour les
maris : « Ne laissez pas l'amertume ou le ressentiment envahir votre cœur» (Colossiens 3.19). Les maris doivent prendre garde de ne pas entretenir de ressentiment envers leur femme pour ce qu'elle aurait fait ou non. Car une « racine d'amertume » dans un foyer peut empoisonner une relation de couple et ouvrir la porte à Satan (Hébreux 12.15 ; Éphésiens 4.31). Les époux chrétiens doivent être ouverts et honnêtes l'un vis-à-vis de l'autre et ne pas cacher leurs sentiments ni se mentir l'un à l'autre. « Professant la vérité dans l'amour » (Éphésiens 4.15) est une bonne façon de résoudre les désaccords familiaux. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » est également un bon conseil à suivre si vous voulez un foyer heureux (Éphésiens 4.26).
Un mari qui aime réellement sa femme n'agira pas durement vis-à-vis d'elle et ne cherchera pas à imposer sa loi dans le foyer. « L'amour est patient, l'amour est plein de bonté. L'amour n'est pas envieux, l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal » (1 Corinthiens 13.4-5).
Une femme n'a aucun mal à se soumettre à un mari qui l'aime. Elle sait qu'il veut le meilleur pour elle et qu'il ne fera rien qui puisse lui faire du tort. L'amour du mari pour sa femme se reflète dans son désir de se sacrifier pour elle et l'amour de la femme pour son mari se montre dans sa soumission. Là où sacrifice et soumission s'unissent dans une atmosphère d'amour, là s'épanouit un foyer heureux.
Un mariage heureux ne vient pas automatiquement, il faut constamment y travailler. En marchant avec Christ dans la soumission, nous n'avons aucune difficulté à nous soumettre l'un à l'autre et à chercher à nous servir l'un l'autre. Mais quand l'égoïsme règne, les conflits et la division abondent. Si de l'amertume subsiste dans le cœur, des difficultés apparaîtront inévitablement dans la famille.
D'où recevons-nous la force nécessaire pour nous aimer et nous soumettre ? Du Seigneur. Si nous portons les « vêtements de grâce » décrits précédemment
(Colossiens 3.5-14) et si nos cœurs sont remplis de la paix de Christ et de la Parole de Christ, alors nous contribuerons à la joie et à l'harmonie de notre couple. Si nous vivons pour plaire à Christ d'abord, aux autres ensuite, et à nous-mêmes en dernier lieu, nous bâtirons des mariages solides et des foyers chrétiens.
Warren W. WIERSBE
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire