LE REGARD D’ANTICIPATION (1° partie)

 

 

 

LE REGARD D’ANTICIPATION

(1° partie)

 

Nous devons essayer de nous imprégner du sens et du but de ce regard d’anticipation que nous donne la Sainte Cène. Tout d’abord, nous nous attendons au retour du Seigneur avec :

 

1. Certitude

 

Nous ne pouvons participer convenablement à la Sainte Cène si nous n'acceptons pas la vérité du retour du Seigneur. Nous n'avons qu'une vision étroite de la Sainte Cène si nous nous contentons de regarder en arrière vers la croix; il nous faut aussi regarder en avant, vers la couronne. Croyons donc à cette vérité du retour du

Seigneur.

Cela ne signifie pas cependant que l'on accepte une interprétation prophétique quelconque. Je voudrais plaider ici pour un esprit de tolérance fraternelle en ce qui concerne l'interprétation. Il semble qu'il y ait, dans la sagesse de Dieu, quelque sainte raison pour laquelle il nous laisse à nos pensées laborieuses à ce sujet sans nous permettre de parvenir à une définition claire sur le temps ni la manière du retour de notre Seigneur. Mais il nous faut accepter la vérité d'un retour personnel du Seigneur Jésus-Christ, car l'Écriture enseigne très nettement que celui qui vint sur la terre dans une humble étable, reviendra sur les nuées de gloire. C'est ce que nous entendons par la seconde venue.

Le monde n'en avait pas fini avec Jésus quand il le crucifia et l'ensevelit dans le tombeau. La résurrection, l'ascension et le couronnement de Christ à la droite de la majesté de Dieu au ciel, d'où il viendra juger les vivants et les morts, suivirent la croix. «Voyez, il vient avec les nuées, et tout œil le verra.» Jésus fut parfaitement clair à ce sujet. En Jean 14.3, parlant à ses disciples dans l'intimité, il leur dit: «Je reviendrai», et les paraboles du Seigneur Jésus indiquent la même chose. Nous avons

d'autre part les paroles que prononcèrent les anges aux disciples qui regardaient vers le ciel, après que Jésus eût été enlevé du milieu d'eux: «Hommes galiléens, pourquoi

vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, (le texte original dit exactement «Jésus, sa propre personne»), qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel.» Un autre passage qui fait toujours vibrer notre cœur de chrétien est 1 Thessaloniciens 4.15-18. «Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après une parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble

enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.» Reconnaissons cette vérité.

Mais, en second lieu, la Sainte Cène nous présente le retour du Seigneur comme une joyeuse:

2. Perspective

 

La Sainte Cène garde vivante dans notre esprit l'espérance de son retour. A chaque fois que l’Église se réunit autour de la table du Seigneur, retentit le cri «Amen! Viens,

Seigneur Jésus!» Le retour du Seigneur représente la grande espérance de l’Église, une espérance que nous devons chérir, que nous devons précieusement serrer dans notre cœur au milieu des difficultés, des adversités et des frustrations du moment présent. «En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ» (Tite 2.13); et : «Attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu» (2 Pierre 3.12). «Il apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut» déclare l'auteur de l'épître aux Hébreux (9:28). Voilà l'attitude heureuse d'une foi qui attend. Cher chrétien, aussi sûrement que vous et moi prenons notre place au pied de la croix de Jésus, nous pouvons lever les yeux vers sa venue parce que l'une appartient à l'autre. La seconde venue n'est que la consommation de la croix. La vraie victoire était à la croix, et la promesse de celle-ci s'accomplit dans le retour de Jésus. L'espérance contenue dans la Sainte Cène nous

exhorte à maintenir une constante:

 

3. Vigilance

Il n'est pas impossible que l'esprit de scepticisme et de rejet de cette vérité s'installe dans notre esprit. Rappelons-nous ces paroles en 2 Pierre 3.3,4: «Sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises.» Cette dernière expression explique la précédente, car les gens ne se moquent de cette vérité que parce qu'ils veulent s'abandonner à eux-mêmes. Ils disent: «Où est la promesse de son avènement? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création.» Mais le Seigneur nous enjoint: «Veillez», «C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas» (Matthieu 24.42). La joie que nous avons de son retour doit s'accompagner de vigilance spirituelle.

Serait-ce, par hasard, que la vérité du retour du Seigneur nous dérange? Cela nous remplirait-il de consternation et d'angoisse? Nous ne devons pas entretenir ce genre de sentiment si nous le connaissons. Mais, par contre, c'est à juste titre que vous pouvez être remplis de crainte et d'effroi si vous ne le connaissez pas. Car, en effet, le Seigneur Jésus reviendra pour juger les vivants et les morts. Mais ceux qui lui appartiennent, ceux qui l'aiment, s'abritent sous la protection de sa main. Ce sont seulement ceux qui aiment leurs péchés qui ne peuvent se réjouir à la pensée du retour du Seigneur Jésus. Si vous haïssez vos péchés, et si vous aimez le Sauveur, alors la perspective de son retour ne peut apporter que réconfort, paix et repos à votre cœur.

 

(à suivre : « Consolation, but et exigences)

E. KEVAN

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