L’IMAGE DE LA BÊTE ET L’IMAGE DE CHRIST
Dans mon précédent article, j’ai parlé de la nouvelle religion à venir, au service de l’Antichrist, et qui sera menée et orchestrée par la bête montant de la terre, c’est-à-dire le faux prophète.
« Elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu'il lui était donné d'opérer en présence de la bête [la bête qui monte de la mer, l’Antichrist], disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l'épée et qui vivait. » (Apocalypse 13.14)
« Et il lui fut donné d'animer l'image de la bête, afin que l'image de la bête parlât, et qu'elle fît que tous ceux qui n'adoreraient pas l'image de la bête fussent tués. » (v.15)
Une image vivante et parlante
Remarquons en premier lieu que l’humanité tout entière devra adorer cette image sous peine de mort. Cela vous semble-t-il invraisemblable au XXI° siècle ? Certes, nous savons ce dont les hommes étaient capables dans les siècles passés. Par exemple, lorsque la statue des empereurs était promenée dans les rues de Rome, tous ceux qui la voyaient se prosternaient devant elle. La peine de mort étaient infligée à ceux qui refusaient de rendre leur culte à l’effigie de l’empereur.
Aujourd’hui, rien n’a changé. Le coeur de l’homme est toujours porté à l’idolâtrie. Il est encore capable d’adorer une statue. Quand, dans les pays catholiques, les autorités ecclésiastiques organisent des processions, toute la population est invitée à se jeter à genoux devant la statue d’une madone ou d’un saint. Quelle sera l’attitude de l’humanité au jour où le faux prophète ordonnera aux habitants de la terre de faire une image à la bête ?
Nous parlions d’une image vivante. Vivante ? La Bible dit : « Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête ». Dans l’expression traduite par « animer », se trouve le terme grec « pneuma » qui signifie « esprit ». Littéralement traduit, ce passage se lit ainsi : « Il lui fut donné d’introduire le souffle de vie dans l’image de la bête (version Stapfer) ; ou encore : « … de lui donner la respiration ou le souffle ».
Le faux prophète animera -t-il l’image de la bête grâce à un esprit satanique ? Un miracle se produira-t-il alors, miracle qui gardera son mystère même pour la science de l’époque ?
Une image qui parle ? Oui, la Parole de Dieu dit que l’image parlera, aussi incroyable que cela puisse paraître. La version TOB traduit : « Il lui fut donné d’animer l’image de la bête, de sorte qu’elle ait même la parole ... »
Ce qui est certain, c’est que ce qui se passera alors, cela un véritable défi à Dieu, à sa Parole ! En effet, l’Eternel avait dit par la bouche du prophète Habakuk :
« A quoi sert une image taillée, pour qu'un ouvrier la taille ? A quoi sert une image en fonte et qui enseigne le mensonge, pour que l'ouvrier qui l'a faite place en elle sa confiance, tandis qu'il fabrique des idoles muettes ? Malheur à celui qui dit au bois: Lève-toi ! A une pierre muette: Réveille-toi ! Donnera-t-elle instruction ? Voici, elle est garnie d'or et d'argent, mais il n'y a point en elle un esprit qui l'anime. » (2.19)
Dieu parle ici des idoles faites par les hommes, images taillées, images mortes, images muettes, n’ayant pas en elles un esprit qui les anime. Sous le règne de l’Antichrist, le diable prendra le contrepied de cette parole en animant d’un esprit satanique l’image de la bête, qui parlera. On peine à imaginer sous quel degré de puissance diabolique se trouveront les habitants de la terre à ce moment-là !
Oui, malheur à celui qui séduira les hommes en mettant dans l’image un esprit pour l’animer ! Cette image s’animera réellement; elle ne versera pas de larmes comme on le prétend pour certaines madones ; mais elle parlera. Et d’une manière ou d’une autre, il sera alors proclamé ce qui l’était du temps de Nebucadnetsar lorsque sa statue fut érigée : « Quiconque ne se prosternera pas et ne l'adorera pas sera jeté à l'instant même au milieu d'une fournaise ardente. » (Daniel 3.6) De la même manière, le faux prophète fera que tous ceux qui n’adoreront pas l’image de la bête soient tués.
Et c’est ainsi que l’Anti-Esprit du faux prophète (l’Anti Saint-Esprit) s’assujettira les esprits des hommes en les jetant aux pieds de l’Antichrist, liés éternellement au grand dragon, l’anti-Dieu.
Cette association des deux bêtes, l’Antichrist et le faux prophète - association du politique et du religieux au service de Satan - laisse imaginer les objectifs du système des temps de la fin : changer la loi de Dieu ; imposer la religion par la loi civile ; placer la loi humaine au-dessus de la conscience.
Mais nous savons qu’après l’euphorie du triomphe de l’anti-évangile, le réveil sera terrible. Le Seigneur interviendra, il jettera l’Antichrist et le faux prophète dans l’étang de feu et de soufre, et il pulvérisera sa statue blasphématoire. Alors se réalisera la prophétie du psalmiste qui montre le triomphe de Dieu et annonce le sort final des méchants (les précisions de la prophétie sont impresionnantes):
« Oui, tu les places sur des voies glissantes, tu les fais tomber et les mets en ruines. Eh quoi ! en un instant les voilà détruits ! Ils sont enlevés, anéantis par une fin soudaine ! Comme un songe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. » (Psaume 73.20)
Puisque nous parlons aujourd’hui d’image, en considérant celle qui sera faite à la Bête, à l’Antichrist, une image satanique, voyons maintenant le plan de Dieu à notre égard, entièrement opposé, bien évidemment, aux desseins malveillants du diable.
L’image de Dieu perdue et retrouvée
L’homme a été créé à l’image de Dieu. La Bible dit :
« Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. » (Genèse 1.26-27)
Il est évident que cette « image » et cette « ressemblance » se rapportent à la nature morale et spirituelle de l’homme. Dieu est esprit, il n’a donc pas de corps. Ce qui signifie que l’homme a été créé selon une ressemblance morale et spirituelle à son Créateur : immortalité de l’esprit, intelligence, réflexion, bonheur, joie, paix, pureté. L’homme vivait dans une relation bénie avec son Créateur.
Nous lisons en Genèse 2.7 : « L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. »
Et au chapitre 2.19-20 : « L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ».
Voilà la condition originelle, intellectuelle et morale de l’homme. Il fut créé avec des capacités intellectuelles suffisantes pour donner des noms à toutes les créatures vivantes, et pour dominer sur elles.
L’homme ne fut donc pas créé ignorant et sauvage, mais il fut de suite un être doué de hautes facultés intellectuelles. La doctrine de l’évolution s’effondre complètement devant les affirmations de la Bible. Le développement de l’homme, parti d’un ordre inférieur d’êtres intellectuels qui, originellement étaient étroitement apparentés au singe, est une fiction inventée par une imagination désordonnée et qu’on a, bien à tort, prise pour de la science. Il n’y a positivement aucun fait pour prouver cette théorie. Dès la première fois qu’il nous apparaît, l’homme est un être doué d’une merveilleuse puissance intellectuelle, possédant une raison, capable de penser de façon abstraite, et de former des idées, contrairement aux animaux.
En résumé, l’homme est un être moral, non obligé d’obéir à ses instincts comme les animaux, et possédant une conscience.
Que dit la Bible à ce sujet ? « Quand les païens, qui n'ont point la loi [la loi de Dieu], font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n'ont point la loi, une loi pour eux-mêmes; ils montrent que l'oeuvre de la loi est écrite dans leurs coeurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s'accusant ou se défendant tour à tour. » (Romains 2.14-15)
Cette merveilleuse image de Dieu dans l’homme a été abîmée et perdue.
La Bible dit : « C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché... » (Romains 5.12)
L’homme n’a pas été créé pécheur. La Bible affirme au contraire : « ...Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours. » (Ecclésiaste 7.29) Le péché est donc entré dans le monde par le moyen de l’homme, par son choix volontaire et conscient.
L’image de pureté, de paix, d’harmonie, de communion avec Dieu s’est cassée, abîmée, détruite. Le triste tableau qu’offre l’humanité d’elle-même est une indiscutable confirmation de ce que déclare la Parole de Dieu : la drogue, l’alcool, les crimes, les atrocités, la barbarie, la terreur, l’impureté, la débauche, les guerres, les foyers brisés…
Que s’est-il passé après Adam ? La Bible dit : « Adam… engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. » (Genèse 5.3) Il n’est plus question de l’image de Dieu, ni de la ressemblance à Dieu, mais de celles d’Adam, un homme déchu par le péché. Ecoutons encore la Parole de Dieu : « Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il soit pur ? Celui qui est né de la femme peut-il être juste ? » (Job 15.14) ; et encore : « Comment l'homme serait-il juste devant Dieu ? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur ? » (Job 25.4)
A ce sujet, Jésus a déclaré : « Ce qui est né de la chair est chair » (Jean 3.6).
L’apôtre Paul a écrit : « Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres » (1 Corinthiens 15.49)
« L'Éternel, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. » (Psaume 14.2-3)
« Non, il n'y a sur la terre point d'homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. » (Ecclésiaste 7.20)
Le prophète Esaïe déclare : « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie » (53.6)
Le constat de la Bible sur l’état de l’humanité sans Dieu est catastrophique. L’apôtre Paul rappelle aux chrétiens de la ville d’Ephèse ce qu’était leur vie avant de se convertir à Dieu :
« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres... » (Ephésiens 2.1-3) ; et encore :
« Ils [les païens] ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur coeur. » (Ephésiens 4.18)
Dans sa lettre aux Romains, l’apôtre déclare : « ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous. » (1.21-22)
Jésus dit à ses adversaires: « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8.44)
Comprenons bien ceci : l’image du diable est celle d’une créature (céleste : Lucifer - nom qui signifie « porteur de lumière » - était un archange) qui a voulu se faire Dieu, égal à Dieu. Il a dit : « Je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au Très Haut. » (Esaïe 14.14)
Quelle fut la nature de la tentation en Eden ? « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (Genèse 3.1-5)
Être comme Dieu, être Dieu, sera l’esprit qui animera l’Antichrist. Rappelons ce passage de l’Ecriture parlant de l’Antichrist : « … l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. » (2 Thessaloniciens 2.4)
Après sa chute, devenu l’adversaire de Dieu, Satan a voulu détruire l’image de Dieu en l’homme et ce, pour imprimer la sienne.
Le plan de Dieu pour l’humanité tout entière, et pour chacun en particulier, est de restaurer son image en nous.
Pour cela, il a envoyé son Fils bien-aimé sur notre terre de misère. Christ est venu dans un corps semblable au nôtre. Il a paru comme un simple homme. Mais il est venu aussi comme Fils de Dieu. Dieu invite les hommes à regarder Christ, parce qu’il a porté en lui, l’image de Dieu le Père, cette image que l’homme a cassée, abîmée, détruite. La Bible proclame alors un message d’une incroyable beauté, et d’une espérance inouïe :
« Il [Jésus] est l'image du Dieu invisible » (Colossiens 1.15).
Le mot grec traduit ici par « image » signifie « portrait, ressemblance, similitude, image réfléchie dans un miroir »
La Bible dit encore : « Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui » (Colossiens 1.19).
« Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts ». (Hébreux 1.1-3)
« Le reflet de sa gloire ». Littéralement : « et qui, étant le resplendissement de sa gloire ». Le mot du texte original signifie « rayonnement, éclat d’une lumière », d’où le verbe « briller, faire briller, réfléchir la lumière ».
Nous pensons immédiatement aux paroles de Jésus : « Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8.12) ; et encore : « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » (Jean 9.5).
Dans le prologue de son Evangile, Jean écrit : «Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1.9).
Quant au mot « empreinte » (Jésus est l’empreinte de la personne de Dieu le Père), il fait allusion à « un signe gravé, une empreinte, un signe distinctif, une marque, un caractère extérieur propre à une personne, la nature particulière d’une personne ».
L’empreinte est une marque, une trace qui permet l’identification.
Là encore quelques paroles de Jésus viennent résonner à notre coeur :
« Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père » (Jean 10.37-38). Ses œuvres étaient celles de Dieu le Père, elles portaient son empreinte. Voir Jésus agir, c’était voir les œuvres de Dieu. Jésus dit à ses disciples :
« Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres. » (Jean 14.4-11)
Jésus disait les paroles de Dieu le Père. Entendre Jésus, c’est entendre Dieu. Il en est l’empreinte parfaite.
C’est pourquoi, dans le prologue de son Evangile, l’apôtre Jean déclare :
« La parole [Christ] a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père… Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce… Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître » (Jean 1.14, 16, 18).
L’apôtre Paul écrit : « en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2.9).
En envoyant son Fils, Dieu semble nous dire : « Voyez en lui mon image, celle que vous avez abîmée, détruite, perdue. Pleurez sur votre misère. Que vos coeurs brisés se repentent. Voyez aussi en mon Fils bien-aimé l’image que je veux restaurer en vous, celle de la vérité, de la pureté, de la sainteté. Sur la croix Jésus a pris vos péchés. Je peux maintenantr vous faire grâce et transformer votre vie ».
Jésus a dit : « La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 6.40). Le texte original dit : « … c’est que quiconque contemple le Fils et croit en lui... »
En contemplant Jésus avec les yeux de la foi, je découvre effectivement l’image divine ; une image que les hommes ont perdue par le péché, et je découvre en même temps tout le plan de Dieu, sa grâce, sa miséricorde, et sa puissance. Il veut et il peut faire de moi une nouvelle créature. En croyant en Jésus-Christ (nous ne parlons pas ici d’une simple croyance intellectuelle, mais de la vraie foi du coeur avec tout ce qu’elle engendre) je permets à Dieu d’opérer le miracle de la régénération, et la restauration de l’image de son Fils en moi, et par là-même son image.
Mes amis, contemplons l’oeuvre magnifique accomplie par Jésus à la croix. Sa mort n’est pas une défaite, mais un glorieux triomphe. Sa mort n’est pas le triomphe des incrédules et des blasphémateurs, et celui de Satan lui-même, mais leur cuisante défaite. En livrant sa vie en sacrifice, Jésus a porté nos péchés, il les a expiés et nous en a délivrés. La Bible dit (2 Corinthiens 5.21) :
« Celui [Jésus] qui n'a point connu le péché, il [Dieu] l'a fait devenir péché pour nous [péché et non pas pécheur], afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »
Ce qui signifie qu’au moment de sa crucifixion, à l’heure de son sacrifice substitutif, Jésus a pris sur lui le péché de l’humanité tout entière. Il a été fait péché. Il a subi le châtiment que méritaient nos fautes : la mort. Par la foi dans cette œuvre sublime, je deviens justice de Dieu, c’est-à-dire que Dieu me purifie de toute souillure, il efface toutes mes transgressions, et me considère comme parfaitement juste.
Comprenons qu’en mourant sur la Croix, le Seigneur Jésus a porté notre image misérable et l’a crucifiée. Le prophète Esaïe l’avait annoncé en son temps :
« Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie; et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous. Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment » (53.4-8).
Il nous est désormais possible de repartir à zéro, dans une vie pure et sainte, selon l’image de Dieu. La Bible déclare : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5.17).
Cette image n’est pas restaurée en un instant dans toute sa plénitude et dans toute sa gloire. Il faut permettre à Dieu de poursuivre son œuvre en nous jour après jour, pour que nous ressemblions de plus en plus à Christ. La Bible dit que Dieu « nous a prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8.29).
Le monde, sous la puissance du diable, avance vers l’image qui sera faite à la Bête, et l’adorera. Nous, nous avançons dans un chemin glorieux, céleste, divin, celui de l’image de Christ, l’image de Dieu lui-même. Mais comment lui ressembler chaque jour davantage ? En vivant dans sa présence, dans sa communion, selon qu’il est écrit : « Nous tous qui, à face découverte, reflétons tel un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transfigurés en cette même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, qui est l'Esprit » (2 Corinthiens 3.18). Amen.
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
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Margaret (lundi, 30 octobre 2023 11:19)
merci pour cet article, Satan est très subtil beaucoup plus, car les images sont des pensées que nous faisons, et le serpent est une pensée que Eve a suivi, et aujourd'hui tous les écrans nous induisent des pensées et ces pensées sont toutes fausses car ce sont des images du faux, la réalité est sans pensées, psaume 91 de tes yeux seulement tu regarderas et tu verras la rétribution des criminels. oui la vue sans jugement car le jugement n'appartient qu'à Dieu. une pensée vient de la perception qui nous entraine dans des émotions, la colère et nous tombons, c'est la chute.