Le voile d'entrée

   

Le voile d'entrée

 

 

1. Les cinq colonnes d’or

 

Le sacrificateur, purifié par les éléments dans le parvis (l’autel des holocaustes et la cuve d’airain), peut maintenant se diriger vers l’entrée du Tabernacle. Il y contemple le voile d’entrée du lieu saint : c’est un ouvrage de broderie, un rideau bleu, pourpre, cramoisi, et blanc. Pour soutenir ce rideau, il y avait 5 colonnes d’acacia recouvertes d’or et reposant sur des bases d’airain, et des crochets d’or.

 

- Elles typifient notre Seigneur Jésus-Christ.

 

- Le bois d’acacia avait trois caractéristiques principales (symbole de l’humanité de Jésus) :

 

* Il était léger. N’est-ce pas le caractère du joug proposé par Jésus  ? Voyez  Mt 11.29-30.

 

* Il offrait une grande dureté, il était donc très résistant : Jésus le fut dans toute sa carrière terrestre : lisez  Es.42.4.

 

* Il était imputrescible : Jésus ne fut jamais atteint par la corruption de ce monde :  Jean 8.46 ;  Actes 3.14.

 

- L’or : rappelons qu’il est le symbole de la divinité de Jésus.

 

- Les colonnes étaient au nombre de 5 : nous pouvons penser :

 

* Aux cinq noms donnés à Jésus en  Es.9.5.

 

* Aux cinq sortes de sacrifices lévitiques destinés à représenter le sacrifice de Jésus sous ses différents aspects : l’holocauste, l’offrande, le sacrifice d’action de grâces, le sacrifice d’expiation, et le sacrifice de culpabilité. Souvenons-nous toujours que nous ne pouvons avoir accès aux réalités célestes que par le sacrifice de Jésus.

 

 

2. Ressemblance avec le rideau d’entrée du parvis

 

- C’était les mêmes couleurs, et la même étoffe. Rappelons ici que le bleu évoque l’origine céleste de Jésus, la couleur pourpre sa royauté, le cramoisi son sacrifice, et le blanc sa sainteté.

 

- Jésus est la porte d’entrée pour le salut (la porte du parvis), et il est aussi la porte d’entrée dans les richesses de la gloire divine, de la communion avec Dieu (le voile d’entrée du Tabernacle). Il est donc la seule porte par laquelle on puisse entrer dans les différentes « régions » de la gloire de Dieu.

 

- Trop de chrétiens en restent à l’abc de l’Évangile. Il nous faut entrer, par Jésus, dans les richesses de Dieu (méditez à ce sujet : Jean 14.6, mais aussi les versets 2 à 4 ;  Eph.2.18 ;  Eph.3.12 ;  Héb.9.1-14 ;  Héb.10.19-22).

 

- Il y avait une différence entre les deux rideaux, quant à leurs dimensions :

* Pour le rideau du parvis : la largeur était supérieure à la hauteur (Ex.38.18 : 10m x 2,5m). L’amour de Jésus est large : il est offert à tous. Les bras du Sauveur, étendus sur la croix, semblent inviter tous les êtres humains à venir saisir la grâce divine.

 

* Pour le rideau du Tabernacle : la hauteur était supérieure à la largeur : Ex.26.22. Il est question là d’entrer et de contempler les hauteurs spirituelles en Jésus : Eph.3.18-19. Nous avons besoin de connaître la hauteur des réalités divines dans lesquelles le Christ ressuscité désire nous introduire. Considérez attentivement la prière de Paul pour les chrétiens d’Éphèse (Eph.1.15-19). Et pourtant ces croyants avaient déjà goûté à la douceur d’une multitude de grâces (Eph.1.3-14). Mais ils devaient aller plus loin, plus haut, par Jésus, et en Jésus.

 

- Col.2.1-3 : notez, au verset 2 : « …pour connaître… ». Et pourtant, les Colossiens avaient déjà été richement bénis (Col.1.3-8,12-14,21-22). Mais eux aussi avaient besoin d’aller plus en avant.

 

- Considérez attentivement le chapitre premier de l’Évangile de Jean :

* Jean 1.12 : Jésus est, ici, la portée d’entrée du salut (c’est le premier rideau, la porte du parvis).

 

* Jean 1.16,18 : il est, là, la porte d’entrée dans les richesses spirituelles (c’est le second rideau, la porte du lieu saint).

 

- Phil.3.7-11 : cette aspiration immense de Paul ne devrait-elle pas être la vôtre, cher ami lecteur ?

 

- Comme nous avons besoin de croître dans la grâce !  2 Pi.3.18 ;  Prov.4.18. Permettons au Seigneur de nous conduire dans des expériences de plus en plus belles avec lui.

 

 

3. Quand ce rideau était franchi

 

1. On pouvait contempler l’autel des parfums, juste en face. Cet autel nous parle de prière (nous l’étudierons plus loin). Ce qui signifie qu’au travers de la personne et de l’œuvre de Jésus, le chemin est tout tracé pour l’exaucement de nos prières :  Jean 15.7 ;  Jean 16.24. La prière devient alors un véritable délice !

 

2. Sur la gauche, on pouvait également admirer le « chandelier » à sept branches. Jésus est notre chemin vers la lumière permanente. Recevoir Jésus dans toute la plénitude de sa grâce, c’est marcher à la lumière de l’Éternel (voyez  Jean 8.12).  

 

3. A droite, se trouvait la table des pains de proposition. Jésus est le chemin vers la nourriture spirituelle communiquant à notre vie toute la force divine :  Jean 6.35.

 

4. Comme il faisait bon être dans le lieu saint, à l’abri du temps extérieur ! Que la chaleur soit accablante ou qu’il y ait des intempéries, tout était calme et tranquille à l’intérieur du sanctuaire de Dieu : lisez  Ps.27.5 ;  Col.3.3.

 

5. Ce lieu saint était l’endroit de l’adoration et du service. Seuls les sacrificateurs pouvaient y pénétrer. Dans la Nouvelle Alliance, Jésus a fait de nous des sacrificateurs pour Dieu son Père (Apoc.1.5-6 ;  1 Pi.2.5,9). Les sacrificateurs entraient pour adorer Dieu et le servir. Ce sont les deux éléments essentiels de notre vie chrétienne. Jésus a parlé de l’adoration (Jean 4.23-24). La parole de Dieu fait allusion, de très nombreuses fois, à notre service : 1 Thes.1.9 ;  Héb.9.14 (note : dans ce texte, nous pouvons y voir l’entrée dans le Tabernacle pour le service de Dieu, après être passé par l’autel des holocaustes) ;  Rom.7.4,6 ; Tite 2.14.

 

Paul BALLIERE

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