LA MANNE
Lectures bibliques : Exode 16.11-18,31 ; Jean 6.28-35, 48-51.
« Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif ».
Qui veut être un fidèle ministre de l’Évangile de Christ? Qui veut être un fidèle enseignant et prédicateur dans sa génération? Qui veut être un étudiant fidèle qui dispense droitement la parole de la vérité? Alors il lui faut examiner les Écritures de l'Ancien Testament et prêcher Christ à partir des types, des modèles et des prophéties, comme le firent le Seigneur et ses disciples (Luc 24.26,27,44-47; 1 Corinthiens 10.4; 5.7).
En Jean 6, notre Seigneur fait référence à la manne qui tomba dans le désert, et il se désigne comme «le vrai pain du ciel». En Apocalypse 2.17, Jean écrit: «A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée.»
Comment la manne que Dieu donna à Israël est-elle une image du Seigneur Jésus-Christ, «le vrai pain»?
1. La manne était une chose étrange et mystérieuse pour les Israélites. Ils n'avaient jamais rien vu de semblable auparavant. Ils se dirent l'un à l'autre: «Qu'est-ce que cela?» (Exode 16.15)
Rien n' est plus mystérieux et merveilleux que l’incarnation de Dieu dans la chair humaine (1 Timothée 3.16). Celui qui créa le monde vint dans le monde (Jean 1.10). Celui qui créa la femme naquit d'une femme (Galates 4.4,5). Le Dieu vivant devint un homme et habita parmi nous. Il fut compté parmi les pécheurs, sujet à toutes les épreuves et les tentations de la chair, mais sans péché (Jean 1.14; Hébreux 4.14-16). Sans aucune aide humaine (pas de labours, ni de semailles ou de récolte), le pain recouvrait le sol. Ainsi, sans l'aide de l'homme, le Fils de Dieu fut conçu et naquit dans le monde (Esaïe 7.14; Luc 1.30-35).
2. Préparée au ciel, la manne descendait sur la terre (Nombres 11.9). Le peuple d'Israël devait se nourrir, mais ils ne pouvaient subvenir à leurs besoins dans le désert. Alors Dieu prépara leur pain au ciel et l'envoya sur la terre.
Christ-Jésus avait un corps préparé par le Père, afin de devenir la nourriture des croyants (Hébreux 10.5).Il n'y a pas de nourriture dans le désert de la chair et du péché. Ce qui est bon n'habite pas dans la chair, et ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu. Toute la nourriture dont Israël avait besoin se trouvait dans la manne céleste, et tout ce dont le croyant a besoin réside en Christ (1 Corinthiens 1.30; Colossiens 2.9,10).
3. La manne était un don. Elle ne leur coûtait rien. Ils n'avaient qu'à la ramasser et la manger. Christ-Jésus est le don inexprimable de l'amour de Dieu (2 Corinthiens 9.15 ; Romains 6.23). Notre Seigneur dit à la femme samaritaine: «Si tu connaissais le don de Dieu, tu le demanderais et je te donnerais.» Le pain de vie, Jésus-Christ, est gratuit. Ce pour quoi les hommes travaillent ne satisfera jamais, et leur coûtera très cher en fin de compte (Esaïe 55.1-3).
4. La manne s' offrait à tous ceux qui avaient faim (Exode 16.16-18). Le pauvre et le riche, jeune et vieux, homme et femme, les chefs et le peuple – tous avaient une chose en commun. Ils avaient faim, et la manne subvenait aux besoins de chacun. Tous les hommes, quelle que soit leur distinction, ont une chose en commun – tous ont péché et ont besoin du Sauveur. Il est le seul Sauveur et le seul pain (Matthieu 11.28; Jean 6.53,54).
Les Israélites ramassaient la manne chaque jour. Celui qui en ramassait beaucoup n'avait rien en trop, tandis que celui qui en ramassait peu n'était pas dans le besoin. Nous nous nourrissons de Christ quotidiennement, allant à lui continuellement pour la nourriture (1 Pierre 2.2-5). Il n'y a pas de jour sans le besoin d'une nouvelle provision de lui. Que nous ayons une foi forte (celui qui ramasse beaucoup), ou faible (celui qui ramasse peu), la nourriture et la vie ne manquent jamais. Christ suffit!
5. La manne avait un goût agréable (Exode 16.31). Quelle douceur et quel plaisir le Seigneur Jésus offre-t-il à ceux qui le goûtent! Sa Parole est plus douce que le rayon de miel (Psaume 34.9). Il devient toutes choses pour ceux qui croient, subvenant à chacun de leurs besoins.
6. La manne dans le désert ne représente pas Christ de plusieurs manières:
Elle nourrissait l'homme extérieur seulement. Christ est le pain de vie pour l'homme intérieur.
Ceux qui mangèrent la manne moururent plus tard. Nous mangeons de Christ et ne mourrons jamais.
La manne pourrissait et se gâtait quand on la conservait. Christ vit à jamais! Il demeure le même hier, aujourd'hui, et éternellement.
On trouvait la manne seulement le matin. Christ nous nourrit matin, midi et soir.
La manne cessa lors de l'arrivée du peuple en Canaan. Christ, notre pain, le demeure pour toujours. Dans la gloire, il sera le sujet de notre chant, la joie de notre cœur et l'objet de notre adoration.
Questions :
1. La stérilité du désert provoqua l'expérience amère de la faim. La manne était bonne et rendait l'espoir. Comment Christ adoucit-il et éclaire-t-il les problèmes de notre vie quotidienne?
2. Sans la manne, le peuple serait mort. Comment cela se compare-t-il avec la condition d'un pécheur sans Christ?
3. Que la foi soit solide ou faible, Christ suffit! Comment cela met-il l'accent sur la grâce de Dieu?
Henri MAHAN
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