LE CHAPELET
Nous n'avons pas besoin de dire ce que c'est qu'un chapelet. Chacun connaît cet ingénieux mécanisme à l'aide duquel les catholiques comptent si facilement leurs prières.
Le chapelet proprement dit se compose de 50 grains ordinaires et de 5 autres grains de plus grande dimension. Le rosaire est trois fois plus développé : il contient 150 grains ordinaires et 15 d'une grosseur supérieure.
On attribue l'invention de cet objet de piété à saint Dominique ; mais il paraît qu'il ne fit que le mettre en vogue. Ce serait une importation des croisades et une imitation des coutumes païennes de l'Orient. On sait en effet qu'à cette époque les bouddhistes avaient, depuis longtemps, l'habitude de se servir d'une sorte de chapelet pour compter leurs prières. Les musulmans leur empruntèrent cet usage ; les croisés à leur tour imitèrent les Musulmans et introduisirent le chapelet en Europe. Quoi qu'il en soit, il n'est pas en usage dans l’Église avant le 12e siècle. Cette date tardive nous montre à elle seule combien nous sommes ici éloignés de l'enseignement du Christ.
Le chapelet est avant tout l'enseignement des prières répétées par dizaines et par centaines, en un mot des redites sans nombre. Or Jésus a dit : « Dans vos prières ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter » (Matthieu 6.7). On le voit, ici encore, avec le chapelet ou le rosaire on se met en opposition manifeste avec l'enseignement du Sauveur, on anéantit le commandement de Dieu pour s'attacher à une tradition tout humaine, venue en droite ligne du paganisme et dénaturant complètement la prière.
F. MARSAULT
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